samedi 22 juin 2013

Manque de confiance

Aujourd'hui, dernier tournoi de foot de la saison. Parents contre enfants. Tous les parents volontaires sont invités sur le terrain.
J'aime scruter les attitudes des personnes, leurs charismes, leurs prestances, leurs mimiques... Il y'a le silencieux, pas la peine de parler pour se faire comprendre. Il y'a le "beau gosse" qui impose le respect de part son physique. Il y'a le meneur, que tous les joueurs écoutent. Il y'a le rigolo, qui anime l'évènement. Il y'a l'athlète, que tout le monde admire... Tout un panaché de caractères que j'aime étudier... Certains se connaissent déjà en dehors du club. Des groupes de copains se forment donc. Et il y'a moi.
Coup de sifflet, début du match, la balle est lâchée dans "l'arène".
Les parents s'échangent la balle, miment une bataille difficile et sans relâche contre les enfants (au passage, j'adore cette naïveté, celle des enfants, qui n'y voient que du feu, qui se confondent avec David contre Goliath, qui jubilent à l'idée de battre les "grands"!). Et à un moment, la balle arrive à mes pieds.
J'ai toujours douté de moi, toujours eu une défaillance au niveau de mon estime personnelle. Tout le monde attend après moi. Que faire de cette balle? la conserver, au risque de me la faire prendre? la renvoyer, au risque de louper le tire? Je dois prendre une décision rapidement car toute l'attention est portée sur moi. Tous les jugements sont en train de se faire. Je décide donc de jouer le maladroit en perdant (ou plutôt en offrant) la balle aux enfants. Beau subterfuge sur ce coup là, surtout qu'on est là pour cela, jouer en notre défaveur, nous sommes là pour eux, là pour perdre et cela m'arrange.
A un moment, un père lance une stratégie "maintenant, on va marquer un peu". L'enjeu n'est plus le même, la performance entre en jeu, chaque parent va donc exposer ses compétences de footballeur. La plupart sont en club, chaussures à crampons aux pieds, maillots de leur équipe. Et il y'a moi.
La balle m'est envoyée à nouveau. Je dois agir rapidement. Je décide de refiler la "patate chaude" au plus proche. Inutile de conserver la balle trop longtemps, je risque de me faire démasquer en loupant un drible!
Voilà comment se manifeste, chez moi, le manque de confiance. Un perpétuel questionnement. Pour l'achat d'une simple baguette, c'est idem (cuite? pas trop cuite?). Peut être le besoin de toujours "trop bien faire" les choses, je ne me permets pas l'erreur, pas le droit de décevoir....
Après cinq matchs, le coup de sifflet final est donné. Nous avons gagné autant que perdu. Les enfants sont fières d'eux, les parents également car leur rôle a été respecté : donner du rêve aux enfants.
Malgré mes lacunes de footballeur, ma chance m'a été donnée autant qu'aux autres. J'ai accompli mon devoir en défendant mon camp et en tentant de bonnes passes. De plus l'ambiance était bonne, aucune reflexion particulière, aucune rancoeur concernant les loupés des uns et des autres.
Finalement, l'estime de soi est basée sur notre propre jugement. Un jugement parfois corrompu par son vécu, les moqueries de jeunesse, ou encore un manque de valorisation. Ces mauvaises habitudes je les ai toujours. Pourtant il suffit "simplement" de ne pas se centrer sur soi même. Après tout, peu importe ce que l'on pense de moi, peu importe le regard que l'on me porte, du moment que j'ai fait de mon mieux... A chacun ses compétences, valeurs, caractéristiques. Je suis certainement bon là où d'autres sont mauvais, et inversement.

Illustration : mon fils "Lulu", 6 ans, juste avant un shoot dans le but qu'il défendait

11 commentaires:

