Mon grand père nous faisait souvent des séances de projections avec son vieux "super 8". Après chaque annonces, tout le monde s'impatientait, c'était le moment attendu de la fin de journée. Le cinéma improvisé était installé dans leur chambre. Les souvenirs de vacances étaient projetés sur un drap blanc, le cliquetis des rouages de la caméra en guise de bande son. Parfois, la pellicule se bloquait dans l'appareil et la lampe, en un instant trop court pour réagir, la brûlait. Les personnages se déformaient sous nos yeux. Un temps de pause - l'entracte en quelque sorte - était imposé le temps que notre projectionniste recolle les 2 morceaux de pellicules.
Ma grand mère - nourrice à l'époque - en tablier, uniforme de rigueur de la "nounou", et mon grand père, en tenue de travail : salopette en jean bleue. Quelques apparitions d'enfants, que je reconnais à peine, dans la vieille maison de brique qui m'hébergeait, celle où j'ai vécu ma jeunesse, celle de mes grands parents, mes parents de substitution...
Tous les ans, pour noël, la famille se réunissait. Les cousins et cousines étaient jeunes. Les oncles et tantes pour certains méconnaissables. Certains avaient encore la moustache, d'autres, encore leurs cheveux. Tout le monde semblait s'amuser. Le faux père noël, avec son faux gros ventre et sa fausse barbe, amenait ses quelques petits cadeaux. Nous avions peur car le mythe entrait chez nous! Depuis le temps qu'on nous en parlait...Que c'est beau la naïveté dans les yeux des enfants.
Il y'avait aussi les années camping. Charger la caravane et ne pas oublier les traditionnels jeux de vacances : 1000 bornes et autres jeux de cartes ou de plateau. Des jeux simples...L'excitation augmentait au fil du temps que le départ approchait. La route faisait parti du voyage : préparation de la banquette arrière pour éventuellement faire la sieste ou lire pendant les longues heures à venir. Nous étions ensuite entassés à douze dans une caravane minuscule et peu confortable. Le tout dans un camping qui n'était rien de plus qu'un champ. Les exigences de l'époque n'étaient pas les mêmes. La joie et l'amusement était par contre bien plus présent que maintenant...
Je faisais quelques timides apparitions. Un coup en maillot de bain l'été, un coup emmitouflé et en cagoule l'hiver. Amusant aussi de voir les modes de l'époque.
Sans oublier tous les animaux qui ont suivi mon existence. Les dizaines de chiens et de chats. Impossible de vivre sans animaux...
J'aime revoir les vieilles battisses d'époque dans ces images et essayer d'imaginer les vies qu'elles ont du abriter. Les bons comme les mauvais moments. Pour les plus vieilles, les temps de guerre...
La fin de pellicule est arrivée, elle tourne autour de la bobine en fouettant la caméra. L'écran devient blanc, la lumière se rallume.
Parmi toutes ces personnes, certaines ne font plus parti de ce monde. D'autres, toujours, mais les histoires de famille nous en séparent.
Rien que de me remémorer ces moments m'amène d'anciennes et belles émotions. Entre la joie et la tristesse : la mélancolie. Le temps passe,on surmonte tant bien que mal les épreuves. Chaque échec ou réussite nous façonne un peu plus.
Ne jamais oublier ses racines et son parcours. Elles sont le socle de ce que nous sommes et deviendront.
La caméra est là, abandonnée dans un carton. J'entends ses acteurs trépigner d'impatience à l'idée de rejouer la scène...
lundi 23 décembre 2013
mercredi 27 novembre 2013
L'esprit est une formule chimique
Le corps est une usine chimique dont chaque formule est unique. Le conscient (l'esprit), et le subconscient dépendent de cette formule fragile et instable. Je pensais que l'esprit était figé pour toujours, impossible à modifier mais finalement, nos humeurs, réactions, réflexions etc dépendent de cette formule qui, elle, peut changer.
Dernièrement, lors d'une visite chez le docteur, nous parlions de ma période dépressive et il m'expliquait que les humeurs ne dépendent pas seulement de notre environnement, de ce qui nous arrive dans la vie, nos malheurs et bonheurs, mais aussi, pour certains, moi peut être, du niveau de sérotonine en déséquilibre ainsi que d'autres composantes. Chose que je savais grâce à toutes mes lectures sur le sujet mais finalement, cela prouve bien que nous ne sommes que le résultat d'une longue formule chimique. Un simple dérèglement, un changement de valeur dans la formule et nous changeons. Pour modifier l'esprit, il suffit donc de changer cette formule (et aussi d'en avoir la volonté!)... Le composant médicamenteux permet cela. Mais pas seulement.
