Je me suis toujours posé beaucoup de questions, sur tout, et sur rien...
Sur la nature, les gens, l'univers, le microscopique, "l'énormissime", l'invisible, etc.. Tout me paraissait être source d'information. Je pouvais rester à observer pendant des heures des choses qui, pour certains, paraissent insignifiantes, ennuyeuses.
Quand je discute avec une personne, j'ai l'impression de voir au travers, je l'analyse : un simple froncement de sourcil signifie le doute, un regard fuyant, le mensonge, etc... difficile de me concentrer sur la discussion au final.
Quand je tourne ma clé de contact le matin, pour aller au travail, je peux entrevoir l'acheminement de l'essence dans le moteur, avec précision, sa transformation, puis son explosion, et ensuite tout le mécanisme qui propulsera ma voiture. Je ne suis pourtant pas passionné de mécanique.
Hier encore, je jouais à "l'accident de voiture" avec mon fils de 3 ans. On s'envoyait ses voitures et à chaque collisions, je ne pouvais m’empêcher d'imaginer la tôle vibrer à chaque chocs, les rivets se desserrer légèrement, les points de résistance lâcher un à un jusqu'à ce que le jouet se disloque, je vois tous ces éléments dans mon imagination avec une grande précision. A la simple ouverture du sèche linge que je tente de dépanner, j'imagine son fonctionnement : le flux d'air chaud et la façon dont il est transporté, la purge de l'eau etc.... Quand j'insère un DVD dans le lecteur, je peux apercevoir son faisceau se refléter à la surface du disque, en collecter les informations puis les retranscrire sous forme d'image (je résume pour ne pas saouler le lectorat mais mes pensées poussent le détail à son extrême! ma culture d'informaticien et d’électronicien m'y aide!). Tout ces exemples paraissent anodins, barbants même, mais donne un aperçu de cette vision que j'ai des choses. Quelques exemples parmi tant d'autres qui ne cessent de s'étayer au fil du temps.
Je ne me suis jamais posé la question de la normalité à ce niveau, j'ai toujours pensé que l'on fonctionnait tous de la même manière..
Et un jour, en regardant une série américaine (plus précisément Prison Break), le personnage principal était doté de cette même capacité d'analyse (exagérément sur-développée). Sur le moment, ça a raisonné en moi sans trop savoir pourquoi, pensant que ce syndrome était simplement issu de l'imagination du scénariste.
Dernièrement, je me suis concentré à nouveau sur ce phénomène (qui malgré tout, me laisse dans l'interrogation depuis toujours) et au fil de mes recherches, je suis tombé sur divers forum de personnes souffrant de ce même "défaut". Puis le terme inhibition latente a fait son apparition. Les symptômes (stress, migraines ophtalmiques suivis de céphalées très douloureuses, hypotension etc.) ainsi que les comportements, évolutions et développements des différents écrivains de leur enfance à l'age adulte me correspondent totalement. Dans un mode de fonctionnement normal, cette fonctionnalité du cerveau permet de ne conserver que l'essentiel des informations qui nous parviennent au travers de nos sens. Les personnes défaillantes stockent toutes les informations, sans exception, plus aucun filtrage ni critère de sélection. La vision du monde, des choses, des gens n'est pas superficielle mais profonde. On a besoin de savoir comment et pourquoi cela fonctionne. Les détails n'en sont pas, ils font parti intégrante des choses.
Hier soir, mon fils a dessiné un footballeur en prenant pour modèle un de ses livres. Il n'a pas pu s’empêcher d'ajouter les crampons. Lui aussi a le soucis du détail. Souvent il me pose des questions existentielles : pourquoi ci, explique moi ça. Il invente des méthodes pour faire ses additions, échafaude des techniques et des stratégies au foot. Il a tendance a aller chercher plus loin, plus profond, dans l'information qu'on lui transmet. Je lui ai peut être transmis mon troisième œil, serait-ce donc génétique? Mon père est très habile de ses mains, un "artiste menuisier" capable de tout fabriquer. Ne faut-il pas une réflexion particulière pour cela? Avoir la faculté de concevoir des plans dans son imagination avec la plus grande précision?
Sur tous les forums que j'ai parcouru (exemple ici ou là) beaucoup se plaignent de ce "mal". C'est pourtant une aubaine, un don de la nature. Il faut apprendre à canaliser cette source intarissable car il est vrai que lorsqu'elle nous submerge, elle peut nous empêcher de dormir, voir même, nous met dans des états de nervosité difficiles à gérer.
Paradoxalement, malgré la quantité de donnée emmagasinée, cela m'empêche de me concentrer et répondre rapidement à une interrogation (comme un bureau mal rangé sur laquelle je perds du temps à retrouver un minuscule post-it!). Avoir plein d'informations c'est bien, savoir les retrouver, c'est mieux! Je suis même connu au travail pour mon manque de mémoire alors qu'en fait, ce serait plutôt un manque d'organisation ou de concentration (pour preuve, je ressors souvent des détails insignifiants dont personne ne se souvient).
Ce qui explique ma médiocrité à l'école et un niveau intellectuel normal (ce qui corrobore avec les témoignages que j'ai lu). Le profil scolaire des "souffrants" est souvent le même : élève moyen, scolarité banal et sans difficulté particulière, "monsieur tout le monde"...
Lors d'une de mes crises d'angoisses, ces moments où on perd le contrôle totalement de son corps mais aussi de son esprit, j'ai vécu une de ces "tempêtes" : les informations me parvenaient de partout, des centaines de pensées désorganisées, incontrôlables, et toutes n'ayant aucun lien les unes avec les autres, défilaient dans ma tête. Le problème est donc surtout là : apprendre à organiser et à accéder à cette info-thèque. La méditation à du agir sur ce point car elle apaise et surtout apprend à avoir du recul sur ses pensées, les voir sans les suivre, sans s'y empêtrer.
Tout ce cheminement permet de me connaitre un peu plus, de comprendre mes choix (l'informatique à du m'attirer du fait de sa source d'information en continuel évolution et source de réflexion inépuisable), mon amour pour la nature et le mystère de sa création, de son existence, sans oublier le corps humain, si magique et pourtant si logique.
Ce billet paraîtra surement ennuyeux pour ceux qui n'ont pas la même "logique" de réflexion (et peut être me prendra-t-on pour un dingo) mais je le publie dans l'idée que d'autres se reconnaîtront (pour provoquer ce que j'ai ressenti en me reconnaissant dans d'autres forums/blogs) et viendront en discuter ici et avec moi.
Première illustration : le fonctionnement du microprocesseur, l'équivalent de notre cerveau, reçoit traite et transmet TOUTES les informations...
Site traitant de l'inhibition latente : http://www.talentdifferent.com/le-deficit-d%E2%80%99inhibition-latente-mecanisme-de-la-creativite-1126.html
Bonjour Cédric,
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette particularité. Mon esprit n'a pas cette analyse aussi poussée et détaillée des choses cependant comme de nombreuses personnes je peux percevoir quand mon esprit est attentif, des signes, des détails subtils avec des personnes que je rencontre.
J'ai lu avec intérêt ton billet et je pense que cela a dû te réconforter de savoir qu'il y avait d'autres personnes qui ressentaient les choses comme toi. Je pense qu'il est important de mieux comprendre ce qui nous dépasse en le partageant
Bonjour Eric
SupprimerJe me suis toujours trouvé différent d'une personne "normal" (mais au final qu'est ce que la normalité?!?). Donc effectivement, voir que mon mal existe chez d'autres me rapproche un peu plus de cette normalité.., même si je parle d'un mal. En même temps, penser qu'être "tous fou pareil" ou "tous mal pareil" est rassurant n'est pas vraiment normal...
Bref, je pars dans des réflexions existentielles sans grand intérêt...
Je partage mes états d'esprits car étrangement, malgré que je sois plutôt quelqu'un d'introverti, cela me fait du bien.
Au final, j'essaye de faire de mes différences et faiblesses une force...
Merci pour ton commentaire.
