J'ai beau connaitre petit à petit mes limites, savoir quand je vais les atteindre et connaitre l'effet que cela aura sur moi si je les dépasse, malgré tout je continue à m'y confronter. Je les frôle, les titille, les provoque...
Pourquoi jouer avec le feu quand je sais que je vais encore me brûler.
J'adore traîner le soir chez moi quand tout le monde est couché, quand il n'y'a plus un bruit, faire ce que j'aime et prendre le temps de les faire, mais je le sais pourtant que le manque de sommeil risque de me mettre dans des états d'anxiété, de stresse, de "bougonnerie" desquels j'ai souvent beaucoup de mal à revenir.
Quand je rencontre des pannes informatiques coriaces, comme encore dernièrement où plusieurs centaines de personnes ne pouvaient plus travailler pendant deux jours, que le mélange de pression et d’entêtement me montent à l'esprit, que je deviens celui qui ne lâche plus son clavier jusqu'à la victoire dans ce combat homme contre machine, que je finis par ne même plus ressentir la fatigue tellement je suis pris dans cet acharnement, plus rien ne compte à part CA, je le sais pourtant que je dois tempérer, me calmer ... mais non.... je m'acharne. Je ne me laisse aucun répit ni repos...
L'alcool qui m’enivre et qui me pousse toujours plus loin. Je le sais pourtant que les lendemains de beuverie sont difficiles. Il n'est pas question de gueule de bois, mais de la recherche dangereuse de cet état de "flottement", de ne plus être capable de réfléchir ou de me concentrer pleinement, de devenir un peu "je-m’en-foutiste", d'accéder à cette ouverture d'esprit qui me permet de voir les choses différemment, de les rendre plus acceptables, mieux tolérées. Quand je repose les pieds sur terre, tout dépend de la "hauteur" prise la veille, mais en général, l’atterrissage, la reprise de conscience, est brutale... et je le sais pourtant que les choses se passent toujours comme cela...
Si je ne reste pas dans les clous, bien manger, bien dormir, rester calme, ne pas abuser de "tout-ce-qui-est-bon-mais-qui-ne-l'es-pas-vraiment" (malbouffe, TV jusqu'à pas d'heure etc), je le sais pourtant, cela me change, change mon caractère, mon état d'esprit.... et pourtant je recommence, encore... et encore.... et pour toujours...
Toujours ces vieux démons qui m'incitent à la débauche... c'est tellement bon de faire ce dont on a envie sans se poser de questions... mais pourtant si mauvais par la suite. Sentiment de culpabilité (trop mangé, encore pris 2 kilos!!), de honte (qu'est ce que j'ai encore raconté hier dans ces élans de confiance!), d'abandon (et voilà, ça recommence les conneries!)... melting-pot émotionnel!
Le seul remède est la reprise en main... qui finit toujours par arriver. Le seul point positif de cette dérive perpétuelle est qu'elle est source d'apprentissage car on en tire toujours des leçons. Le rabâchage est une bonne méthode d'apprentissage finalement!
J'ai un peu peur de comprendre que cet perpétuel recommencement est le propre de l'homme. Pas seulement à mon échelle mais à l'échelle planétaire : nous ne sommes que le perpétuel recommencement, refaire encore et toujours les mêmes erreurs. Malgré que l'histoire soit écrite, que les erreurs commise dans le passé soient connues, on creuse toujours le même sillon.
Illustration : malgré la taille des panneaux, on franchit toujours les limites...
Bonjour Cédric
RépondreSupprimerJe te trouve bien dur avec toi-même (alors que tu sembles très tolérant avec les autres il me semble) : tu ne mâches pas tes mots en ce qui te concerne : tu parles de "débauche", le mot est fort quand il s'agit de veiller un peu ou même de boire un peu, non ?
Le fait que tu sois conscient de tout cela et que tu saches quelle vie tu voudrais mener, quelles sont les erreurs que tu ne voudrais pas reproduire, etc...prouve que tu es sur le chemin. Sinon tu n'en parlerais même pas !
J'ai été une fumeuse, cela fait 10 ans que j'ai arrêté définitivement. Avant j'ai connu la culpabilité, les rechutes, plusieurs fois. Qu'est-ce qui fait que j'ai vraiment arrêté ? aucune méthode, aucun médicament. Je crois que c'est "le lâcher-prise", c'est tout. C'est très mystérieux.
On ne peut pas forcer les choses, on ne peut pas être toujours dans l'effort pour atteindre quelque chose. ça ne marche pas. Quelquefois ce qui marche curieusement c'est l'abandon de l'effort. C'est se dire "j'essaye, parfois j'y arrive, parfois non, c'est comme ça". ça ne veut pas dire ne plus faire d'effort, mais faire un effort mesuré, conscient, et abandonner aussi l'effort...