Me concernant, le soleil me procure du plaisir. Manger, boire et faire l'amour également (grâce à la dopamine "hormone de la récompense"). Sans oublier le footing que je pratique de plus en plus assidûment (sécrétion de l'endorphine, "hormone du plaisir") et la méditation qui m'apaise et fait resurgir d'anciennes et belles émotions. La qualité de mon sommeil joue aussi énormément sur mon moral. J'ai donc du, en tant que couche tard invétéré, changer mes habitudes ce qui est très difficile car elles reviennent souvent à la charge! Je m'en rends compte, quand je suis fatigué, je suis irritable et les prémices de la dépression rôdent tel de vieux charognards dans l'attente de mon agonie... Plus subtilement et étrangement, l’émerveillement et le profond respect que j'ai en observant la nature, les animaux et les insectes m'amène dans des états de sérénité. J'aime beaucoup aussi observer mes enfants vivre et même faire de petites bêtises, cela les rend profondément humain et me rassure quant à eux (j'ai toujours pensé que les "petites bêtises" faisaient parti du bon apprentissage de la vie d'un enfant, la recherche de limite et d'aventure... peut être parce que j'en ai beaucoup fait?!? ;-)
Tout cela pour dire que notre humeur peut être modifiée et pas seulement grâce aux médicaments. Rien n'est gravé. Il faut juste se focaliser sur les choses qui procurent du plaisir et s'y attarder, prendre du temps pour soi, pour son bien être et la formule changera. Pour mon cas, c'est long et cela n'évite pas le retour heureusement éphémère de mes mauvaises habitudes mais petit à petit, le changement opère...
Illustration : formule chimique de la sérotonine, neurotransmetteur agissant sur l'humeur
Lien interessant : http://claude-bernard-tpe-chocolat.e-monsite.com/pages/au-niveau-du-cerveau.html
Dernièrement, lors d'une visite chez le docteur, nous parlions de ma période dépressive et il m'expliquait que les humeurs ne dépendent pas seulement de notre environnement, de ce qui nous arrive dans la vie, nos malheurs et bonheurs, mais aussi, pour certains, moi peut être, du niveau de sérotonine en déséquilibre ainsi que d'autres composantes. Chose que je savais grâce à toutes mes lectures sur le sujet mais finalement, cela prouve bien que nous ne sommes que le résultat d'une longue formule chimique. Un simple dérèglement, un changement de valeur dans la formule et nous changeons. Pour modifier l'esprit, il suffit donc de changer cette formule (et aussi d'en avoir la volonté!)... Le composant médicamenteux permet cela. Mais pas seulement.
Me concernant, le soleil me procure du plaisir. Manger, boire et faire l'amour également (grâce à la dopamine "hormone de la récompense"). Sans oublier le footing que je pratique de plus en plus assidûment (sécrétion de l'endorphine, "hormone du plaisir") et la méditation qui m'apaise et fait resurgir d'anciennes et belles émotions. La qualité de mon sommeil joue aussi énormément sur mon moral. J'ai donc du, en tant que couche tard invétéré, changer mes habitudes ce qui est très difficile car elles reviennent souvent à la charge! Je m'en rends compte, quand je suis fatigué, je suis irritable et les prémices de la dépression rôdent tel de vieux charognards dans l'attente de mon agonie... Plus subtilement et étrangement, l’émerveillement et le profond respect que j'ai en observant la nature, les animaux et les insectes m'amène dans des états de sérénité. J'aime beaucoup aussi observer mes enfants vivre et même faire de petites bêtises, cela les rend profondément humain et me rassure quant à eux (j'ai toujours pensé que les "petites bêtises" faisaient parti du bon apprentissage de la vie d'un enfant, la recherche de limite et d'aventure... peut être parce que j'en ai beaucoup fait?!? ;-)
Tout cela pour dire que notre humeur peut être modifiée et pas seulement grâce aux médicaments. Rien n'est gravé. Il faut juste se focaliser sur les choses qui procurent du plaisir et s'y attarder, prendre du temps pour soi, pour son bien être et la formule changera. Pour mon cas, c'est long et cela n'évite pas le retour heureusement éphémère de mes mauvaises habitudes mais petit à petit, le changement opère...
Illustration : formule chimique de la sérotonine, neurotransmetteur agissant sur l'humeur
Lien interessant : http://claude-bernard-tpe-chocolat.e-monsite.com/pages/au-niveau-du-cerveau.html
jeudi 31 octobre 2013
Le soleil est partout!
Il y'a un mois, j'étais en formation une semaine sur Paris. Paris.... et ses bouchons, et son fourmillement de gens sur les routes et dans les rues.
Sur la route, a l'approche de la capital, le flot de voiture se densifie et m'entraîne presque malgré moi, plus possible de ralentir ou de changer de voie. Si je suis mal positionné, je loupe une sortie.
Une fois arrivé proche de la destination, je dois trouver une place pour me garer. Aucune place libre bien sur et je suis en retard. Le temps de trajet n'est pas possible à prévoir, il varie tous les jours. A peine une place se libère qu'elle est prise aussitôt et sous mes yeux. Il faut donc tourner et repasser plusieurs fois bêtement au même endroit en espérant inutilement que la place juste devant ma destination se libère.
