vendredi 5 septembre 2014

Méditation culinaire

Verser 200 grammes de riz rond (petits grains collants après la cuisson spécialement fait pour la cuisine japonaise) dans un petit récipient.
- Regarder la cascade de riz s’écouler doucement et voir l'aiguille de la peseuse s'approcher jusqu'à atteindre son objectif -
Nettoyer les grains à l'eau fraîche jusqu'à en obtenir la clarté.
- Plonger la main dans le récipient, sentir les grains passer entre chaque doigt et voir l'eau fraîche prendre la couleur du riz pour l'en débarrasser, voir le grain s'éclaircir petit à petit -
Verser le riz dans une casserole avec 350 ml d'eau, mettre un couvercle et porter à ébullition (attendre environ 10 minutes).
- Scruter l'arrivée des bulles qui tentent de s’échapper des abords du couvercle -
Baisser le thermostat de moitié, toujours à couvert (environ 3 minutes).
- Sentir le riz embaumer la cuisine et petit à petit le reste de la maison -
Baisser au minimum et laisser le riz s'imbiber totalement (environ 15 minutes).
Pendant ce temps, découper les avocats et le saumon.
- Prendre à pleine main la chair molle et glissante du poisson et enlever la peau au couteau, découper en dé et en tranche. En faire de même pour l'avocat -
Une fois que le riz à complètement absorbé l'eau, verser le vinaigre de riz et éventer jusqu'à tiédir.
- voir le vinaigre s'écouler, s'infiltrer entre chaque grain, sentir et voir l'acidité s'évaporer -
Déposer une feuille d'algue (Nori) sur le petit tapis de bambou (Makisu) et étaler une petite quantité de riz sur les deux tiers de la surface en partant du bas.
- doser la force du poignet pour ne pas écraser les grains -
Déposer sur le lit de riz le mélange de dés d'avocat et saumon.
- prendre les éléments à la main, rechercher l'équilibre entre saumon et avocat -
Enrouler la feuille d'algue à l'aide du tapis de bambou afin de former un tube d'environ 5 centimètres de diamètre.
(humidifier au préalable sur un centimètre le haut de la feuille d'algue afin qu'elle colle une fois le rouleau refermé)
- regarder les éléments s'enrouler sur eux même et se mélanger, sentir et voir le maki prendre forme -
Dérouler le tapis de bambou et découper les maki sur trois centimètres de large environ. Les disposer dans une assiette.
- voir le mélange des couleurs et sentir son estomac se languir -
Former quelques boules de riz à la main et déposer sur chacune une tranche de saumon.
- creuser la paume de sa main pour former un moule à fond rond, malaxer le riz pour en extraire une boule, ressentir la texture visqueuse du riz et sa tiédeur -
Disposer les Sushis dans une deuxième assiette.

Je ne suis vraiment pas un passionné de cuisine mais si il y'a une chose que j'aime faire, ce sont les Suhis et les Makis. La cuisine Japonaise est un art et impose de la patience et de la persévérance. A force de faire, on finit par mieux faire ce qui donne de plus une bonne leçon de morale.
A chaque fois que j'en prépare, je ressens l’apaisement, la hâte..... et la faim!

2 commentaires:

  1. Bonjour Cédric, j'espère que tu vas bien ? je vais apporter un commentaire sans vraiment de lien avec ton sujet du jour : voilà, j'aime beaucoup l'image que tu as choisie pour illustrer ton post sur la page facebook du Docteur André ! D'abord j'aime beaucoup ce tableau de Courbet qui s'appelle : le désespéré. Et puis je trouve le contraste saisissant entre cette image et la sérénité dégagée par le paysage japonais, coloré, ordonné, harmonieux...
    Par ce choix tu nous en dis autant sur toi que par des mots ! j'apprécie beaucoup.

    Sinon la cuisine fait partie des activités au cours desquelles on peut faire l'expérience du "flux", c'est-à-dire de l'absorption complète dans une action, dans un geste, une sorte de méditation en fait...
    J'ai pratiqué la méditation zen pendant 2 ans dans un groupe, en dehors des zazen réguliers ils organisaient de temps en temps des journées au cours desquelles on faisait une soupe ensemble, on découpait les légumes en silence et en tous petits morceaux, c'était ce genre d'expérience qui était recherchée à travers ces gestes....Et puis ensuite on mangeait !
    Sur ce je m'en vais préparer ma tarte aux mirabelles....je les range tellement bien sur la pâte que c'en est zen aussi !
    A bientôt, amitiés.

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    1. Bonjour. Ca va bien, j'espère que toi aussi.

      En fait, j'ai choisi cette photo car elle est l'illustration d'une des éditions du Horla. Livre qui m'a troublé de par l'authenticité du récit. Mes crises d'angoisses étaient de la même "puissance" que les siennes, je peux comprendre et ressentir ses peurs. Ce livre m'a touché.

      Et concernant l'image de fond, elle dégagé le calme et la sérénité. Ce à quoi j'aspire désormais. Je veux avoir une vie en paix...

      J'ai donc voulu en quelque sorte marquer le contraste entre "l'avant et l'après moi" (même si mon parcours vers l'après durera toute ma vie...).

      Pour en revenir au sujet, préparer les sushis me plonge quasi totalement dans l'action, je compare donc cela à une méditation. Cet instant m'ancre dans le moment présent. Les odeurs et saveurs (oui parce que je goute pendant que je prépare! je peux pas m'en empêcher! ;-)) m'aident à rester dans ce moment, ressentir les textures pendant que je les manipule également (je n'aime pas avoir les doigts gras, glissants ou collés donc quand cela m'arrive, forcement cela mobilise mon attention).
      Ensuite, il y'a alignement dans l'assiette. C'est un de mes défauts : je suis perfectionniste. C'est parfois utile mais souvent une perte de temps d’être perfectionniste. Mais il faut quand même avouer que cela rend bien dans mes assiettes! ;-)

      A bientôt (elle était bonne la tarte? ;-) )

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