  1. Bonjour!
    Avez-vous remarqué à quel point la première balle est difficile? Se lancer, avec ses doutes...tous ces regards tournés vers soi qu'on imagine critiques...on entendrait presque les commentaires qui vont avec "quel nul!" "je suis sûr qu'il va se planter" "oh non! ne lui faîtes pas la passe!" etc...évidemment on imagine jamais la personne qui serait capable de penser "quel athlète magnifique et quelle foulée!!!" Et puis lorsqu'on a la balle et que le premier shoot se passe normalement, rien d'extraordinaire, juste un shoot normal et bien on sent les regards (qu'on imagine critiques) nous quitter et on est capable de recevoir à nouveau la balle sans en faire tout une histoire. Et plus on a la balle et plus on dédramatise. A la fin on n'y pense même plus.
    Je trouve que c'est pareil dans les relations aux autres. Quand on prend la parole en public et que ça se passe bien, quand on va vers quelqu'un qu'on ne connait pas et qu'on ne se fait pas envoyer balader, quand on confie sa tristesse ou ses angoisses et qu'on n'est pas moquée. Bref, tout ça demande de la pratique mais le plus dur finalement c'est de se lancer.
    Le problème est bien sûr lorqu'on se vautre lamentablement en recevant la première balle... Les regards, les petits sourires en coin, nous, tout rouge et balbutiant, les projecteurs qu'on sent (à tord sans doute) braqués sur nous!!! Comment ne pas céder à l'envie légitime de ne PLUS JAMAIS retenter l'expérience?
    Pour ma part l'humour est une réponse. Je me moque de moi même, je porte un regard totalement décallé sur les choses et je les minimise au maximum, je les sors de leur contexte jusqu'à en faire une chose absolument hilare!
    J'ai aussi récemment décidé que rougir et balbutier faisait partie de mon irresistible charme (l'autre solution étant de faire une greffe totale de peau et changer ma peau de rousse en peau africaine mais j'ai fini par abandonner cette option faute de donneur) et que plus je rougissais plus j'étais forcément charmante (CQFD).
    What else?
    Bonne journée et ne soyez pas trop dur avec vous même, ce n'est pas une tare incurable que d'aimer jouer au foot (? ;-))

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  2. Bonjour Blandine

    En effet, l'habituation finit par atténuer les peurs face aux situations à risques.
    C'est d'ailleurs ce que l'on apprend en TCC.
    Moi aussi j'utilise l'humour contre le manque d'assurance, j'utilise même l'auto-dérision.
    Concernant le rougissement, pour une femme en effet, c'est charmant (une femme qui rougit est sous le charme d'un homme par exemple). Pour un homme ça ressemble plus à un manque d'assurance, une faiblesse. C'est du moins un automatisme de pensée que je n'arrive pas à corriger.
    En concernant le foot, c'est surement le sport que j'aime le moins ;-) mais pour le plaisir de mes enfants, rien n'est effort...

    A bientot

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    1. Je comprends ton point de vue sur le rougissement et la différence que tu fais entre un homme et une femme mais si on prend le contexte du milieu professionnel je pense que les deux sexes peuvent être handicapés par le rougissement (une femme peut très facilement passer pour une godiche). Rougir devant son (ou sa) supérieur hiérarchique par exemple.
      Personnellement je rougis facilement dès que je suis surprise. On m'annonce une nouvelle qui me surprend ou même le fait de croiser quelqu'un que je n'ai pas vu depuis longtemps (le vieux copain de lycée qui te saute dessus au détour d'un rayon de supermarché = fard assuré!). Mais on peut rougir aussi de honte, de colère etc... Enfant timide j'ai décidé en grandissant de sortir de ma réserve pour ne pas être une simple spectatrice ou une envieuse qui regarderait les autres faire ce qu'elle aurait envie de faire aussi. Pour le rougissement j'ai plus ou moins décidé de prendre les devants aussi. J'ai décidé que je n'en aurais plus honte. Non seulement je rougis mais je confirme souvent par la parole ce que je ressens : "arrête tu me gènes vraiment" ou "nous allons arrêter cette conversation parce que je suis beaucoup trop en colère pour continuer" ou encore sur le ton de l'humour "quelle chaleur dans cette pièce non?". Cela à souvent deux effets : l'interloccuteur est étonné ou amusé et l'ambiance est beaucoup moins pesante.
      J'ai décidé que mon rougissement était légitime car il traduisait une émotion tout aussi légitime. Je suis rouge de colère mais pourquoi m'en cacher puisque j'ai le droit dans cette situation d'être en colère. Je suis embarrassée, rien de plus normal à ce moment précis alors pourquoi n'aurais-je pas le droit de l'être? POurquoi en avoir honte?

      Un homme ne devrait pas, parce qu'il est homme avoir à cacher ses émotions. Au contraire, la sensibilité des hommes est une chose merveilleuse aux yeux des femmes. C'est une force, une qualité.
      Et pour ce qui est du foot (bien sûr c'était une boutade ;-)) je comprends aussi...il se trouve que j'ai récemment mis un mouchoir sur mes grandes théories féministes en prenant plaisir à voir ma fille de 7 ans se trémousser en mini jupe à paillette et dos nu rose brillant devant 150 personnes lors de son gala de danse!)Gloups!
      Très bonne journée à Lulu et toute sa famille!

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    2. Bonsoir Blandine

      Comme je me reconnais à travers ton commentaire! Croiser quelqu'un que je connais dans un lieu public, ou encore simplement m'offrir un cadeau surprise devant la bande de copain... A croire que le "déclencheur" est universel?!? je dirais qu'avec l'âge, cela s'atténue, en tout cas dans mon cas... ce sont les autres maintenant qui rougissent en me croisant ;-) Le pire c'est que c'est héreditaire semble t il, ma fille rougit quand elle croise un camarade de classe au supermarché :-( mais papa sera là pour apporter les bons conseilles, les tiens en feront parti, j'applique un peu les mêmes.

