Pour les angoisses, c'est pareil. Tout le temps que je pensais que c'était de la folie ou une maladie en train de grandir en moi, cette peur alimentait mon angoisse! Après étude du fonctionnement du stress, j'ai fini par comprendre le mécanisme. Une fois les choses claires et précises, elles me faisaient déjà nettement moins peur. C'est d'ailleurs ce que je reproche aux médecins généralistes voir même à certains psychiatres, de ne pas nous expliquer le "principe" de l'angoisse. Pourquoi je ne peux plus me concentrer, pourquoi j'ai mal au ventre, pourquoi je tremble etc... pourquoi je ne suis pas fou!
Tout d'abord, le stress est tout a fait normal et permet même de survivre face à un événement dangereux (accident qui se produit juste devant nous, agression etc.). Il permet de lancer la décharge d’adrénaline produite par les glandes surrénales (personnellement, je ressens bien cette décharge au niveau des reins, et j'ai la sensation que cela remonte par le dos jusqu'à ma nuque) et prépare le corps à l'action en augmentant le rythme cardiaque, contractant les muscles ou encore en accélérant la respiration. Cette première phase est appelé "réaction". Dans un principe de fonctionnement normal, une fois l’événement stressant passé, le corps reprend son activité normal. Mais pour les angoissés (dont je fais parti), l’adrénaline est secrétée régulièrement voir en continu à cause d'angoisses imaginaires, anticipatoires ou encore parfaitement illusoires (le manque de confiance aidant!). Cette phase appelée "résistance" à pour but de produire les sucres et autres substances permettant au corps de nourrir les muscles et le cerveau sur du long terme. Ensuite intervient la phase dite "d'épuisement". Les ressources s'épuisent, la fatigue se fait ressentir, le corps se dérègle, c'est à ce moment qu'apparaissent les réactions propres à chacun : insomnies, crises d'angoisses, dérèglement du système neurovégétatif (tout les fonctions dont nous n'avons pas le contrôle : digestion, battement cardiaque etc..), dérèglement cognitif, de la mémorisation, de la concentration etc...
Tout cela s'explique finalement logiquement, ce n'est pas une maladie, ni de la folie, c'est l'épuisement du corps...