vendredi 22 mars 2013

Déréalisation

La déréalisation, pour ceux qui la vivent ou l'ont vécu, est une sorte de monde dans lequel on est spectateur et acteur en même temps. La perception de la réalité est altérée et son aspect se rapproche de celui du rêve. Malgré tout, le contrôle de soi est conservé, aucun danger de commettre un acte de folie. Ce symptôme est surtout gênant, d'autant plus qu'il ne peut être supprimé par la simple volonté de le faire disparaître. Ce symptôme est fréquent chez les anxieux chronique et les dépressifs.

Les causes sont apparemment multiples:
 * L'anxiété prolongée ou chronique modifie le fonctionnement de notre cerveau et en bouleverse sa capacité de perception. Nos sens, qui nous permettent de ressentir le monde, sont donc altérés. La vue, le touché et tous les sens qui nous orientent, nous positionnent dans notre monde, nous transmettent des informations erronées. Notre environnement finit par changer d’aspect et ne plus ressembler à la réalité comme nous la percevions.
* L'esprit, tout comme le corps, sait se défendre, du moins, est équipé pour combattre les maux auxquels il est confronté. Quand ces attaques ne sont pas trop violentes et régulières, il s'en sort. Mais lorsqu'il est submergé, et quand en plus il est épuisé (fatigue physique ou psychologique) il se met dans un mode de défense ultime lui permettant de ne plus avoir à répondre aux attentes (comme pour esquiver les attaques).
La métaphore souvent utilisée est celle d'un ordinateur trop sollicité ne pouvant répondre aux demandes de l'utilisateur. A ce moment, la perception de la réalité est modifiée car l'esprit ne nous la transmet plus correctement.

Les états de fatigue et d'anxiété semblent être le point commun de tous les "déréalisés". Les méthodes de relaxation et de méditation semblent être les mieux adaptés pour répondre à ce problème puisqu'elles apaisent l'anxiété et permettent de relativiser sur le monde qui nous entoure ou plutôt sur les multiples sources de l'anxiété.

Si ceux qui en sont sortis pouvaient témoigner.... Merci.

Source : http://touspsys.ning.com/profiles/blogs/la-depersonnalisation-et-la
Illustration : cette illustration représente exactement ma perception de la déréalisation... ce monde est le mien depuis une vingtaine d'année...

lundi 18 mars 2013

EMDR

Parmi les techniques psychothérapeutiques que j'ai découvert au travers de mes lectures, celle qui m'a le plus interpellé est l'EMDR (ou Eye Movement Desensitization and Reprocessing). Cette méthode permet, par un mouvement d'aller et retour des yeux, d’atténuer (voir même de faire disparaître) les souffrances liées aux émotions négatives refoulées.
Cette méthode a été découverte en 1987 par hasard par la psychologue Américaine Francine Shapiro. Elle s'aperçue que ses ruminations négatives disparaissaient lorsqu'elle faisait des mouvements de gauche à droite avec ses yeux.
Cet exercice semble particulièrement efficace avec les états de stress post-traumatique (viols, agressions etc). Testé sur de nombreux patients, les résultats ont été approuvés. Le docteur a même reçu le prix Sigmud Freud (plus haute distinction mondiale en psychologie!) pour ses travaux et recherches.
De très nombreux praticiens ont depuis étés formés et les patients guéris se comptent par centaines de milliers.
L'esprit est capable de soigner par lui même ses blessures à l'instar du corps capable de soigner ses plaies. Malgré tout, les émotions trop violentes ne sont pas traitées et restent là, enfouies, au plus profond de notre esprit, prêt à resurgir au moindre évènement similaire, au moindre rappel.... D'après les études menées, l'explication théorique évoquée est que cette méthode permet la "digestion" de nos émotions négatives. Cette "psycho-digestion" permettrait de débloquer l'émotions négative, jusqu'alors en attente de traitement, pour qu'elle poursuivre son chemin. Elle serait donc par la suite naturellement soignée par l'esprit pour ensuite disparaître.
Un lien serait même probable avec ces mêmes mouvements naturels que l'on fait la nuit pendant notre sommeil, comme pour traiter, assainir peut être, les informations enregistrées dans notre esprit.

L'EMDR étant considérée comme une pseudo-science, elle n'est pas encore largement répandue. Le manque de preuve scientifique en font une méthode de guérison obscure. Le cerveau reste un mystère et l'homme a du mal à faire confiance aux thérapies mystérieuses. Il en est de même pour la méditation désormais largement étudiée et dont les bienfaits sont prouvés.

Si certains ont déjà pratiqués cette thérapie et peuvent en témoigner, merci par avance.

Source : www.psychologies.com
Association : http://www.emdr-france.org/

vendredi 1 mars 2013

Tristesse subjective

L'autre soir, lors du repas avec mes enfants, mon fils de 2 ans m'a demandé du sel. Les enfants mangent trop sucré trop salé, c'est bien connu. Ne voulant donc pas en rajouter, je mime de lui mettre du sel. Mon fils n'y a vu que du feu et satisfait d'avoir répondu à sa demande, continua de manger pensant avoir eu ce qu'il voulait.
J'ai ressenti à ce moment une profonde tristesse en voyant mon fils sourire, content d'avoir eu ce qu'il demandait, heureux de se dire que son père avait accédé à sa demande alors qu'en faite, rien de tout cela n'était vrai.

La tristesse est vraiment subjective et peu prendre des dimensions disproportionnées car cette même histoire insignifiante chez un autre enfant, ne m'aurait pas du tout affectée. Là, cela touche à la relation, et à la confiance, père - fils et sur le moment, cette confiance a été bafouée. Quand j'ai parlé de cet épisode de tristesse à ma femme elle n'a bien sûr pas compris pourquoi une telle importance a cet acte si banal.

La tristesse dépend donc de plusieurs variantes notamment l'environnement, la personne concernée, le moment précis et l'état d'âme à un instant particulier.

"L'angle de vue" de cette scène en change complètement les aspects.

Mais cela signifie donc aussi que la tristesse peut se manipuler, se contrôler, en modifiant les conditions qui l'ont créées puisque deux personnes ayant assisté à cette même histoire ne l'ont pas ressentie de la même manière. Ce n'est donc pas l'acte qui est triste mais l’interprétation de la scène.

A cogiter....

Illustration : quelqu'un qui verse réellement du sel à son fils ;-)