Bonjour, vous êtes vous intéresse à la surdouance, je pense qu ' en faisant des recherches sur ce sujet, vous trouveriez des réponses à votre fonctionnement, vous avez certainement un QI très élevé
SupprimerUn professionnel de ce sujet vous apporterai sans doute des réponses.
Bien cordialement
Bonjour Cédric
RépondreSupprimerJe ne me reconnais pas personnellement dans ce portrait mais je ne trouve pas du tout votre récit ennuyeux !
Un tel esprit analytique m'épate et me semble très précieux, c'est un véritable atout ! J'ai un garçon de 21 ans auquel je pense en vous lisant, car étant petit il était très précis, méticuleux, il faisait des dessins incroyables de précision avec beaucoup de détails. Il a utilisé sa capacité d'analyse au service de la résolution de problèmes qui étaient pour lui une vraie gymnastique mentale qu'il adorait exercer. C'était un petit garçon un peu à part, très sensible. Il a intégré une excellente école d'ingénieur très renommée, voilà pour les côtés positifs et encourageants !
J'ai toujours veillé en tant que maman à ce que ses capacités d'analyse ne soient pas une entrave à ses relations sociales et affectives : car je sais par expérience que ce genre d'enfant peut avoir un peu de difficultés relationnelles et sociales parfois. Et pour moi c'était aussi important qu'il soit équilibré et heureux, pas seulement qu'il réussisse scolairement ou socialement.
Pour les côtés moins positifs de ce trait de personnalité, il y a plusieurs risques : "surchauffe intellectuelle", stress, manque de concentration par surexposition aux stimulations, déséquilibre émotionnel je dirais, isolement, qui peuvent hélas gâcher et même réduire à néant les capacités de la personne. C'est comme s'il n'y avait pas de filtre, et que tout arrive et encombre l'esprit qui ne retient plus aucune information...
Je pense que ces personnes, si elles veulent garder le bénéfice de leurs capacités, doivent se donner des garde-fous, une "hygiène" mentale et physique plus importante que la normale. ( faire cesser le mental par l'activité physique régulière, s'obliger à pratiquer l'observation de soi, l'alternance entre les différentes activités..ou bien pratiquer régulièrement yoga ou méditation....il faut surtout appuyer souvent sur le bouton-pause !)
C'est une hygiène de vie que chacun devrait avoir mais plus encore pour certaines personnes plus exposées.
Mais c'est un formidable atout, s'il ne vous enferme pas !
Cordialement,
Cathou.
PS : Quelque chose me surprend, c'est quand vous dites que vous analysez la personne que vous avez en face de vous. Attention cela peut être dangereux et douloureux pour vous ! car vous vous trompez peut-être totalement. Un sourcil froncé ne signifie pas forcément le doute, ni un regard fuyant le mensonge...Peut-être qu'il est timide, que vous l'impressionnez. Peut-être qu'il a mal au ventre. Peut-être...on n'en finit plus. Souvent on attribue des intentions aux gens mais ils pensent totalement à autre chose qui n'a rien à voir avec nous. Se décentrer, prendre de la distance par rapport à ses propres interprétations fait beaucoup de bien. Pratiquer une sorte de neutralité : "tiens il fronce le sourcil", c'est tout. Je constate, j'observe mais je n'en tire aucune conclusion. Ainsi je reste serein. J'exerce une sorte de contrôle sur ce qui peut me nuire.
Bonjour Cathou
SupprimerEn effet, ce "don" m'est précieux, il me sert réellement, me permet de comprendre les choses sans même les avoirs étudié. Ce qui est étrange c'est que ce ne soit pas pour autant une forme d'intelligence, un QI normal, un niveau scolaire tout juste normal, cursus scolaire normal, BAC + 2, juste une compréhension et vision des choses extrêmement logique : une pièce en action en actionne une autre et l'ensemble entre en mouvement, prend vie. Juste logique...
J'aurais peut être du, comme votre fils, utiliser cette faculté et m'épanouir dans un milieu propice à ce type de réflexion. Mais ni moi, ni ma mère n'a su déceler ce détail à temps... il a été un peu gâche du coup.
J'avais pourtant tous les signes de quelqu'un de différent. Mais ne blâmons pas, tout le monde a fait de son mieux... j'imagine..
Je pense que vous avez bien cerné votre fils car vous connaissez bien le sujet quand vous conseillez l'hygiène de vie à adopter. Je me suis naturellement dirigé vers la méditation car elle me permet de prendre du recul par rapport à tout ce remue ménage de pensées. J'ai également tenté le Yoga mais je suis souple comme une barre de fer (mon esprit ne dérivait pas de la douleur et ne parvenait pas à m'apaiser, mais malgré tout je conseille le Yoga). Et enfin, la course à pied qui me procure du bien être et canalise un peu mes pensées.
Et concernant votre PS, vous avez une fois de plus raison. Je me suis mal exprimé dans mon billet mais par principe je ne reviens pas sur un billet. Ce que je voulais plutôt dire est plutôt que j’interprète, malgré moi, tous les signes des personnes que j'ai en face de moi. Et le pire est que je pense savoir ce qu'elles pensent alors que je n'ai aucun dont de voyance et je ne crois pas en la magie. C'est surement ce qui fait que je suis si mal à l'aise devant une assemblée de personne : tous les signes qui me parviennent et que je crois comprendre me mettent rapidement, dans le cas de signes négatifs, dans des états de faiblesse.
Merci de me lire et bonne semaine.
Bonjour Cédric,
RépondreSupprimermerci pour ce partage, je trouve ça absolument génial ce que tu décris là et ce don qui est en toi...!
Ça me fait vraiment halluciner, autant, je partage avec toi l'empathie et le ressenti très fort de l'autre en face de moi, je ressens son corps, sa maladie, l'origine de ses souffrances, ses capacités de guérison, autant je n'ai pas du tout cette capacité de décrypter le fonctionnement des objets, c'est absolument extraordinaire !!
Pas du tout ennuyeux donc ton récit, plutôt même l'envie d'en savoir plus sur cette vision qui se fait dans ton cerveau, partage les détails quand ta crainte ne sera pas trop forte et te permettra d'oser aller jusqu'au bout de ton don, de le dévoiler encore plus !!!
Je partage l'idée de neutralité dont parle Cathou envers les interprétations que tu peux faire sur les signes de quelqu'un, en toute bienveillance envers cette partie de toi qui interprète bien sûr ! Ces interprétations ne sont pas délires ou folie, tu ressens certainement quelque chose de bien réel mais il est vrai que le mental derrière, avec toutes tes peurs vont greffer sur cette réalité de fausses vérités.
Mais je suis sûre que tu t'es déjà fait cette réflexion, j'espère que tu le fais dans le respect de ton merveilleux don qui gagne en énergie et en maîtrise, petit à petit !
Nous sommes tous des super héros ignorés qui se révèlent-réveillent, peu à peu, en enlevant toutes ces couches limitatives de peur et de croyances, en gagnant en maîtrise, Merci :-)
Elise
Bonjour fidèle Elise!
SupprimerComme tu le dis, j'essaye de me raisonner à chaque signe négatifs que je ressens mais le subconscient est très fort et me malmène! Je suis malgré moi quasi sur de l’interprétation que je fais, et c'est là où je me trompe. Et je m'appuie sur ces fausses interprétations en plus! J'ai donc un gros travail à faire sur ce point...
C'est amusant que tu parles de super héros, je voulais faire un billet sur ce sujet mais je me suis dit que c'était un peu puéril.... mais je vais y réfléchir à 2 fois car je pense que l'on à tous un petit quelque chose qui nous rend unique et pour certains des dons dignes des super héros ;-)
Belle journée Elise
Bonjour Cédric,
RépondreSupprimerIl y a un mois un ami me passait un article sur le déficit de l'inhibition latente...
