lundi 23 février 2015

Les automatismes de pensée

On ne m'a jamais vraiment dit que j'étais bon à rien, et pourtant, j'ai toujours cru cela. J'ai toujours pensé que mes idées, mes actes, mes choix etc étaient mauvais. D'où me venait cette auto-interprétation?
La manque de valorisation y est surement pour quelque chose mais de là à se considérer comme un moins que rien, il doit y avoir une autre explication.
Je pense que l'origine de cela vient du fait que je ne me suis jamais prouvé de quoi j'étais capable et cela a induit un comportement "boule de neige" : je ne fais pas cela parce que je n'y arriverai pas, résultat : je suis mauvais car je ne sais rien faire.
Et c'est bien dommage car nous avons tous, d'après moi, des capacités. La capacité de bien faire, de bien penser, de changer...
Pour s'en apercevoir, il suffit juste de faire sauter cette bride, cet automatisme de pensée qui nous dicte comment nous comporter face à des situations à risques ou de simples choix. J'essaye de faire cela. Parfois ça fonctionne, parfois non.
Parfois, je suis surpris de voir de quoi je suis capable et c'est doublement valorisant : premièrement parce que les choses que j'accomplis sont parfois des petites réussites (ma rigueur et mon perfectionnisme m'y oblige! j'aime parfois ces "défauts"!) et ensuite parce que cela prouve que je me suis trompé sur moi même et donc que les limites de mes possibilités peuvent être infinies! Une illusion de plus qui s'envol et j'aime me tromper...
Mais même l’échec est bénéfique, il permet de mieux se situer, mieux connaitre ses terrains de prédilection et les chemins à ne pas prendre... Mais je pense qu'il est inutile de se lancer dans une tâche perdue d'avance, seules celles où le doute subsistent peuvent être révélatrices.
Comme savoir de quoi nous sommes capable sans expérimenter? De plus l'erreur est en général moins pesante que le bénéfice de la réussite. Au fil des tentatives, notre portrait s'affine, on apprend à se connaitre et les erreurs deviennent de plus en plus rare. A l'image d'un enfant qui apprend à faire du vélo et qui au début tombe beaucoup puis de moins en moins, et enfin plus du tout.


Illustration : les automatismes de pensées nous amènent à penser maladroitement. Par exemple, les deux carrés de la première image sont de la même couleur (il suffit de placer sont doigt sur la ligne du milieu pour s'en apercevoir) mais le cerveau pense que les zones dans l'ombre sont plus claire... . Sur la deuxième image stéréoscopique, on voit apparaître un oiseau (qui y arrivera? ;-)
De la même sorte, le cerveau se fourvoie régulièrement et pense que les erreurs font de nous des imbéciles...