samedi 11 avril 2015

Le poids des responsabilités

Petit à petit, à force de rechutes, je comprends de mieux en mieux mes réactions, mes avis, mes comportements du passé. J'ai toujours eu beaucoup de mal à accepter les engagements à long terme ou les responsabilités importantes. Etant jeune déjà, mon esprit me parlait et je ne l'écoutais pas. Vers l'âge de 8 ans, à la question "Que veux tu faire comme métier quand tu seras grand?" je me rappel avoir répondu "Je veux être clochard"! Une réponse en phase avec cette peur qui me terrasse à nouveau, celle d'être un homme responsable, un père de famille, un employé fiable et efficace... De plus pendant longtemps mon souhait était de vivre sur une île déserte, seul bien sur, là aussi je comprends mieux ce besoin de n'être redevable de rien ni personne.
C'est la raison pour laquelle j'ai eu beaucoup de mal à accepter le mariage synonyme d'engagement pour la vie, l'achat d'une maison avec le crédit immobilier que cela impose, ou les évolutions professionnelles (ayant la "malchance" d'avoir le sens du service je suis vite monté), ou encore d'avoir des enfants. Sur ce dernier point d'ailleurs, je n'ai pleuré que pour mon troisième enfant, chose qui m'a beaucoup surpris vue que je ne suis pas facile à émouvoir. Avec le recule, je pense que ces larmes représentent les gouttes d'eau qui débordent du vase des responsabilités.
Les moments où j'ai craqué sont ceux où mes "charges" étaient à leurs points culminants. La première fois surmenage professionnel et personnel (augmentation de la masse de travail plus naissance de mon troisième enfant) et dernièrement, suite à une réunion où on nous annonce le démarrage de nouveaux projets à grande envergure plus cerise sur le gâteau, un licenciement à prévoir dans quelques années. A cela s'ajoute les retrouvailles de ma famille paternelle et ce foutu besoin de plaire à tout prix!
Je pense que mon manque de confiance a été touché au plus profond, je vais devoir le reconstruire. Je pensais avoir atteint cet objectif mais visiblement, il va falloir que je creuse encore plus profond, que j'apprenne à accepter tout cela, maintenant que ma vie est faite.
Rendez vous chez la psychologue, à suivre...

Illustration : illustration représentative du poids des responsabilités auquel je me crois soumis... à tort bien sur

10 commentaires:

  1. Bonjour Cédric ! :-)

    Ton dessin est magnifique (c'est bien toi qui l'a fait ?), très symbolique.
    Tu as lu Ekhart Tolle, le fameux Pouvoir du moment présent ?

    Je te mets le lien ici :
    http://www.terrenouvelle.ca/PDF/livres/Eckhart%20Tolle%20-%20Le%20Pouvoir%20Du%20Moment%20Present.pdf

    J'ai envie de te mettre quelques extraits :

    “[...] c'est pour arriver à traverser toutes ces épaisses couches de résistance mentale et atteindre enfin ce lieu en vous qui sait déjà, tout comme moi, et où la vérité se reconnaît quand elle est entendue. Une sensation d'exaltation et une vitalité accrue en vous émergent alors en même temps que quelque chose en vous dit : « Oui. Je sais que ceci est vrai. »”

    “Dès l'instant où vous vous mettez à observer le penseur, un niveau plus élevé de conscience est activé et vous comprenez petit à petit qu'il existe un immense royaume d'intelligence au-delà de la pensée et que celle-ci ne constitue qu'un infime
    aspect de cette intelligence. Vous réalisez aussi que toutes les choses vraiment importantes – la beauté, l'amour, la créativité, la joie, la paix – trouvent leur source au-delà du mental. Et vous commencez alors à vous éveiller.”

    “Ainsi, le seul pas crucial à faire dans le périple qui conduit à l'éveil est d'apprendre à se dissocier du mental. Chaque fois que vous créez une discontinuité dans le courant des pensées, la lumière de la conscience s'intensifie.”
    “L'ILLUMINATION, C'EST S'ÉLEVER AU-DELÀ DE LA PENSÉE”

    “La prédominance de la pensée n'est rien d'autre qu'une étape dans l'évolution de la conscience. Il nous faut passer à l'étape suivante de toute urgence. Sinon, le mental nous anéantira, car il est devenu un véritable monstre.”
    “Pensée et conscience ne sont pas synonymes. La pensée n'est qu'un petit aspect de la conscience et elle ne peut exister sans elle. Par contre, la conscience n'a pas besoin de la pensée.”

    Je te souhaite un merveilleux dimanche, rempli d'amour auprès des tiens !