Le titre de votre article m'a donc de suite interpellé... Vous parlez en terme de déficience mais comme vous le pressentez, cela aboutit à un "excès" d'analyse, de réflexions, de soucis du détail.... parfois handicapant au travail, dans les relations aux autres. La perception de micro-signaux comportementaux qui fait ressentir (et non pas interpréter) la personne en face de vous... Je crois que ce que vous décrivez en terme de déficience peut aussi être vu sur le versant sur-efficience, un déficit d'inhibition aboutissant à un excès de potentiel...
Connaissez vous les livres de Jeanne Siaud Facchin, ou Cecile Bost... entre autres?
Le dessin de votre fils est remarquable, surprenant de finesse et de richesse pour cet âge là.
Merci pour ce billet.
Bonjour Claire A
SupprimerJe prends cette malformation intellectuelle comme une qualité car effet, le manque de filtrage créé une affluence d'information. Le problème est juste de savoir quoi faire de cet amas d'information. "Coup de chance" je m’intéresse à beaucoup de choses donc très peu de gachis. Même des fois je m'attarde sur des choses banales, je dois même saouler ma compagne avec certains questionnement existentiels...
Ce matin encore, je roulais derrière une voiture dont le toit était recouvert de rosée du matin. A certains endroits, des traînées apparaissaient. Il n'en faut pas plus à mon esprit pour se demander pourquoi ces traînées. Surement le roulement d'une plus grosses goutte de rosée qui, comme une boule de neige qui roule, a tracé un sillon.
Voyez à quoi cela peut ressembler.... et à quel point cela peut être inutile aussi parfois.
Je ne sais pas si c'est en lien mais je suis très physionomiste. Même mieux, je peux reconnaître les gens juste par leurs gestuelles. Je peux donc reconnaître quelqu'un même de dos par exemple...
Vous voyez, à nouveau je pars dans des discussions sans fins... ;-)
Bonne journée!
ps: je n'avais pas remarqué que vous citiez le site de Cécile Bost... oups! Autant pour moi...
RépondreSupprimerBonjour Cédric,
RépondreSupprimerJe n’avais jamais entendu parler de « l’inhibition latente » avant d’avoir lu votre billet.
C’est intéressant car cela nous amène à réfléchir sur nous même et notre façon de penser.
Lorsque certaines personnes m’analysent juste en m’observant, elles pensent souvent que je suis un calme, alors qu’en réalité, il n’en est rien.
Je me dis que si elles pouvaient faire un tour dans ma tête, elles seraient assez surprises par toute cette agitation, je dirai même ce joyeux bordel…
Les idées qui fusent dans mon esprit m’empêchent de me concentrer sur certaines taches de façon prolongé et du coup pratiquer la méditation me semble compliqué, mais a bien y réfléchir je pense avoir un niveau d’inhibition latente moyen car mon cerveau et capable de mettre de coté certaines informations « superflues ».
Je pense que Cathou a parfaitement raison, lorsqu’elle dit que vous avez un véritable atout, il faut juste que vous arriviez a maitriser cette faculté afin qu’elle ne vous empoisonne pas trop la vie.
Yannick.
Bonjour Yannick
SupprimerVous avez raison, celui qu'il y'a en face de vous ne voit pas à l’intérieur de vous. Mon défaut est de croire, inconsciemment, le contraire.
Et heureusement que l'on ne peut pas voir l'intérieur des gens, de leur pensées.
Cet atout a pris ces aises depuis toujours car ce n'est que depuis quelques années que je me pose des questions sur moi. Je suis bien plus à l’affût concernant mes enfants. Je serais maintenant quoi faire des ces traits de caractères.
Bonne journée et merci pour votre commentaire
Bonjour !
RépondreSupprimerJe suis pas dans le même cas que toi, mais je connais quelqu'un qui y est.
Ca m'inquiète car j'ai lut pas mal de chose dessus mais rien ne repond vraiment a mes questions, c'est a croire que ce déficit n'est pas tellement connu de nos jours.
Je voudrais savoir si il y a des conséquences graves ? Et si cela peut être la source de forte angoisse (la personne que je connais avait commencer a petit boulot en tant que serveur, mais il était beaucoup trop angoissé la journée, se poser trop de question trop stressé, du coup il a fais que 2 jours et a arreter car il en pouvais plus) ?
Merci si vous pouvez me répondre. Bonne continuation
Bonjour
SupprimerPersonnellement, je prends ce don comme une aubaine. C'est juste une question de maîtrise. Parfois j'avoue, dans des états de fatigue ou d'angoisse, je perds le contrôle et là, c'est la tempête, pleins d'idées me traversent l'esprit sans pouvoir les empêcher de naître, parfois même des musiques en boucle. C'est assez terrifiant j'avoue mais tout finit par s'arrêter.
Donc pour en revenir à ta question quant aux éventuels lien avec l'angoisse, je pense que ce sont deux problèmes qui peuvent ne pas être lié. Tout dépend de la personnalité de ton ami. Si comme moi, il est stressé, un peu hypocondriaque etc, effectivement, il a un peu plus de risque de développer de l'anxiété à cause de ce fourmillement de pensées qui parfois t'amène à la rumination.
Je pense que les seules conséquence est qu'il va devoir adapter sa façon de vivre, mais ça, c'est "un mal pour un bien". Réorienter ses pensées et s'écouter un peu plus (le corps émet pleins de signaux, il faut apprendre à les décrypter).
Bon courage à lui même si je pense qu'il fait plus parti des élus que des condamnés ;-)
d'accord, merci beaucoup pour cette réponse :)
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe n'avais jamais entendu parler du déficit d'inhibition latente avant aujourd'hui. Pourtant, je me retrouve totalement dans certains aspects de ce syndrome, mais certains seulement (apparemment les plus "positifs") : Toute la partie de votre billet concernant le "je vois comment tout fonctionne", "je suis curieux de tout" et "j'ai soif de savoir des choses sur des sujets qui semblent intéresser que moi", c'est un résumé de moi. De ma vie.
Un exemple concret : il m'arrive assez fréquemment de traverser de part en part wikipedia à la recherche d'articles sur la mécanique quantique, la théorie de la relativité ou la théorie des supercordes, le fonctionnement du moteur d'ariane 5, les 5 plus gros supercalculateurs du monde et leur architecture, les avancées sur les singularités, les différents types de barrages, etc., des sujets sur lesquels je me rend compte que je suis le seul à m'y intéresser. Lorsque je démarre mon chauffage, je vois l'eau progresser dans les tubulures, lorsque je fais sécher de la colle, je vois les solvants entrer dans mes narines et agiter mes cils olfactifs, etc. Et ce, depuis tout petit.
Or, je n'ai jamais eu de symptômes physique du déficit d'inhibition latente tel que stress, migraines ophtalmiques, céphalées très douloureuses, hypotension etc. et je suis très à l'aise en société. Les seuls symptômes qui me correspondent sont le soucis que j'ai pour répondre à une question simple, en ce que j'ai tendance à toujours rentrer dans des détails très souvent inintéressants pour l'interlocuteur mais qui me semblent d'une importance capitale, et le fait qu'il me coûte de rester concentrer sur des choses qui ne m'interressent pas (combien de dossiers scientifique n'ai-je pas terminé à cause d'un soudain intérêt pour le schéma monomérique du polymère dont est composé le stylo sur mon bureau ?).
On m'a parlé de ce syndrome aujourd'hui à cause d'un fait trivial : j'ai vu le film Interstellar hier. Un chef-d'oeuvre pour moi car rendant compte de ma propre vision du temps et de la gravité. Lorsque nous en avons parlé avec mes collègues, il s'avère qu'il y avait beaucoup de choses qu'ils n'avaient pas compris qui me paraissaient évidentes... Tel l'unification de la théorie de la relativité et de la théorie quantique, le pourquoi et le comment des trous noirs (au niveau équationnel...), le travail sur les dimensions supérieurs, etc. Je me suis rendu compte que je savais plus de chose sur tous ces sujets que mes collègues réunis, ce qui m'a fait me dire que j'étais le seul à lire un traité sur la relativité restreinte pour le plaisir, ou le seul à m’intéresser à la place de l'homme dans la trame universelle.
