jeudi 6 novembre 2014

Acceptation

Parfois, pour pas dire souvent, il m'arrive d'avoir des pensées existentielles. J'aime beaucoup ce genre de débat avec moi même, ces auto-interrogations sur le but de mon existence, de l'existence du monde même...
L'autre jour, en me promenant seul au milieu de ma belle nature, de ma belle campagne et des animaux que je peux croiser, j'ai eu à nouveau ces pensées qui sont venues en moi : "qu'est ce que je suis con à me stresser la vie pour rien!".
Pourtant, quelles sont mes exigences? quasi aucune, un rien me satisfait. Je ne suis pas carriériste et donc passer à côté d'un poste à responsabilité ne me frustre certainement pas!(au contraire, j'ai transmis à d'autres certaines de mes tâches). Je ne veux pas être riche, j'aurai trop peur de changer de comportement et je me sens bien plus proche des personnes qui n'ont rien. Je ne souhaite rien posséder, j'arrive à acheter selon le besoin désormais et non selon l'envie... (mais un progrès est toujours possible, il suffirait d'avoir encore moins de besoin!). Je m'en fous d'être beau ou laid, grand ou petit, avoir une grosse voiture ou une grosse maison...
Alors.... pourquoi je me stresse la vie? peut-être finalement que tout cela me touche....
Peut être parce que je suis malgré tout manipulé par ce monde de la performance qui m'oblige à entrer dans la norme du papa idéal ou être le parfait employé qui doit plaire à son chef et faire un max d'heures pour pas un rond ou encore dans le rôle du parfait copain qui fait rire tout le monde, apprécié de tous... J'ai l'impression que le fait de faillir à ces tâches me rabaisse, me fait perdre des points. Je suis tiraillé entre le besoin de plaire à tout le monde et le fait que ce ne soit pas possible.

Il me suffirait pourtant d'accepter tout cela. Qu'on est tous différents, qu'on aime pas tous les mêmes choses, les mêmes gens, qu'il y'a des personnes plus belles, plus drôles, plus riches, plus intelligentes, qui ont des carrières ou des maisons plus belles.... et que je n'y suis pour rien si ils sont "plus que" que moi... j'aurais fait mon maximum pour moi et ceux qui m’entourent (mes enfants, ma femme...).
Je dois accepter d'être juste moi même... accepter mes défauts sans pour autant être quelqu'un de mauvais parce que je ne suis pas parfait. Je dois accepter que certaines personnes me trouveront moche et/ou con mais que le problème ne vient pas forcement de moi... accepter mes erreurs, dans la vie et dans mon travail, je dois accepter aussi que ce blog ne plaise pas à tout le monde... assumer sans états d'âme ce que je penserais et ferais même si cela déplaît... après tout, ce n'est pas l'avis général qui donne forcement raison.

Pour aller plus loin dans cette acceptation, je dois aussi accepter le fait que certaines choses se produiront, que je le veuilles ou non, qu'elles me plaisent ou pas. La mort, la maladie, les choix de mes enfants (études, lieu d'habitation éloigné etc)... je n'ai pas le contrôle de tout et je peux me tromper...

Me stresser n’empêchera pas les choses d'arriver, au contraire, elles me tarauderont d'autant plus. L'acceptation permet, je pense, de vivre en paix avec moi-même et ce que l'avenir me réserve sans être en permanence sur le qui-vive...

Illustration : "Gru" moche et méchant! et alors? j'fais ce que je veux, c'est mon blog! ;-)... en fait j'ai rien trouvé d'autre à mettre.... les prémices de la page blanche?!?


4 commentaires:

  1. Salut ,
    Bien expliqué oui .
    Je ne suis pas aussi championne de l'acceptation . Il faut rester vigilant parfois . Quand on s'accepte simplement on a de bonnes relations affectives plus authentiques .

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    1. Bonjour Isabelle

      J'essaye d’être moi même tout le temps, au travail comme dans ma vie privée. Ce n'est pas toujours facile car parfois, il ne faut pas "froisser" certaines personnes en donnant simplement son avis. C'est d'ailleurs un débat avec ma femme qui me reproche parfois d’être un peu trop honnête dans mes propos au lieu d'arrondir les angles.... je ne sais mentir ni dire le contraire de ce que je pense et parfois, en effet, ça serait peut être bon...

      Cedric

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  2. Salut Cédric,
    Je vous envie d’avoir si peu d’exigence.
    Ce n’est pas le cas pour moi , j’aimerais avoir plus d’argent, une belle voiture, une belle maison, un super physique, une super situation professionnelle etc...
    Je sais fondamentalement que tout cela est très futile car j’ai déjà l’essentiel.
    Je sais aussi qu’il faut cesser d’être envieux et que nous sommes façonné par cette société qui nous manipule quelque peu, mais je dois me rendre à l’évidence et être sincère :
    Parfois je ressens des manques…
    Heureusement, je n’en souffre pas trop mais je dois bien reconnaître que j’ai de temps en temps du mal à me contenter de ce que j’ai déjà.


    Il m’arrive de me poser des questions sensiblement identiques aux vôtres.
    Par exemple : Pourquoi je me stresse tellement dans mon boulot ?
    Pour qui, Pourquoi est ce que je travaille comme un dingue ?

    Est-ce pour satisfaire :
    - le client ?
    - L’employeur ?
    - ou Moi même ?

    Je ne sais pas mais quelque chose me pousse à ne pas vouloir décevoir.

    - Etre indifférent aux avis des autres ?
    Je pense que j’y arrive et pourtant fondamentalement si je me stresse autant la vie ( pro) , c’est que j’ai quelque chose à comprendre mais surtout à accepter.

    Je cherche encore…

    @+
    Yannick.

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    1. Bonjour Yannick

      Voila ce que je pense de toutes ces envies que l'on a tous plus ou moins:
      * l'argent : plus on en a, plus on achète et plus on a besoin, c'est un cercle sans fin et je pense qu'on en a jamais assez. Même les riches en veulent plus. Je préfère m'habituer à ne pas en avoir... car cela m'est plus accessible ;-)
      * la beauté : je ne pense pas que la "beauté physique" suffise à séduire durablement... je préfère miser sur le caractère, l'esprit... De plus le physique n'est pas "modifiable" (on a la tête qu'on a, pas le choix) alors que le caractère peut se modifier, s'arranger, s'adapter... on peut faire en sorte de s’embellir à ce niveau.
      * avoir une belle maison, une belle voiture... tout ce matériel peut du jour au lendemain disparaître (vol, incendie etc). Autant de stress à supporter. Vouloir posséder est d'après moi une source de stress. J'ai un collègue chinois pure souche et limite bouddhiste qui me dit toujours (quand le dernier jouet geek à la mode me titille) "le désire, c'est de la souffrance, pas de désir, pas de souffrance"... c'est tout simplement bête... mais vrai! n'avoir envie de rien libère... surtout que nous nous créons nos propres envies!

      J'essaye au travers de toutes ces interrogations de trouver mon équilibre entre envie et besoin... pas toujours facile... un travail de tous les jours et pour toute la vie! ;-)

      A bientot.

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