    Elise



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    1. Bonjour Elise

      Non malheureusement, pas de moi ce dessin mais très évocateur de ce que je ressens en ce moment.

      Je pensais m'approcher de ce niveau de conscience mais finalement, quelque chose m'en empêche. Mais je vais chercher et trouver. Je veux moi aussi voir au delà de la pensée.

      A bientôt

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    2. Bonjour Cédric,

      très évocateur de ce que je peux ressentir par moments moi aussi, avec même les épaules rentrées et des douleurs à la nuque et aux épaules par moments.
      Mais cela est en train de changer.
      Je suis sûre que tu es proche de ce niveau de conscience, que tu l'a approché à plusieurs reprises, tu sais, ce sont ces moments où tout est fluide, où on ressent la paix et la joie, où on est complètement présent.

      Patience Cédric, et courage, tu es de toutes façons sur ce chemin là et tu vas trouver ce que tu recherches.
      C'est un travail de longue haleine (pour l'instant) mais ça en vaut vraiment le coup, au début on rame, on a l'impression de pas avancer, d'être dans le brouillard complet et petit à petit, on voit le soleil, la lumière, on ressent la joie qui s'installe, c'est juste merveilleux.

      Du coup je sais pas si tu l'as lu mais si ce n'est pas le cas, lis-le, ça aide énormément.
      Peut-être que la seule chose qui te manque c'est qu'il te suffit d'y croire (contre toutes tes voix qui t'en empêchent)...

      A bientôt Cédric (je continue bien sûr à envoyer du reiki :-))

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    3. Bonjour Elise

      Oui je veux me battre car malgré mon anxiété et mes tendances dépressives, je le sais au plus profond de moi que la vie peut être belle. J'aime la vie comme jamais. Je pense traverser une zone de transition, je pense que ces ressentis sont obligés dans des périodes de doutes, quand on chemine vers l'inconnu... mais j'y crois! Et ces rechutes renforcent mon envie de parvenir à l'épanouissement.

      Merci Elise pour ton soutient, j’apprécie, sincèrement.

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  2. Bonjour à tous les 2 Elise et Cédric
    Vous en avez de la chance d'avoir pu trouver les causes de vos problèmes ...
    moi ...ma foi ...j'en sais rien ...je n'ai pas de causes ....juste une mauvaise habitude de penser ...un truc inconscient , sans réfléchir comme si dans mes synapses un voyageur prenait toujours la mauvaise route par habitude , sans réfléchir et à toute allure ...
    Souvent les gens font des burn out ou des dépressions pour les mêmes raisons que toi Cédric , mais moi je n'ai rien de tout cela si ce n'est ces foutues obsessions intrusives , et là çe n'est plus du réfléchi , ni même des pensées intrusives mais du domaine du toc de la pensée .
    bonne journée à tous les 2

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    1. Bonjour Jurafa

      Ce que tu décris, je le comprends très bien, quand je suis dans des phases anxieuses importantes, je le sens, mon cerveau prend des raccourcis irrationnels. Exemple : dès le réveil, mon cœur s'emballe car je sais que je dois m'occuper de mes enfants, et cela m'angoisse. Peur disproportionnée! En temps normal, je ressens de la joie à l'idée de faire faire des activités à mes enfants. Mon cerveau a, tout comme toi, pris un raccourcis, il se dit "attention, tu as un rôle important à jouer, celui d'être père et ça, tu doutes en être capable!!!". En temps normal, ta réflexion passe par une phase d'analyse, celle qui se demande si la situation est dangereuse ou pas. En période anxieuse, ta réflexion passe la main directement à ton amygdale, responsable de l'enclenchement des mécanismes liés à la peur.

      Il faut trouver en toi ce qui provoque ton anxiété et chercher ce qui t'apaise. Il faut reprendre le contrôle de ta peur.

      Mais sache que tu n'es pas seule et que beaucoup vivent et ont vécu cela (moi même) et que ce n'est pas une fatalité. J'ai pu en sortir pendant 3 ans. Là, ça me reprend mais je perds pas espoir!

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    2. Coucou Jurafa (c'est bien toi F..... ?? ;) Contente de te retrouver ici :-)), coucou Cédric,

      mais je ne vois pas de différence entre ce que tu décris de tes troubles et ce que je ressens quand je suis "prise" par l'anxiété, c'est-à-dire pour moi, quand je suis décentrée en quelque sorte, plus en contact avec moi-même.
      Oui à ce moment-là, j'ai ce que tu appelles "des tocs de pensée", tout est déformé dans ma manière de voir les choses, chez moi ça se manifeste par : tout ce que je fais ou dis est mal et des milliards de bourreaux me jugent et me maltraitent alors je me sens sans forces et je suis envahie par un “nuage dépressif”. Dans cet état également je perds mon regard "amoureux" sur le monde autour et sur les autres.
      Une cause à cela ??? je dirais aucune et des milliards, des sortes d'habitudes humaines (conditionnements) ancrées depuis longtemps de peurs et de défenses qu'aujourd'hui nous pouvons lâcher.