      A bientot

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  3. Bonsoir Cédric,
    Merci pour ton témoignage sur la confiance en soi bien mis en correspondance avec un moment de vie.

    Depuis de nombreuses années, j'anime une fois par trimestre une réunion au travail. D'expérience en expérience, j'ai acquis une certaine connaissance quant au déroulement de ces réunions et des personnes qui y participent et leur comportements.
    J'ai souvent reçu des félicitations sur l'animation et les sujets abordés.

    Cette semaine je devais préparer une nouvelle réunion avec des sujets suggérés par le responsable d'équipe. Les idées proposées afin de présenter les sujets sous forme d'exercices lui avaient plu. Cependant des doutes m'ont envahi comme "c'est trop simple, ils connaissent tout cela, tu vas les ennuyer et tu vas ne plus savoir quoi faire..."
    Bref grand moment d'incertitude et de doute...
    Le jour J arrive et j'annonce la présentation des sujets. J'ai capté un hochement de tête de la part d'un participant sous entendu dans mon esprit "holà là encore ça..."
    J'ai continué et essayé d'être attentif afin d'encourager chacun à participer, à mettre en valeur leurs éléments de réponse lors des exercices... Au final beaucoup d'entre eux ont été enchantés et ont apprécié ce mode de participation collective. J'ai reçu également beaucoup d'eux car étant plus en retrait en tant qu'animateur.
    Lorsque j'ai parlé à mon épouse de mes doutes et que finalement cela c'était bien passé, elle me dit "Encore ton côté perfectionniste!" Et en effet c'est bien là que le bas blesse si je puis dire, cette envie de toujours trop bien faire et de douter. Aujourd'hui je sais d'ou cela vient cependant il y a encore du boulot...

    Alexandre Jollien dans une pharmacopée nous parle de l'idéal, de la perfection, une occasion pour réfléchir et de progresser sur notre chemin...
    Voici le lien vers la pharmacopée : http://www.alexandre-jollien.ch/?p=975

    Les commentaires m'enrichissent et j'apprécie de venir écrire quelques mots sur ton blog Cédric
    Merci à toutes et tous

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    1. Bonsoir Eric

      Je pense que beaucoup d'angoissés sont perfectionnistes. Je le suis moi même. C'est d'ailleurs le premier trait de caractère qui a sauté aux yeux de mon psychiatre. Ce perfectionniste ne nous laisse pas le droit à l'erreur et nous fait croire, à tort, que ne pas être parfait peut nous être préjudiciable.
      Merci pour votre récit, j'avoue que j'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour les personnes capables de s'afficher et animer un discours devant une assemblée. C'est une épreuve insurmontable pour moi. Du moins quand il faut être sérieux, mettre en jeu, en avant, ses compétences. Pour faire l'imbécile, c'est moins difficile.
      Je pense être en décalage avec moi même : je veux passer pour un mec sympa et rigolo donc, quand il faut être sérieux, j'ai l'impression d'être dans le faux... et cela me gêne...

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  4. Comme j'aime cette belle humanité!!!
    Rougir d'émotion, hurler de colère, avoir peur, pleurer, hésiter, douter, aimer, réfléchir, se prendre la tête, VIVRE!
    Et partager cette belle intimité humaine si peu partagée.
    Nous sommes des êtres sensibles, attentifs, très observateurs.
    Nous captons tellement de choses...
    Il nous faut du temps pour apprendre à canaliser ces perceptions mais quand ce moment-là arrive...
    :-)
    Encore merci Cédric pour ce beau texte laissant entrevoir une belle évolution, dans lequel on ressent tout ton amour, ta sensibilité, tes dons pour sentir le monde aussi, ton intelligence et ton humilité.

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    1. Bonsoir Elise

      Effectivement, je pense que nous (vous, moi et tous ceux qui se reconnaissent dans mes écris) avons un don : celui de capter les émotions.
      Les bonnes comme les mauvaises. Maintenant, que faire de ces émotions ?!? je pense que le temps me l'apprendra. Je pense que cette renaissance me l'apprendra.

      Et merci pour la fin de ton message qui me touche. Si j'avais pu recevoir ce genre de message affectif dans ma jeunesse, peut être que me serrais-je mieux construit...

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    2. Oui, en effet, le temps te l'apprendra, tu as déjà toutes les réponses mais parfois, elles sont difficiles à entendre, il nous faut du temps pour aller vers ce que notre coeur nous dicte et ça fait mal parce que c'est en contradiction avec tout plein de choses (et notamment des choses dans notre société). Et en même temps, c'est magique parce que chaque fois qu'un coeur s'ouvre, il y a un effet de contagion autour.