Peut-être suis-je assujettis à ce syndrôme dans une faible mesure, toujours est-il que je le considère comme un don, car j'ai pu arriver où j'en suis dans la vie grâce à lui, et que je compte me poser des questions sur l'univers et la condition humaine encore longtemps :)
Voilà, je voulais apporter mon témoignage pour essayer de montrer que ce syndrome n'était pas forcément une mauvaise chose, et que si tout le monde s'intéressait à plus de choses, surtout au niveau des décideurs, la société irait surement mieux...
Bonjour Nad
SupprimerA vrai dire, en vous lisant, j'ai surtout l'impression que vous êtes doté d'une intelligence et d'une soif de connaissance supérieure à la moyenne, ce qui pousse donc votre réflexion plus en profondeur. Ce que vous pensez, ce que vous réfléchissez est surement plus proche de la réalité (votre parcours scolaire et votre intérêt sur l'univers des science aidant surement) que ce que moi je peux donc entrevoir aux travers de la matière (le cheminement du gaz dans le moteur, le faisceau lazer etc mon cerveau pense savoir et me schématise sa vision des choses). J'ai d'ailleurs quelques fois cru savoir et finalement, en me renseignant, j'étais à côté de la plaque. Pire, je rependais l'information que j'avais en la croyant juste! Vous concernant, elle doit être plus juste car étayé par votre savoir.
Je pense que votre soif de savoir vous pousse à aller chercher l'information la plus précise et la plus lointaine.
L'inhibition latente est "juste" une interprétation des choses, par le cerveau, en fonction des éléments qui lui parviennent (image, son, odeur etc)
Dans mon cas, parfois, cela est même plutôt gênant car mes pensées sont en permanence en train d'essayer de comprendre, essayer de schématiser visuellement les mécanismes, les principes de fonctionnement etc... dans votre cas, cela semble volontaire... c'est une profonde volonté de comprendre... non?
Mais cela n'est que mon avis.... je ne suis pas "inhibition-latente-o-logue" ;-)... c'est juste ma perception et compréhension des choses...
Bonjour Cédric, j'ai depuis peu des crises d'angoisses à répétition suite à cette façon de voir les choses du même point de vue que toi. J'aimerai bien te connaître, savoir comment tu fais pour tout contrôler.. Aide moi, s'il te plait !
RépondreSupprimerBonjour Michael.
SupprimerJe ne suis malheureusement pas "guérisseur" ni même docteur, tout ce que je peux t'apporter c'est mon histoire sans pour autant garantir que mon cheminement aboutisse à la même chose chez toi.
Concernant ce trouble (le déficit de l’inhibition latente), tu dis "suite à cette façon de voir les choses". C'est arrivé d'un coup? Car chez moi, c'est depuis toujours. C'est une perception des choses que j'ai en moi depuis tout petit. Il faut considérer cette caractéristique comme un don. Beaucoup d'artistes le possèdent et c'est cela qui explique leurs idées créatives, leurs réflexions plus profondes car leurs esprits leur apportent les détails que beaucoup n'imaginent même pas. Il faut juste essayer d'en garder le contrôle et pour cela, il y'a désormais plein d'outils notamment la méditation qui, même si le but premier n'est pas cela, m'apaise considérablement. Ainsi je reprends le contrôle de mes pensées.
En règle général, il faut accepter ce que l'on ne peut combatre ou corriger. La resistance ou la lutte sont sources de stress. Ce défaut (qui pour moi n'en est pas un) peut être une force! il faut juste le maîtriser!
Concernant tes crises d'angoisses. Il faut tout d'abord que tu sortes la tête de l'eau car quand on est sous l'emprise d'une crise, impossible de raisonner. Moi, je les ai apaisé avec des anxiolytiques (prescrit par un psychiatre bien sur! et une fois de plus, c'est mon histoire, pas la tienne, à chaque sa façon de faire). Une fois récupéré mes esprits, je me suis affairé à essayer d'en comprendre le cause. Voilà mon cheminement, une introspection, un questionnement sur moi même. Je me suis de plus beaucoup documenté ce qui m'a permit de comprendre que les crises d'angoisses, malgré la terreur qu'elles génèrent, ne sont pas dangereuses, ni pour toi, ni pour les personnes qui t'entourent et avec le temps, tu les sentiras venir et leur impact deviendra moins violent.. moi j'en fais toujours, mais une fois tous les 6 mois, et ça dure 1 minutes... au début plusieurs fois par jour... tout est possible tu vois!
Dernière chose essentielle : me concernant, j'ai complètement changé mes habitudes de vie. Avant, mal bouffe, inactivité, désintéressement etc, que du négatif, désormais, tout l'inverse... ce que tu fais pour ton corps, il le rendra à ton esprit sous forme de bien être!
Bon courage et surtout, ne te décourage pas, si tu t'en donnes les moyens, tu en sortiras grandit!
Bonsoir Cédric,
RépondreSupprimerJe comprends tout à fait ton problème. A vrai dire, j'ai toujours connu des gros problèmes d'attention. J'ai même été suivi par une orthophoniste à l'âge de 24 ans, jusqu'à ce que je change d'orthophoniste qui m'a dit que j'avais des problèmes d'attention. Donc elle m'a dirigé vers une psychothérapeute. J'ai commencé une thérapie plusieurs années après, mais avec l'âge ces problèmes d'attention se sont plus moins calmés (je pense que j'ai moins d'impulsivité) et puis je buvais beaucoup (ce qui a permis de calmer ma suractivité cérébrale). Je me rappelle un jour la 2ème orthophoniste m'avait demandé s'il m'arrivait de ne pas penser et moi de lui répondre : "parce qu'il y a des gens qui s'arrêtent de penser"!!!! Bref, j'ai fait deux ans de thérapie qui m'ont aidé dans ma vie et me libérer de problèmes récurrents, des schémas qui se répètent. Mais je n'arrive pas à structurer ma vie, à construire ma vie. J'entends que tu as un enfant, c'est-à-dire aussi une femme, un foyer, un travail stable...
Je t'avouerais que je n'arrive jamais à finaliser mes projets, car mes projets m'en amènent à d'autres, qui eux-mêmes m'en amènent à d'autres qui eux-mêmes m'en amènent à d'autres etc... En plus je vis dans le moment présent. Je te sens très visuel. Je suis très kinesthésiques. J'ai comme toi un parcours d'électronicien, mais j'ai appris sur composant discret et l'électronique analogique. Moi, je sens les mouvements des champs, les courants électroniques, parfois je me comporte comme un condensateur qui se remplit et se décharge, une bobine qui induit un champ, un transistor, un montage....Je ne suis pas devenu informaticien, car trop d'informations, je ne pouvais rester assis derrière un écran, je devenais supra-anxieux. Je pouvais passer des heures avec 36 fenêtres ouvertes et tellement de questions à répondre... Cela m'envoyait sur tellement de choses, d'idées, de sentiments, d'émotions...
Puis, j'ai découvert la psychologie cognitive, puis les processus cognitifs, puis l'attention et finalement l'inhibition latente. Et effectivement cela résonne en moi, cela fait écho, comme une corde sensible que l'on serait venu jouer... Ah oui, je suis hypersensible, toutes les femmes n'arrêtent pas de me le dire... Si je mets un peu de positifs, je dirais sensuel, enfin les choses doivent faire sens...
Les crises d'angoisse, je connais par coeur, j'ai appris à connaitre et à écouter mon corps. Ecouter ce qu'il avait à me dire et à le laisser vivre ses angoisses (on ne parle pas de toutes les envies de suicide, de mal-être, d'être boderline, même si ma psy avait l'air de dire que je ne l'étais pas).
Ceci étant dit je suis très créatifs, je fais beaucoup de bibliographie surtout sur tout !! De l'invention du langage, à la géométrie de Pointcarré, en passant par la physique quantique, de l'histoire de la Mésopotamie, comment faire des noeuds marins, aux calculs de risque d'une entreprise, sans oublier les différents façon de mettre le son sur support matériel, la méditation, l'histoire de l'enseignement, les fonctionnements des drogues, les différents courants artistiques... Où est le lien ? Le fil conducteur, où on doit s'arrêter...
