lundi 23 mars 2015

Le mauvais combat

Je me suis battu, j'en ai bien bavé, il y'a eu de bons moments... mais j'en re-bave... je décide de reprendre le traitement... Fin du chapitre un!
Comment suis-je passé du j'en foutiste total (je me rappel d'un commentaire dans mon carnet de note suite à un redoublement qui disait "aucune réaction face à l'échec") à un anxieux total? Les responsabilités grandissantes me dépassent, je n'ai pas les épaules taillées pour? un moment de fatigue intense?
Pendant longtemps je me suis demandé quel symptôme amenait l'autre. C'est à dire : est-ce l'angoisse qui créé la dépression ou la dépression qui créé l'angoisse. Je pense avoir un bout de réponse. La détresse ressentie n'est pas tout à fait la même que lors de la "crise" initiale. Je n'ai pas perdu mon humour, ni mon amour pour tout ce qui m'anime (ma femme, mes enfants, la nature etc...), je prends toujours du plaisir à effectuer mes occupations favorites, ou simplement prendre du temps pour moi bref, je pense être plus anxieux que dépressif. La seule chose qui puisse me rendre triste pour le moment c'est cet état que je ne sais gérer. Le manque de confiance qui me caractérise en est probablement la cause. Peur d'être abandonné par ma femme (la fausse croyance "qui voudrait faire sa vie avec un loser comme moi?" renforce cette peur), peur de perdre mon travail (obligé de vendre la maison, changer de lieu etc...), peur que mon entourage aille mal etc... La liste est longue, trop longue.
Je m'acharne donc à combattre les conséquences et non la cause, j'avais éteint les flammes mais pas les braises. La recette idéale pour une bonne dépression est la suivante : un peu de stress qui dure, laisser mijoter jusqu'à obtenir une angoisse permanente, cela donnera des bonnes crises d'angoisses nocturnes qui, si elles ne sont pas traités, donneront une onctueuse dépression. Pour les plus pressés, saupoudrez d'un peu de fatigue, mal bouffe et autre mauvaises habitudes et le tour est joué. Je m'étais donc affairé à analyser ma dépression, chose très intéressante malgré tout, mais pas à soigner mes angoisses (à part avec la méditation mais rien d'autre avec un psy ou autre thérapeute spécialisé dans ce domaine).
Une nouvelle aventure en perspective...
Je dois prendre confiance en moi, être conscient de ce que je suis, de ce que je vaux. Bon au mauvais mais je dois apprendre à me connaitre. Actuellement, je doute de moi en permanence, à chaque réunion de travail, à chaque choix, à chaque prise de parole etc... je doute.
Je patiente donc le temps qu'agisse le traitement, (deux bonnes semaines mini pour les antidépresseurs) le temps de sortir la tête de l'eau. Prendre un traitement sur le long terme n'est pas un problème si cela me permet d'élever mes enfants dans l'épanouissement et aimer ma femme au plus fort.
Ce blog risque de dévier vers ce thème, je vais continuer à donner des conseils qui ne fonctionnent pas! ;-)

Illustration : belle photo issue de google earth, un brise lame en forme d'épée... un coup d'épée dans l'eau!

3 commentaires:

  1. J'ai l'impression de "souffrir" des mêmes angoisses que toi dues aux mêmes causes. Par contre, je vois une psy qui me dit atteint de dépression avec névrose qui se caractérise par une humeur variable selon des causes extérieures.
    Bref, je me pourris donc aussi la vie mais j'essaye de me guérir. Je vais peut-être me mettre à la méditation pour arrêter mon bavardage intérieur continuel.
    Au plaisir de te suivre, chaleureuses salutations.

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    1. Bonjour

      En effet, mon humeur varie en fonction du monde extérieur. C'est pourquoi je ne regarde plus les informations, sources de mauvaise nouvelles.
      La méditation permet de s'apaiser, d'apprendre à ne plus subir la pression des émotions qui se présentent un peu trop comme la réalité (alors que ce n'est qu'une vision des choses).
      Je m'oriente petit à petit vers les TCC qui permettent de rééduquer mes automatismes de pensées (convertir le négatif en positif). Je suis en train de lire le livre de Christophe ANDRE "Les thérapies cognitives" qui traite de ce sujet.

      Dis toi que ce "mal" dont tu souffres fait de toi quelqu'un de différent et de sensible. Qui pense beaucoup, qui se sent concerné par tout et tout le monde. C'est une qualité. Fais de ce trait de caractère une valeur dont peu on la chance de bénéficier.

      Bon cheminement

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  2. Merci pour tes conseils. Je vais me pencher sur le livre de Christophe André, psychiatre que j'apprécie à travers ses livres et vidéos.
    Pas évident d’être "sensible" avec un physique d'ex-pillier de rugby ;-)
    Il y a du travail sur soi , c'est un défi qui en vaut le coup.
    Bonne soirée.

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