La fatigue fait son apparition. Les troubles associés aussi : perte de mémoire, démotivation général, tout devient effort.
Au bout de quelques jours, les secondes sont devenues des minutes, puis des journées entières... Cela peut durer une semaines comme un mois.
Le plus terrifiant dans ces crises d'angoisse c'est la perte de contrôle, la déréalisation, l'impression de devenir fou, de devenir quelqu'un d'autre...
J'ai toujours eu besoin de comprendre les choses. Je me suis donc mis à la quête d'une explication logique. Les crises d'angoisse sont souvent liées à un autre trouble, dans mon cas surement la dépression. Les crises d'angoisse sont une réponse de l'organisme suite à un traumatisme refoulé. Elles sont le signe d'un malaise profond. A force de signaux envoyés (insomnies, manque d'appétit, gorge nouée, émotivité...) et non perçus, ignorés, le corps prend les choses en mains et vous secoue. Il est donc important de s'écouter et prendre soin de nous car l'alerte maximale est lancée.
Mon corps était devenu mon patient : j'étais à son écoute, je l'entretenais, le soignais. Cela fonctionne car dans ces conditions, il nous offre des récompenses : les endorphines (suite aux efforts physiques) et la Dopamine (hormone libérée lors de l'acte sexuel ou à la vue de quelque chose de plaisant).
Au fil du temps, les crises s'espacent, leurs intensités diminuent. Chaque nouvelles victoires me donnent encore plus confiance. Je les contrôles au point de ne plus éveiller les soupçons, plus aucun signe extérieur de combat intérieur car c'est bel et bien d'un combat qu'il s'agit : celui d'un équilibre émotionnel vacillant contre une peur surdimensionnée et irréelle. La peur a beau être une émotion basique et primaire, elle peut agir directement sur de notre cerveau. Une longueur d'avance sur nous ce qui la rend difficile à combattre.
J'en reviens donc toujours aux mêmes conseils : les techniques de relaxation (me concernant, la méditation) ainsi que le sport sont nos armes pour accéder à ces mêmes zones cérébrales ce qui nous donne la possibilité d'en modifier l'état.
Comme dirait Nietzsche "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" !!!
Illustration : Le Horla, chef d'oeuvre de Guy de Maupassant où le récit des crises d'angoisse