Deux choses me font de bien : avoir la tête dans l'eau (ou me boucher les oreilles) et sentir ma respiration et la danse impro et je laisse mon corps vivre...
Je viens de découvrir les problèmes d'inhibition latente. Je ne sais pas si c'est cela (je ne me comparerais pas à un schizophrène), mais en tout cas de comprendre comment cela fonctionne...
Je vois des personnes qui sont bien en eux, je sais que ce n'est pas facile pour eux tous les jours, mais j'ai l'impression qu'ils arrivent à relativiser... Mais je pense que tout est absolu..
Voilà un autre témoignage.
Bonjour
SupprimerMerci pour votre témoignage. En effet, tout ce que vous racontez, je le comprends pour le vivre, différemment mais quand même. J'ai cette impression de voir les éléments au travers des obstacles. Le simple fait de me faire un café et je vois l'eau s'acheminer de la réserve à la tasse en passant par chaque étape (chauffe, compression, etc). Mais bien sur, ce n'est pas de la science infuse, c'est juste mon imagination. J'avoue que souvent je suis proche de la réalité des principes de fonctionnement mais il m'arrive parfois de me tromper mais c'est vraiment très rare. En fait, je pense que mon cerveau est très adapté à tout ce qui est logique. Tout ce qui contient des engrenages est d'une clarté...
Je me suis toujours senti différent des autres dans ma façon de réfléchir ou de penser. Comme vous le dites, c'est juste que notre cerveau est en constante activité. Comme vous, je n'ai pas un moment où ma réflexion cesse (ce qui me pose problème lors de mes méditations j'avoue).
Parfois, cette ébullition me submerge (quand je suis en grand manque de sommeil) et m'amène parfois à l'angoisse, voir la crise d'angoisse. Dans ces moments, c'est vraiment étrange mais mes idées se mélangent et abordent des thèmes complètement variés. Si une musique vient s'en méler, elle se répète en boucle comme un disque rayé et impossible de l'arrêter. J'avoue que perdre le contrôle m’effraie énormément!
Mais comme pour tous mes défauts, j'essaye d'en tirer profit : cet "handicap" permet aussi la créativité comme vous l'expliquez, nous permet une réflexion plus poussée, plus profonde.
J'ai 3 enfants, 2 ont d'après moi ce même "sens" (le mot sens me parait plus adapté). Mon fils me pose des questions existentielles parfois, des questions qu'un enfant de 7 ans ne pose pas habituellement. Ou bien quand je lui explique quelque chose, il a toujours une autre question à poser par dessus ma réponse, et ça peut durer très longtemps... tout comme vous il est très sensible, et moi aussi, malgré les apparence, je le suis également... surement un trait de caractère de tous nos semblables...
Merci d'avoir pris le temps de lire mon blog et d'y avoir participé.
Bonne année 2015!
Bonjour !
RépondreSupprimerJe souffre également d'un déficit d'inhibition latente. Je le savais depuis un moment mais me me voilais la face.
Cela se traduit surtout par une concentration non volontaire sur plusieurs choses en même temps. A savoir une odeur, des conversations dans les transports, une schématisation (parfois erronée car je sollicite mon imagination et non des connaissances) de beaucoup d'objets qui se retrouvent autour de moi...
C'est plutôt un fardeau qu'un atout. La psychologue qui m'a diagnostiqué me dit que c'est un formidable outil. Mais le revers de la médaille est lourd. Il faut sans cesse que mon cerveau absorbe le maximum d'informations en même temps. J'évite donc les endroits trop bondés. Cela ne me sert pas grandement à l'école, car je suis davantage capté par le fait que mon cerveau travaille trop, les bruits dans les amphis, le cliques d'ordinateur, les conversations, les amplificateurs, les lumières... Mais je parviens néanmoins à me débrouiller ! (J'ai une licence en droit et passe en Master)
En revanche je ne souffre pas du tout d'empathie. Enfin, je n'en souffre plus. Je me suis efforcé de créer des barrages entre moi et les autres. Je ne tolère que les membres de ma famille proche. Je ne m'attache à personne, trouvant toujours en eux de potentiels sources de problèmes et de déception. Il faut des années pour tisser un semblant de lien avec des "amis", que je peux sans problème zapper, sans ne plus ressentir le manque de leur présence.
Enfin, c'est vrai que mon côté artistique est développé mais différent des autres. Je ne peux m'empêcher de vouloir corriger les musiques que j'entends, les améliorer, modifier les tempos/tonalités, en modifier les paroles...
Et je vous passe les TOC qui vont avec. Je compte TOUT. Le temps qui passe, mon nombre de pas, de personnes que je croisent (distinguant hommes et femmes) de panneaux de signalisations ou publicitaire... et cela EN MÊME TEMPS ! Je suis bien content le soir d'avoir un petit moment de répit avant de m'endormir, quand tout est calme.
A 23 ans, je parviens mieux à gérer cette particularité, mais à choisir, j'aurais largement préféré avoir quelque chose de plus utile à mes yeux. Une fille de ma classe avec une mémoire eidétique. Elle retenait absolument tout, mais sans effort. Sans concentration. Elle pouvait ensuite se remémorer parfaitement tout ce qu'elle avait vu, entendu, senti... J'échangerais son talent contre le mien si je le pouvais. Quelle chanceuse ! Mais je m'accepte comme je suis, cela m'est souvent très utile tout de même.
Bonjour
SupprimerUn témoignage de plus qui me correspond parfaitement. Je me reconnais complètement dans ce que vous décrivez. Mais j'insiste sur le fait que c'est un don qui doit être canalisé. Dès que je relâche l'attention, que je néglige la qualité de mon sommeil, je ne peux plus rien contrôler et tout se mélange dans ma tête, une musique qui tourne en boucle, des images et des sons qui n'ont aucun rapport et qui se croisent dans mon esprit. Cela m’empêche même de m'endormir. Je me sers donc de cette manifestation pour me rappeler que je dois reprendre de bonnes habitudes de sommeil... cela me remet dans le droit chemin. Ce don me permet de comprendre tout dans les moindres détails, je ne survole pas, je creuse profond. Je suis également physionomiste et je pense que c'est une des capacité qu'apporte le déficit de l'inhibition latente car chaque détail d'un visage est mémorisé.
Pour résumer, les détails n'en sont pas, nous ne survolons pas les choses nous les analysons, chaque comportement est étudié et tout est source de réflexion. Moi personnellement, à part le fait que cela me déborde parfois, je trouve cela fantastique!
Cedric
Bonjour,
RépondreSupprimerJ’ai 20 ans et je me reconnais énormément dans vos descriptions.
J’ai aussi cette sorte d’incapacité à trier les stimuli qui parviennent à mes sens : filtrer l’essentiel m’est parfois difficile. J’ai observé ce trouble en différentes circonstances. J’ai remarqué que j’étais beaucoup plus sensible aux stimuli environnementaux, auditifs ou visuels lorsque qqn me parlait : une mouche peut réussir à me décentrer de la conversation en cours, un avion qui passe dans le ciel va attirer mon regard. C’est comme si j’étais incapable de me concentrer. Je me retrouve également dans cette capacité à réussir à l’école en travaillant peu, je ne fais pas de différence entre les détails et les informations essentielles, je retiens tout (de manière inconsciente). Je peux facilement apprendre mes cours la veille et me retrouver major de promotion.