      Et je voudrais que tu me tutoies! ;)
      Et un énorme merci à toi. C'est d'autant plus énorme de savoir ouvrir son coeur et de s'ouvrir à l'amour quand on n'en a pas beaucoup reçu.

      "Out of suffering have emerged the strongest souls,
      the most massive characters are seared with scars."
      Khalil Gibran

      Tu inverseras cette tendance avec tes enfants.
      Et aucun risque qu'ils deviennent prétentieux, c'est une fausse croyance qu'on a quand on n'a pas confiance en soi. Les parents sont là pour offrir une toute puissance (avec des limites bien sûr mais nous parlons d'amour ici, l'amour n'a pas besoin de limites) à l'enfant qui apprendra de lui-même avec la vie en société à relativiser cette toute puissance. On est là pour leur dire (et on le pense sincèrement!!!) qu'ils sont les plus beaux et les plus intelligents. Et quelque part, même, c'est vrai pour tout être humain.

      Au plaisir de te lire Cédric, belle journée à toi.

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  5. Bonjour Cédric,
    Et merci pour le partage de ce moment de vie.
    La confiance en soi c’est finalement une représentation que l’on se fait de soi face au regard des autres.
    Puisque tout se passe dans son tête, avec un peu d’entrainement on peut parfois le cacher non !

    Il m’arrive parfois de me poser cette question : ai-je assez confiance en moi ?
    La plupart du temps ma réponse est oui.
    Dans l’ensemble je pense avoir un niveau de confiance en soi assez satisfaisant:
    Lorsqu’il s’agit de s’exprimer en publique je ressens une certaine tension mais finalement pas trop le trac.
    Je sais négocier
    Je sais dire non
    Je suis tout à fait capable d’approcher n’importe quel inconnu dans la rue pour lui poser une question.

    Et pourtant à bien y réfléchir, parfois je doute…
    Est-ce que je ne m’efforce pas d’être à l’aise ?
    Se poser la question, c’est déjà douter …(donc ne pas avoir confiance en soi non !)
    Je me suis surpris la semaine dernière, j’ai croisé un homme dans un ascenseur, nous étions tous les deux et pendant que nous descendions les cinq étages de l’immeuble, je sentais son regard rivé sur moi.
    j’ai constaté que je n’étais pas à l’aise.
    Ce n’était pas l’horreur mais la descente m’est apparue longue, j’avais hâte que les portes s’ouvrent.
    Que s’est-il passé ?
    Pour quelle raison avais-je le sentiment d’être gêné ?
    Est-ce à cause de son regard trop insistant ?
    Est-ce le silence ?
    Pourquoi ai-je baissé les yeux ?
    Bref ce petit moment de vie ne me traumatise pas mais il me rappelle que la confiance en soi est quelque chose de fragile et que rien n’est acquis.
    Il suffit parfois de peu de chose pour être déstabilisé.
    C’est aussi pour cette raison que lorsque je vois une personne en difficulté face au trac ou en stress à cause de sa timidité, j’y suis très sensible et quand je le peux je vole à son secours.
    Selon moi la confiance en soi n’est pas innée mais je pense que cela peut se travailler.
    Je pense qu’elle est aussi beaucoup conditionnée par notre entourage, notre éducation, nos expériences de vie.
    Une carence en assurance entraîne le risque de louper certaines choses dans la vie qui à leurs tours renforceront le sentiment d'échec et de dévalorisation.
    Si un jour j’ai un enfant, je veillerai à ce qu’il développe un « capital confiance » suffisant afin qu’il est fort sentiment d’identité.

    Yannick


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  6. Bonsoir Yannick

    Ce manque de confiance ne s'exprime pas dans toutes les situations. Il est surtout pesant quand je dois jouer le rôle du mec sérieux, au travail par exemple. Je n'aime pas cela, je ne suis pas fait pour cela. C'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas de costard cravatte, trop sérieux pour moi.
    Etrangement, parler de moi avec sincérité à des amis me pose moins de problème. Je n'ai pas encore bien cerné les situations "à risque".
    Suite à mon burn out, maintenant, je sais ce qu'est être profondément triste et malheureux. Depuis ce jour, j'ai développé une sensibilité qui fait que, tout comme toi, je ne peux plus rester insensible à la détresse des autres (ce blog est d'ailleurs fait pour cela:aider au travers de la discussion... même si j'aimerai faire plus). Cette depression m'a rendu plus humain, paradoxalement....
    Concernant mes enfants, j'ai aussi compri l'importance de la valorisation et j'essaye au mieux d'appliquer cela avec eux. Sans non plus en faire des prétentieux (tout est question de dosage ;-)

    A bientôt.

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