vendredi 6 septembre 2013

Rentrée des classes

Ce matin j'emmène mon fils à l'école. Comme à son habitude, petit signe de la main pour me dire "à ce soir...." que j’interprète aussi comme un "tu peux partir maintenant, laisse moi avec mes copains"....
Les grands se battent "pour de faux", les petits jouent calmement... et certains pleurent.
Une petite fille qui vient d'arriver dans "la cours des grands", première année de CP, ne veut pas lâcher la main de sa maman de l'autre côté du grillage. La séparation est difficile, les larmes coulent sur ses joues, elle est triste... Une maîtresse finit par venir la chercher, elle disparaîtra sanglotante sous le préau...
Étrangement, je trouve cette tristesse très jolie. De belles et sincères larmes sur un joli visage d'enfant. Des larmes d'amour pour un enfant qui ne veut pas quitter sa maman. L'amour, le vrai... le pure.
Ce lien si fort entre les parents et leurs enfants, cette dépendance, cette confiance... ce concentré d'émotion est tellement puissant que je ne pouvais pas passer à côté de cela sans le ressentir!
J'ai toujours pensé que les enfants étaient ingrats, peu reconnaissants, égoïstes, calculateurs etc. Ce genre de moment me fait oublier tout cela. Les émotions les trahissent, parlent pour eux. Cette tristesse les rends sincères, plus humains. Ce témoignage de reconnaissance, malgré eux, me touche de par sa sincérité. C'est ce que j'appel la belle tristesse...
Cela me ramène aussi à mon rôle, celui de père, de l'importance de ce rôle et évidement à mon manque de confiance. Leurs parcours scolaires, leurs réussites ou échecs, ce qu'ils deviendront dépend un peu de moi. C'est une épreuve sans filet à laquelle je ne dois pas échouer. Pas de retour arrière possible, le moins d'erreurs possibles autorisées, tel est le but.
Avant d'arriver à la cours, mon fils est reconnu par d'autres enfants, son sourire est évocateur du plaisir de la reconnaissance, entre gêne et fierté. Je me rassure en le voyant partir souriant, retrouver ses amis.
Cette belle émotion, je l'avais ressenti une fois précédente dans une boulangerie : l'enfant de la boulangère arrive par la petite porte derrière la caisse pour dire au revoir à sa mère qui, pour l'embrasser, à pris les joues de son enfant dans ses mains et l'embrassa longuement. Elle termine son geste en enlevant ses mains tout en douceur, en le caressant avec le pouce. Une vrai geste d'amour offert à tous les clients...
Pas besoin de parler pour transmettre un message...



4 commentaires:

  1. Bonjour,

    C'est une belle description que ces moments ressentis qui vous ont traversés Cédric

    PS: pour la méditation, comme vous, Yannick et d'autres l'attention n'est pas toujours au rendez vous. Cependant de ce que j'ai compris c'est notre mental qui nous perturbe. Quelque part c'est lui que l'on recadre en ouvrant l'espace aux ressentis du moment présent.
    Grâce à ces exercices cela apporte dans les moments difficiles la possibilité de ne pas s’engouffrer totalement dans des ruminations envahissantes, étouffantes et permet de retrouver un peu d'apaisement intérieur afin d'y voir plus clair.
    Dans le dernier "Cerveau et Psycho" de ce mois -ci, Christophe André nous propose un sujet intéressant intitulé "Accepter pour vivre libre". Si on le souhaite on peut acheter sur le site de la revue l'article qui nous intéresse pour 1 euro.


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    1. Bonjour Eric

      La méditation est une forme de relaxation. Elle entraîne le cerveau à essayer de ne plus partir dans des pensées mais juste à suivre nos ressentis. L'attention n'est pas toujours au rendez vous pour moi aussi (en fonction des tracas de la journée, de la fatigue etc) mais cette dispersion fait aussi parti de l'exercice car en se rendant compte de cela et en revenant dans l'exercice, on est exactement dans la pleine conscience.

      Merci pour l'article de Christophe André. Je pensais faire un billet sur le lâcher prise justement.

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  2. Merci pour ce billet attendrissant.
    Un petit conseil tout de même (si je peux me le permettre) :
    Ne vous mettez tout de même pas trop la pression concernant votre rôle de père.
    C’est vrai qu’il est essentiel pour la construction de la personnalité d’un enfant ainsi que pour en faire un être équilibré mais ne soyez pas trop exigeant avec vous même…

    PS : Merci à éric pour l’info concernant l’article de cerveau et psycho.
    Yannick.

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    1. Bonjour Yannick.

      Tout mon problème est là : je suis perfectionniste. En tant que perfectionniste, je ne m'autorise pas la médiocrité et donc de louper l'éducation de mes enfants. C'est une pression que je me mets seul. Mais j'y travail ! ;-)

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