Je suis aussi obsédée par la compréhension du monde et je perçois aussi le fonctionnement des choses. Cela me rend terriblement sensible. Quand certaines personnes voient juste le soleil briller dans le ciel, je perçois les 150 000 000 de kilomètres qui nous séparent du soleil et je me dis qu’on n’était pas si loin de passer à côté de la vie (s’ensuit un enchainement de question sur la place qu’on a dans l’univers). Je perçois à chaque instant les différentes parties de mon cœur se contracter et le jeu des valves afin de faire circuler mon sang. Je perçois les marteaux frapper sur les cordes lorsque je joue du piano. Aller chez l’esthéticienne ne m’est pas agréable pour la raison que je vois chaque poil sortir de ma peau comme s’il devait parcourir des kilomètres pour en sortir et j’imagine les micro-sillons qui ont été engendrés. J’arrive à percevoir le monde comme si j’étais une fourmi et soudain tout me paraît géant et me fait paniquer. J’aurais presque envie de faire le lien avec une sorte de « flexibilité mentale accrue ». J’ai remarqué que je pouvais constamment changer de point de vue et remettre entièrement en question ma vision du monde. Il en est de même dans mon travail. Je peux finir un travail 3 mois avant la date d’échéance mais me retrouver la veille de le rendre, à travailler dessus, car chaque semaine je voyais les choses de manière radicalement différente et je remettais tout en question afin de coller au plus près de la réalité.
Ce fonctionnement ne me dérange pas dans ma vie de tous les jours. Ce qui me fait plus peur, c’est les « crises » que j’ai tendance à faire dans les périodes où je ne contrôle plus rien : je me sentais comme une éponge et tout parvenait à mes sens. J’ai fait des dépressions existentielles en essayant de voir le monde de manière objective. J’ai tout remis en question au point d’avoir envie de mourir. Et j’ai vécu cela pour la première fois à l’âge de … 9 ans ! J’étais beaucoup trop lucide pour vivre normalement. A cause de tout cela, je suis aujourd’hui obsédée par les sujets qui traitent de physique quantique, de l’origine du monde, de la matière etc… et ça me paraît assez courant chez les gens qui sont justement atteints de ce déficit.
J’ai également des TICS depuis toujours. J’ai traversé des périodes avec énormément de TOCs (avec les chiffres : multiples de 3, de 5 et symétrie entre les objets) et je suis atteinte depuis peu de migraines ophtalmiques (je ne comprends pas le lien avec ce trouble et j’imagine qu’il n’a pas été réellement démontré).
Je me cherche énormément en ce moment… J’aimerais avoir votre avis.
J'ai juste oublié de dire que mon père ressemblait également beaucoup à cela (il invente des fonctionnalités sur des machines qui ne voient le jour que plus tard parce que, je pense, il ressent le fonctionnement des choses) et sa sœur est schizophrène ... je ne sais pas si les liens ont vraiment été prouvés mais je trouve cela bizarre également.
SupprimerBonjour
SupprimerVous parlez de concentration et je pense qu'effectivement, le trouble de l'inhibition latente est un trouble de la concentration (TDAH?). Mais je pense surtout que contrairement aux hyperactifs, ce trouble ne nous empêche pas de mémoriser, au contraire, nous avons malgré tout la capacité de "sur mémoriser" et c'est surement pour cela que parfois, notre cerveau "débloque" (crises d'angoisses, dépression etc.). Pour ma part, il m'arrive parfois de ne plus pouvoir contrôler mes pensées, des milliers d'images et de sons, de musiques, tournent en boucle. Dans ces moment-là, je ne peux plus me concentrer ni réfléchir, je dois parfois faire répéter ce que l'on me dit car je ne peux mémoriser ce que l'on me demande.
Tout comme vous je veux tout comprendre, tout savoir, mon psychiatre me dit que je suis obsédé par le fait de tout vouloir contrôler et effectivement, quand une situation m'échappe, cela me frustre au plus haut point (c'est d'ailleurs pour cela que je ne me lance pas dans tous les activités que je souhaiterai accomplir, par peur de ne pas pouvoir la finaliser à la perfection). Etrangement, je ne finis jamais totalement un projet, il reste toujours un petit quelque chose à terminer, je ne sais pas encore pourquoi ?! peut-être pour me dire que ce n’est pas encore assez parfait mais normale puisque ce n’est pas encore terminé… ?
Les questions existentielles sur la vie, c'est pour moi aussi tous les jours (un degré de moins sur la planète ou une rotation qui prendrait 25 heures au lieu de 24 changerait tout! vous y avez pensé aussi j'imagine? ;-) ).
Tout comme vous, je pense, je suis contradictoire (un jour un avis, le lendemain le contraire).
Mes crises dépressives sont idem aux vôtres, sur le thème de l'existence et moi aussi je me sens trop lucide (au point de me dire que ce monde n’a pas d’avenir et que personne ne s'en rend compte!!!!)
Inutile de préciser que les TOCS moi aussi je connais, moi c'était le nombre 6 que je voulais éviter car symbole de diable (666, ouais c'est bête je sais surtout que je ne suis pas du tout croyant), quand je lisais je comptais les lettres de chaque en espérant que cela fasse un nombre paire car ils devaient être absolument être divisible par 2 (dingue autant qu’inutile non ?).
Tous ceux comme « nous » vivent la même chose. Vous n’êtes donc pas seul. Cela fait 40 ans que je me chercher également et croyez moi que c’est une belle aventure que de se découvrir. Mais cette découverte n’est valable qu’à un instant T car constamment changeante… Une équation sans résultat fixe….
(suite juste après, pas plus de 4096 caractère par commentaire)
Concernant votre père, je pense que cela est génétique, ma fille est comme cela et mon fils encore plus ! Il se pose des questions ultra existentielles (sur la mort bien sûr mais aussi sur la vie !). Quand il regarde un film, il se fait les mêmes réflexions inutiles que moi (l’autre jour en regardant un film, au moment où les acteurs sortent de leur voitures et claquent la porte il me dit « papa t’as vu, les portes se sont fermés en même temps »… dingo non ? remarquer un détail aussi insignifiant !).
SupprimerIl m’est arrivé tout comme votre père d’inventer des « trucs », cabane à animaux, matériels électronique ou encore frigo avec écran tactile pour voir l’état des stocks (idée que j’ai proposé à une société d’inventeur qui ne m’a jamais répondu et étrangement l’invention est apparue au salon des inventeurs plusieurs année plus tard… ).
Bref pour résumer, vous et moi et tous les autres, nous avons ce don. Il faut maintenant apprendre à l’utiliser et ne pas se laisser submerger. Pour cela, une bonne hygiène de vie est nécessaire et surtout, une bonne qualité de sommeil (dont le cerveau est très friand ;-)). Je vous conseille également un sport endurant, avec un effort supportable et long. Moi je cours et pendant mes footing, je sens mes pensées s’activer et me proposer pleins de belles idées, chose que j’ai du mal à faire dans le tumulte de la vie. Le sport canalise, c’est d’après moi quelque chose d’indispensable (et pourtant c’est un non sportif qui parle ! je ne voulais pas entendre parler de sport avant ma première dépression, il y’a 4 ans).
Je me sentais différent depuis toujours mais sans savoir pourquoi. Vous avez la chance de découvrir tout cela jeune, moi je n’ai compris tout cela que récemment. Vous avez donc toute la vie pour vous servir de tout cela !
Belle vie à vous…
- Cedric -
ha j'oubliais... les migraines ophtalmiques... quel bonheur aussi de voir ce petit filament blanc ultra lumineux vous gêner la vu pendant quelques heures... et la petite migraine ultra violente qui suit... huuuummmm
Supprimerregardez ce petit site, il semble bien que cela aie un lien...
lisez le 9eme paragraphe de ce site http://www.talentdifferent.com/le-deficit-dinhibition-latente-mecanisme-de-la-creativite-1126.html
je vous épargne donc un IRM que j'ai été faire en me croyant atteint d'une tumeur au cerveau ;-)
Je trouve cela dommage qu’il n’y ait pas plus d’informations sur ce trouble. J’ai l’impression que les sites anglophones sont mieux fournis ?
SupprimerDe même, j’aimerais bien pouvoir communiquer plus amplement avec des personnes qui ont cela.
