lundi 20 mai 2013

Tout est une question de dosage

D'après moi, tout est une question de dosage. Le mal comme le bien.  Il faut un peu de tout pour être en équilibre... le Yin et le Yang.
Au premier abord, l’égoïsme est plutôt un défaut qu'il est préférable de ne pas avoir. Et pourtant, ne penser qu'à soi, de temps en temps, rien qu'à soi, c'est important, je dirais même nécessaire. A contrario, l'altruisme est une grande qualité, malgré tout, ne penser qu'aux autres, malgré le plaisir que cela peut procurer, ne suffit pas à atteindre le bonheur absolu. On pourrait croire que la colère est à éviter, et pourtant, elle est parfois nécessaire quand certaines limites sont dépassées. Et que dire de la gentillesse.... trop bon trop c....
Moi par exemple, un de mes traits de caractère est d'être solitaire. Malgré tout, passer de bons moments en famille ou entre ami me fait du bien. Même dans les moments ou je veux rester seul cela me fait du bien. Il suffit de trouver le bon dosage...
Les émotions, d'après moi, se gèrent de la même manière. Un peu de tristesse permet de se poser et de réfléchir, se remettre en question. La joie permet d'évacuer son stress. La hargne permet d'exprimer son mécontentement. Il faut juste le bon dosage... Que cela ne dure pas trop, ni trop peu (imaginez vous vivre sans ne jamais ressentir cette 'douce mélancolie' (que j'appel la joyeuse tristesse) ou au contraire, en étant triste en permanence). 
Toutes les émotions sont bonnes a prendre. Toutes nos pensées, nos états également. C'est sont les fondements de nos caractères qui rendent chacun unique. Ce sont également des indicateurs à ne pas négliger, le moyen de communiquer de notre esprit. 
Là ou cela devient problématique c'est quand cet équilibre devient instable. Cela crée des états d'euphorie dans le cas d'excès de bonheur, ou bien, à l'inverse, la dépression dans le cas d'une surcharge de tristesse qui dure. Il est donc nécessaire d'entretenir cet équilibre. 
La méditation, par exemple, permet cela:avoir un rapport amicale avec ses émotions, bonnes mais aussi mauvaises. Cela apprend à se détacher de l'influence de nos pensées. 
Le cerveau, cette formidable mécanique, est pourtant très influençable:il suffit de se répéter avec conviction que l'on a des défauts pour être convaincu de les avoirs. Heureusement l'inverse fonctionne également. Il est donc tout a fait possible de rééduquer ses émotions. Les TCC permettent cet entrainement en 'cassant' ses automatismes de pensées. 

Prenez donc le temps de vous écouter, de ressentir les choses, de VOUS ressentir. Nous negligeons nos emotions, nos etats d'ame, pour repondre aux demandes et besoins incessants de nos vies. Et pourtant, il y'a tellement a apprendre de nous même...

Illustration : symbole de la complementarité des opposés, le Yin et le Yang

3 commentaires:

  1. Très beau texte.
    Et j'ajouterais également, d'être tolérant face à soi-même quand on sait que cette harmonisation est l'idéal et qu'on ne parvient pas, sur le moment, à la ressentir et la mettre en oeuvre.

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  2. Quelquefois ou même souvent j'ai plutôt le problème inverse. Mes émotions m'envahissent sans me demander mon avis. Et je me retrouve rougissante, les mains moites, pour trois fois rien. Alors j'ai pris l'habitude de les refouler, ce qui peut donner l'apparence d'un personne forte! Ironie du sort. ça m'a beaucoup aidée à traverser une enfance difficile, mais une fois le pli pris, quelle difficulté de s'en extirper, de trouver la juste mesure pour exprimer mes émotions selon les circonstances de la vie personnelle ou professionnelle. Je reconnais que la méditation et le centrage sur la respiration m'aide beaucoup. C'est très simple, même si ça demande une certaine volonté de pratique régulière, que je n'ai pas encore!
    Je viens juste de découvrir votre blog par un lien sur celui de Christophe André et je vais venir vous lire petit à petit. Quelle bonne décision votre blog, qui vous fait du bien, et à moi également. Car tout témoignage vivant m'enrichit et me fait du bien. Trainmarseillesparis

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  3. Bonsoir Anynome

    Je l'ai découvert que récemment, je suis quelqu'un de très sensible. Pourtant je pensais être un "dure à cuir" :) Nous les hommes n'avons pas le droit de pleurer... quelle bêtise! quand les larmes montent, je ne les retiens plus...
    Je ne voulais pas montrer ma réelle personnalité par peur du ridicule, peur de montrer ma tristesse, ma colère et même mes joies ?!?
    Comme vous le dites, la méditation permet de se rapprocher de ses émotions, de les laisser vivre en nous, puis les laisser mourir. En quelques sorte, de le assumer, de vivre avec.
    Le fameux lâcher prise... rire et pleurer...

    Bonne nuit.

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