      Et c'est un chemin passionnant que de se libérer petit à petit et de voir les conditionnements tomber un à un.
      Mais il est clair que sur ce chemin, ces conditionnements, avant de se libérer, vont et viennent, se renforcent même par moments, avant de nous quitter pour de bon, quand on ne leur accorde plus d'importance ; quand on les accepte, qu’on les accueille, enfin, avec bienveillance.

      Et oui Cédric, en effet, il y a ces moments de transitions où on se sent tout bizarre, où on ne ressent plus la joie, où même de grosses angoisses refont surface mais il y a une partie en nous qui est confiante et qui attend patiemment le retour du "guerrier de lumière".
      Mais c'est cela qui est déterminant et qui change tout, je trouve.
      Ce n'est pas tant l'arrêt des angoisses ou des sensations de dépression mais le regard que l'on porte sur eux, c'est là qu'on évolue.
      Et petit à petit on voit que le changement de regard fait évoluer la "crise", tout évolue alors !

      Toute la différence se situe là, dans mon regard et la manière dont je vois les choses, y compris la dépression ou les angoisses.
      Ce sont des perceptions que nous avons (en nous mais aussi du monde autour), elles sont justes, elles sont réelles parce qu’elle se manifestent mais elles sont illusoires dans le sens où elles ne font pas partie de notre vérité profonde en quelque sorte.

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  3. J’aime bien une phrase que dit Doreen Virtue sur les artisans de lumière dans son livre La voie des artisans de lumière, je l’ai prêté donc je ne peux pas mettre la citation mais en gros elle dit :
    être artisan de lumière, ce n’est pas ne plus avoir peur, ne plus avoir d’angoisse, ne plus être dans l’ego (ça c’est l’ego, avec son souci de performance et de perfection qui veut ça ! :D) mais c’est savoir détecter en conscience quand je suis sous l’emprise de l’ego (le mien ou celui de l’autre, les deux se mettent souvent à résonner ensemble) et alors chercher, apprendre chaque jour à me recentrer sur l’amour, ou sur Soi, ce qui parlera à chacun ! (pour moi, notre Soi profond est amour :-)).

    Pour ma part c’est ce que je vis au quotidien, je vais et viens entre ces moments où je me sens inondée d’amour et ces moments où je me vois apeurée et porter mon masque.
    Mon travail est de demeurer consciente en chaque instant, sans jamais me mentir ou mentir à l’autre, en étant sincère et en accueillant tout cela, avec la plus grande des bienveillance.
    Hé, c’est pas un boulot facile ! :D
    On devient en quelque sorte un jongleur, jongleur de nos perceptions ! ;)

    Et je crois qu’il est important de se détacher de la perception environnante de ces troubles, pour pouvoir les accepter et les accueillir : les angoisses et la dépression sont des perceptions, point.
    Si on associe cela du point de vue de l’ego, par rapport aux croyances environnantes, qui font écho aux nôtres, alors c’est de la faiblesse, un manque de performances, alors on les rejette, alors on étiquette, alors on s’identifie à ces perceptions, alors on se perd, alors on devient, en effet ces perceptions.
    Ce sont des perceptions, je dirais même, c’est la conscience de la perception de choses en soi et autour de soi, ce n’est rien d’autre.

    Belle journée à vous deux !! :-)

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    1. Bonjour Elise

      C'est ce que peut nous apprendre la méditation : prendre du recul par rapport à nos émotions qui ne sont QUE des émotions, pas forcement la réalité, et qui peuvent se tromper. La méditation apprend à ne pas se laisser embarquer par nos ressentis, à les laisser vivre et mourir comme toutes ces pensées vagabondes qui nous traversent.

      Parfois j'y arrive, parfois (comme en ce moment) moins... instant de faiblesse, manque d'entrainement... mais c'est l'occasion de persévérer...

      A bientot

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    2. Bonsoir Elise,oui c'est bien moi...contente de te lire aussi
      bonsoir Cédric
      Vous avez raison tous les 2, et je vous admire pour la lucidité et la rapidité de vos guérisons...
      je vous souhaite une bonne soirée et prenez bien soin de vous

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