Je comprends quand vous me dîtes que vous n’arrivez plus à contrôler vos pensées. Il m’est arrivé de faire des insomnies parce « j’entendais » une musique, qui se superposait à une autre musique et créaient des « cacophonies angoissantes » (je me sens schizophrène en écrivant cela d’ailleurs…). Une musique va se transformer en une autre musique car l’enchainement de ces 5 notes-là se retrouvent dans cette autre musique.
Quand ma grand-mère est morte et alors même que j’étais en cours, j’entendais les bruits que faisait tel ou tel meuble, quand on ouvrait leur porte, j’entendais les bruits des différents planchers quand on marche dessus. C’est une sorte d’imagination, qu’on ne contrôle pas et pour moi c’est cela qui permet de mémoriser facilement. Puisqu’à chaque phrase je m’imagine dans tel ou tel endroit, il suffit de revoir l’endroit pour récupérer l’info… Des liens inédits sont créés sans faire d’effort et permettent la mémorisation (d’après moi).
Je vois également un psychiatre (au départ à cause de problèmes d’insomnie) et lui relie tous mes problèmes à l’anxiété ! Mais j’ai du mal à me dire que c’est seulement cela. Il est vrai qu’on pourrait relier pas mal de caractéristiques à une forte anxiété (fait de vouloir tout contrôler, TOCs) ! Mais est-ce que tous les gens anxieux se posent des questions existentielles au point de faire des dépressions ?
J’ai personnellement l’impression de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. J’ai l’impression qu’un rien pourrait me faire basculer vers cette folie (que j’appelle également crise de conscience aiguë sur le monde). Est-ce que vous n’avez pas eu l’impression pendant ces crises d’être une sorte de « savant fou » ? J’ai tout remis en question : est-ce que le temps existe ? Est-ce que l’instant présent est perceptible ? Est-ce que qu’il se déroule de la même manière dans l’armoire et derrière le canapé ? Merde… mais je ne pourrais jamais vérifier tout ça. J’avais aussi l’impression désagréable d’avoir l’origine de la vie sur le bout de la langue… Quand j’avais 9 ans, je réveillais mon père en pleine nuit pour lui demander si le monde était réel, et s’il pouvait éventuellement me le prouver … ^^ . Sauf que rien ne peut être prouvé, il faut se satisfaire d’un « je pense donc je suis ».
Est-ce que pendant vos dépressions existentielles, vous n’avez pas eu l’impression que qqch se trouvait juste là sous nos yeux mais que personne ne le voyait, comme un ressenti, une intuition forte qui expliquerait le fonctionnement de ce qu’on perçoit, sans réussir à mettre des mots dessus ? Des fois je me dis que je suis juste FOLLE.
Le monde me rend malade tous les jours. J’ai parfois honte d’être un être humain. Comme vous dîtes, il n’y a pas d’avenir, le monde futur comme certains l’imaginent n’existe pas. Mais bon, ce sera trop tard quand on s’en rendra compte. J’aimerais tellement pouvoir changer les choses mais… trop petite sur cette Terre.
Ce soi-disant don ne sert à rien dans certains cas. A quoi ça sert d’être aussi lucide sur le monde si on ne peut rien y changer ? Moi, ça me frustre… je suis en colère en permanence ! Par exemple, quand je roule, je ressens le mécanisme de ma voiture, mais à chaque fois que j’accélère, c’est la pollution que j’imagine en premier… On a déjà inventé des mécanismes pour qu’un moteur puisse fonctionner avec un peu moins d’essence mais le monde est trop cupide pour mettre ça en place. Même si on pouvait sauver la planète on ne le ferait pas !!! C’est ça que les gens ne voient pas et c’est ça qui me frustre tous les jours… Bref, je m’éparpille.
Sinon, je suis d’accord avec vous que le sport change TOUT.
J’ai vécu la même histoire avec l’histoire des migraines avec l’IRM. ^^
Le terme « déficit de l’inhibition latente » existe que depuis peu (des psychologues ont étiquetés ce trouble vers 2001 ou 2003…. Très récent donc… c’est pour cela que peu de site en parlent). Je pense qu’il y’a émergence de ce phénomène car nous vivons dans un monde bourré d’informations (avec les écrans, internet etc., notre cerveau est en permanence sollicité et les personnes comme nous en « bavent » donc plus car on doit tout ingurgiter, aucun tri ! tout est source d’information pour nous !).
SupprimerTout comme vous, tous les sons ou odeurs sont associées à des lieux, des souvenirs, etc. Je donne également plus d’importance (quoi que, avec cette vision des choses, tous les détails même insignifiants sont importants !) aux petits craquements de bois, aux charnières des fenêtres qui grincent… dernièrement moi aussi j’ai été à un enterrement, malgré la tristesse du moment, j’étais plus à regarder le visage des gens pour essayer d’entrevoir leurs émotions, les façons dont ils se tenaient, les mains dans les poches, l’air rêveur etc…
Je pense comme votre psychiatre que l’anxiété y est pour beaucoup car quand on est anxieux, sur ses gardes, on guette tout, les moindres détails, pour s’échapper, pour savoir vers qui on peut se tourner en cas de besoin, tout cela est de l’instinct primitif, notre cerveau analyse en permanence notre environnement ! L’anxiété, le stress, permettent de rester en éveil. Le problème chez nous, c’est que ce mode reste activé en permanence (d’où les crises d’angoisses car en permanence stressé, qui amènent à la dépression, les insomnies, les maux de ventre et j’en passe….). Mais l’anxiété n’est pas la seule réponse, je pense que c’est un élément de plus parmi d’autres qui font partie d’un « package » ;-)
Et moi aussi je me sens en sursis, en permanence, je l’ai compris encore dernièrement, quand je suis un peu retombé dans un état anxio-depressif il y’a quelque mois. J’ai compris que cela faisait partie de moi, qu’il faudra que j’affronte par moment ces tempêtes, mais qu’à chaque fois, je fais face et ça finit par passer… comme toutes tempêtes… et avec le temps, cet état passe plus vite, et avec le temps on finit par pressentir ces moments donc on anticipe le « traitement » (mieux dormir, mieux manger, sport etc…)
Si cela peut vous rassurer, je me pose les mêmes questions que vous dans mes moments de crise, de doute, et tous ceux comme « nous » se les posent. Moi aussi je me demande si tout cela existe, si nous ne sommes pas dans un rêve ou dans un univers déjà écrit, une sorte de scénario, un film peut être ? (avez-vous déjà regardé « The Trueman show » ? si non, regardez-le, ça fait réfléchir…). Y’a-t-il du son là où personne n’est là pour l’entendre (tordu aussi cette question…). Ne faisons-nous pas parti d’un être tout comme les globules font partie de nous ? Ou vous sentez vous dans votre corps ? Moi au niveau de mes yeux. Qu’est-ce que l’esprit ? Que se passe-t-il après la mort ? Peut-on réfléchir sans savoir parler ? Voilà moi aussi j’ai plein de questions existentielles…. Mais là, ce n’est que 0,000001% de ce qui me vient à l’instant présent…
SupprimerEt moi aussi j’ai honte d’être humain, vous c’est parfois, moi c’est tout le temps. Je me sens plus animal qu’humain. Eux au moins agissent par instinct, même quand ils tuent, nous par réflexion…. parfois (souvent) mauvaise…
Ce don peut vous être utile, malheureusement, qu’à vous et à vos proches. Moi, il me permet d’avoir une ouverture d’esprit, que j’essaye de transmettre à mes enfants en leur donnant la passion et le respect de la nature (et même du l’humain ! car tous ne sont pas mauvais !). Je pense que le monde est lancé et il ne peut plus s’arrêter d’évoluer (d’après moi, pas dans le bon sens mais bon, je fais partie de ce monde donc faut bien que j’avance avec…). J’essaye donc d’être utile à mon niveau, à mes amis, ma famille. Je fais ce que je peux à mon faible niveau c’est déjà pas mal. J’aimerai faire plus, aider les autres, même les humains ! ;-)
Je vais m’arrêter là car je pourrais écrire un livre ;-)
Si vous voulez conversez plus personnellement, n’hésitez pas sur tasdam.blogspot.fr@gmail.com
A bientôt
Merci beaucoup pour vos (longues) réponses enrichissantes.