C'est dur à expliquer, ce double mouvement, d'effort et d'acceptation
Mais c'est comme ça qu'on progresse je crois...
"Imparfaits, libres et heureux" !! :-)
Bonjour Cathou
SupprimerOui, tu as raison.... un peu trop dure avec moi.... j'ai un peu de colère envers moi même parfois. Je me déçois un peu quelque fois. Le résultat de l'exigence et de l'impatience que j'ai envers moi même.
Mais ce billet n'est que le résultat d'un coup de colère passager. J'hésite même à le supprimer car il ne reflète en rien ce que je suis dans la vie de tous les jours. Juste un "coup de grisou" passager, le résultat d'un constat heureusement de plus en plus rare...
J'avais juste besoin de le poser sur ce blog... parfois écrire me permet de réfléchir et d'évacuer...
Mais je dois accepter aussi les "rechutes" et les imperfections... c'est ce qui fait ce que je suis...
Bonne journée
Bonsoir Cédric,
RépondreSupprimerTu sais ce qu'il te reste à faire maintenant, non?
Ecrire un billet hyper optimiste et positif sur toi, histoire de contre-balancer celui-ci:)..
Ta phrase: "je ne me laisse aucun répit, ni repos" ...
Allez Cédric! Accroches-toi! Sors enfin de cette spirale!
Tu sais ce que disent les canadiens? Que pour contrebalancer l'impact d'un reproche, il faut formuler 5 choses positives.
"Je ne me laisse aucun répit, ni repos" OK. Je t'aide: "Je suis un homme à l'écoute des gens, sensible et volontaire. Je fais des efforts, et ces efforts payent car je progresse. Je me montre volontiers passionné dans ce que j'entreprends et même si j'ai peur, j'en ai conscience et je me lance des défis pour me stimuler. Au fond de moi, je sais que la fatalité ne m'intéresse pas, d'où mon blog, parce que je perçois ce flux de vie, ce flux qui me pousse à analyser mon quotidien afin de trouver la sérénité. La paix que je recherche, je n'en suis plus très loin. J'avance et je recule, mais cette mouvance m'aide à mieux percevoir toutes les potentialités que je possède et que je cherche à sublimer. Je suis un homme unique, droit, authentique. Je suis un compagnon, un père, un ami, qui aime et est aimé."
Voilà, j'ai un peu rectifié le tir... A toi de faire le reste ;)
Bises, à bientôt Céd.
Bonjour Ameline
SupprimerJe me sens un peu ridicule suite à ta réponse.... en fait, j'ai mal transcrit un constat que je fais malheureusement qui est que l'on (que je) reproduit souvent les mêmes erreurs. J'ai un peu trop noirci le tableau. Mais ce n'était que mon état d'âme du moment, au moment de l'écriture du billet. J'ai refait quelques petites erreurs (colère envers mes enfants, malbouffe, fatigue..) et ce billet est le résultat de la petite colère que j'avais envers moi même sur le moment.
Ce n'était vraiment que mon état d'âme du moment...
Cela n'empêche que je dois être plus positif dans mes billets, revoir un peu l'orientation que je dois prendre dans ma réflexion....
Merci beaucoup pour ton message, il m'a remit dans le droit chemin! ;-)
Bye
Bonjour Cédric,
RépondreSupprimerMême si certaines trouvent ce billet un peu « noir » moi je l’aime bien et j’ai l’impression de bien le comprendre.
C’est pas facile de retranscrire un tel état d’âme, et vous le faite assez bien.
Nous savons très bien ce qui est mauvais pour nous et pourtant de temps en temps on craque.
On frôle nos limites, parfois on les dépassent et on se brule les ailes.
Ce n’est pas de la faiblesse ou un manque de volonté, c’est juste qu’on repousse un peu les limites parce qu’on en a marre d’être à l’étroit et qu’on a envie d’être comme beaucoup de gens et de se sentir plus fort.
Contrairement aux autres, je ne trouve pas ce billet si négatif !
Il semble spontané et sincère et reflète un état d’âme du moment.
Vous avez bien fait de ne pas l’effacer.
Continuez d’écrire afin qu’on puisse vous lire mais restez vous même, n’écrivez pas pour essayer de convenir aux autres et de donner la meilleure image de vous même.
Yannick.
Bonjour Yannick
SupprimerVous touchez exactement un de mes problèmes dans la fin de votre commentaire : j'ai trop tendance à vouloir plaire et donc à faire ce qui plait aux autres (et pas forcement à moi).
J'essaye de sortir de cela et être vrai, ce que je suis sur ce blog, mais j'avoue que le fait de lire des commentaires contraire à ce que je veux faire passer comme message me chamboule un peu parfois.... de moins en moins petit à petit... sur ce blog et dans ma vie de tous les jours...
Tous vos commentaires me font "grandir"... Merci encore à vous et à tous les autres...
Cedric