Quand on reprend un peu conscience, quand on retombe dans l’accalmie, on se dit qu'on ne s'en sortira jamais. Que ces crises sont ce qu'il y'a de pire et qu'elles ne cesseront jamais...
Aujourd'hui, j'ai discuté avec une collègue atteinte d'un cancer grave et douloureux depuis 5 ans, de son combat contre la maladie. Modestement, elle disait s'être laissé entraîner par la suite de l'histoire, par les soins imposés par ce type de maladie, les visites à l’hôpital, sans trop se poser de questions sur l'avenir. Qu'elle n'avait menée aucun combat. Que les réels héros sont ceux qui font des choses pour faire avancer le monde. Je me suis dit que c'était surement inné chez elle le combat, la force de caractère et que du coup, elle l'a mené sans trop sans rendre compte. Belle leçon de vie...
Cela m'a permit de relativiser face à ma maladie et mes souffrances.
Ma maladie est imaginaire, la sienne est bien réelle... Ma souffrance est liée aux évènements futurs que j'imagine grave et à la rumination des mauvais moments de mon passé... elle, sa souffrance est liée à la maladie qui l'a affectée et "modifiée" définitivement...
Comme elle me dit "profite, pendant que l'on ne t'a pas annoncé la maladie... relativise sur ce qui t'arrive..."
Il faut toujours penser que les choses pourraient être pire...
Illustration : couverture du livre "C'est pas grave" de Michel Van Zeveren
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