RépondreSupprimerJe parviens enfin à comprendre mon fonctionnement face à certaines situations, ce trouble expliquerait tout, (dépression, problèmes de concentration lors de soirées ordinaires…) de la chose seulement gênante à la chose la plus difficile à vivre psychologiquement !
C’est exactement ça ! J’ai compris aussi que « cette chose » faisait partie de moi-même ! J’ai fait ma première dépression à 9 ans et je savais que je fonctionnerais comme cela toute ma vie ! Avoir conscience de cette chose est un premier pas pour pouvoir anticiper les périodes difficiles !
Effectivement, si on devait noter toutes nos questions… impossibles ! D’autant plus que ces questions sont obsédantes et donc présentes à longueur de temps !
Je vais essayer de voir les choses plus positivement !
A bientôt !
Est ce naturel ?
RépondreSupprimerBonjour.
SupprimerDéjà, qu'est ce que le "non naturel"? un état provoqué par un élément extérieur(drogue alcool ou autre)? même une malformation génétique est d'après moi naturelle...
Ça n'a rien de non naturel, c'est juste une formation du cerveau, et donc de la pensée et de l'analyse, qui se fait différemment.
En tant que bon lamarckiste (à chacun sa vision de l'évolution des espèces hein ;-) ), je pense que nos cerveaux changent car ils s'adaptent à nos environnements intellectuels modernes : sollicitations plus fortes et nombreuses. L'évolution de nos pensées doit donc changer également ce qui implique une modification du cerveau...
Bref, pour moi rien de non naturel, juste une question d'évolution...
Bonjour
RépondreSupprimerJuste pour dire que je viens de regarder les premiers épisodes de Prison Break.... Et me voilà ici á la recherche d'informations sur moi-même.
Du coup j'ai halluciné quand j'ai lu le début de ce post :)
En tout cas merci pour cet article!
héhé
Supprimerbienvenu dans le monde des "ultra pensifs" ;-)
c'est un don ne l'oubliez pas, apprivoisez le!
bonne journée
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai lu avec très grande attention tous les commentaires de ce blog, et du haut de mes 17 ans ça me rassure que d'autres personnes sur cette Terre aient le même problème que moi. Je pense que pour moi le déficit d'IL est dû à un choc post traumatique survenu après un passage de crises d'épilepsie. Je sentais que j'étais différent, et les recherches menées m'ont guidées jusqu'au déficit d'IL.
Cependant je me pose une question, pensez vous que ce déficit peut se soigner ?
Merci par avance de vos réponses
Bonjour.
SupprimerTout d'abord, je pense qu'il ne faut pas considérer cela comme un "problème". Tout comme vous, je me sentais (et je me sens toujours) différent. Mais au final, cette "malformation" est avant tout une qualité, elle me rend créatif et me permet d'avoir une logique qui m'aide à penser, comprendre et réfléchir différement. Pour tout ce qui est technique (réparer une machine, concevoir et créer!), l'inhibitation latente est parfaite.
Aprennez à apprivoiser ce don! Transformez le! Utilisez le!
Moi, je ne veux surtout pas qu'on me l'enlève!
Vous êtes différent! Vous n'êtes pas monsieur tout le monde! Faites en une force!
Merci pour ce retour rapide, mais pour moi je n'ai pas l'impression d'avoir l'esprit plus logique que la moyenne. Mon déficit me permet juste de cerner mieux des personnes, ou d'observer plus des détails totalement inutiles,des expressions de visage, etc.
RépondreSupprimerJ'aimerai j'y vois certes de nombreux avantages, de plus il me semble qu'il m'est parfois possible de pouvoir comme inhiber manuellement les informations, comme si je mettais un gros filtre. Je n'ai juste qu'à me persuader que je suis idiot et perché. De ce fait je me sens normal. Bon pour conclure pour moi il y a ds avantages mais aussi des inconvénients, surtout pour mon âge où le regard des autres et le côté social prédominent. T'es tu donc déjà renseigné de potentiels moyens de remédier à ce déficit, même si cette requête va à l'encontre de tes principes sur ce phénomène ?
déjà, pour 17 ans tu as une façon de penser plus mure que les jeunes de ton age donc tu vois, tu as des qualités (et c'est peut être du à cette façon de voir la vie). Ensuite, je pense que toutes les méthodes de relaxation peuvent aider à canaliser ses pensées. Personnellement je pratique la méditation et je pense que ça m'a aidé à mieux gérer mes émotions et mes pensées. C'est une piste...
SupprimerMoi je dis qu'il faut accepter ses différences, c'est bien d'être différent, imagine si tout le monde était pareil? Je compte plus le nombre de fois où on m'a dit que j'étais bizarre et bien moi perso j'en suis fière! C'est ma marque de fabrique, je créé un petit sillon sur cette terre, beaucoup m’apprécient comme je suis et les autres et bien.... on ne peut pas plaire à tout le monde, il ne faut pas se battre contre ça, même si tu étais bien sur tous les angles, tu ne plairais pas à tous.... donc oublie ça, même si je sais que tu es dans l'age compliqué....
Encore merci pour cette réponse rapide C'est vrai que je pourrais en faire une force, mais à l'heure actuelle je n'ai qu'une envie c'est profiter de la vie à 100 pour cent, entre émotions fortes, folie et euphorie. Cela dit j'ai comme l'impression que cette "malformation" a tendance à atténuer mes émotions au profit d'une intellectualisation des choses. Pour plein de choses ça m'aide, mais à mon âge je n'ai pas envie de ça. Cependant j'entends ce que tu dis sur l'unicité du déficit d'IL, mais pendant cette période de ma vie cela me trouble et me fatigue plus qu'autre chose, en dépit de tous les avantages que cette différence confère.
RépondreSupprimer(suite du commentaire précédent)
RépondreSupprimerIl est vrai que j'ai des capacités d'analyse (essentiellement visuelles) accrues: aux jeux vidéos je gagne quasiment à chaque fois contre tous mes potes, je suis musicien et cette différence m'aide grandement au piano pour mémoriser, et plein d'autres exemples... En plus il me semble que cette particularité me permet de créer un feeling avec certaines personnes, comme si je pouvais créer un lien, modifier très légèrement ma voix, mes mimiques corporelles, les expressions que j'emploie, tous les petits détails qui créent un feeling avec quelqu'un, mais tout cela avec un certain effort tout de même. C'est plutôt agréable avec les personnes que j'apprécie, mais en même temps j'ai peur car j'ai l'impression que cela me depérsonnalise.
Je cherche des personnes dans le Lot et Garonne qui auraient ce déficit (des adolescents de préférence) afin d'en parler et de partager dans la vraie vie. Sais tu par quel moyen je pourrais procéder pour trouver quelqu'un de mon coin de France ? :)
RépondreSupprimerpersonnellement je pense que tu ne devrais pas rencontrer un groupe de personne qui ont ce même trouble (celui là ou tout autre d'ailleurs). Je pense qu'il ne faut pas tourner en boucle sur ce sujet. Ce n'est pas une tare, c'est une différence, et tout le monde est différent, tu es donc comme tout le monde. Si ça se trouve même c'est toi qui est normal et tous les autres sont différents ;-) Il faut plutôt apprendre à vivre avec, avec ses faiblesses, avec ce que tu ne peux pas changer.... Tout comme toi, j'ai des défauts, j'ai beau les changer ils reviennent, c'est ma nature, donc j'ai appris à les accepter. Cela s'appliquera dans la vie en général (un chef con, une mauvaise nouvelle, un pneu crevé ;-) etc...)
SupprimerSi vraiment c'est un fardeau pour toi, je pense que tout cela est lié à l'anxiété et le manque de confiance en soi.... voilà pourquoi la spiritualité (méditation) est une fois de plus une bonne piste.... oriente toi vers cela...