Ensuite, je continue à pied. Encore une fois, en suivant le flot dense et incessant des piétons qui avancent en regardant droit devant... mais sans rien voir. Leurs yeux ne reflètent rien, aucune expression. Je croise un homme qui parle seul, marchant pieds nus dans le caniveau... ça semble normal ici...
Enfin j'arrive dans la salle de formation. Bien sur je me suis perdu avant, trompé de bâtiment, puis de porte. Le cours était déjà commencé, tant pis.... je ne suis pas Parisien... je n'ai pas l'habitude de tout cela... et je ne m'y ferais jamais....
Le premier jour fut éprouvant car à chaque fois je rumine le même constat : "je ne pourrai jamais vivre ici! mais comment font ils tous?!?"
Le deuxième jour, plus fataliste, je me laisse porter.... et j'arrive finalement à l'heure à mon rendez vous. A quoi bon se lamenter...
Le troisième jour je pars en avance pour prendre le temps de m'arrêter dans un bistro où je prends un chocolat chaud à 3€... tarif normal ici... Finalement, en se posant un peu, on remarque, voir même on apprécie, certaines choses... même dans une ville où l'on est mal à l'aise.
Avant dernier jour. Je commence à remarquer des personnes, au même moment, au même endroit, faisant les mêmes choses. Le marchand de fruit et légumes qui expose et organise ses cagettes. L'éboueur qui ramasse ses feuilles. Le coureur autour d'un parc... Les signes d'une journée qui commence. J'aime regarder les gens vivre...
Dernier jour. Même si l'accoutumance commence à agir, j'ai un peu hâte que cela se termine malgré tout. Beaucoup de route et de fatigue. Je marche donc rapidement, comme pour faire passer le temps plus vite?!
A l'angle d'un trottoir, je me retrouve bloqué en fin de cortège d'enfants qui sortaient d'une crêche. Je commence ma manœuvre de doublement. En tête de file, la personne responsable commence une comptine. La "tête dans le guidon" et déterminé à doubler, j'entends malgré moi les premières voix d'enfant relayant la chanson. Puis, petit à petit, tous les enfants chantent miment et rient! A ce moment, je ressens du plaisir à les écouter, à les regarder. Je décide de ralentir et repasser derrière eux pour profiter du spectacle malheureusement éphémère. La file indienne tourne à gauche, moi à droite. Je les entends de moins en moins. Je me retourne plusieurs fois pour en "reprendre un peu" comme étant petit quand je léchais l'assiette pour ne pas perdre une miette d'un bon plat...
Le plaisir et le bonheur est partout, il suffit juste de le voir, juste de s'ouvrir un peu au moment présent. Malheureusement, nous avons des œillères et rien n'est fait pour nous les enlever...
Illustration : même derrière les nuages gris, le soleil est toujours là
Sur la route, a l'approche de la capital, le flot de voiture se densifie et m'entraîne presque malgré moi, plus possible de ralentir ou de changer de voie. Si je suis mal positionné, je loupe une sortie.
Une fois arrivé proche de la destination, je dois trouver une place pour me garer. Aucune place libre bien sur et je suis en retard. Le temps de trajet n'est pas possible à prévoir, il varie tous les jours. A peine une place se libère qu'elle est prise aussitôt et sous mes yeux. Il faut donc tourner et repasser plusieurs fois bêtement au même endroit en espérant inutilement que la place juste devant ma destination se libère.
Ensuite, je continue à pied. Encore une fois, en suivant le flot dense et incessant des piétons qui avancent en regardant droit devant... mais sans rien voir. Leurs yeux ne reflètent rien, aucune expression. Je croise un homme qui parle seul, marchant pieds nus dans le caniveau... ça semble normal ici...
Enfin j'arrive dans la salle de formation. Bien sur je me suis perdu avant, trompé de bâtiment, puis de porte. Le cours était déjà commencé, tant pis.... je ne suis pas Parisien... je n'ai pas l'habitude de tout cela... et je ne m'y ferais jamais....
Le premier jour fut éprouvant car à chaque fois je rumine le même constat : "je ne pourrai jamais vivre ici! mais comment font ils tous?!?"
Le deuxième jour, plus fataliste, je me laisse porter.... et j'arrive finalement à l'heure à mon rendez vous. A quoi bon se lamenter...
Le troisième jour je pars en avance pour prendre le temps de m'arrêter dans un bistro où je prends un chocolat chaud à 3€... tarif normal ici... Finalement, en se posant un peu, on remarque, voir même on apprécie, certaines choses... même dans une ville où l'on est mal à l'aise.
Avant dernier jour. Je commence à remarquer des personnes, au même moment, au même endroit, faisant les mêmes choses. Le marchand de fruit et légumes qui expose et organise ses cagettes. L'éboueur qui ramasse ses feuilles. Le coureur autour d'un parc... Les signes d'une journée qui commence. J'aime regarder les gens vivre...
Dernier jour. Même si l'accoutumance commence à agir, j'ai un peu hâte que cela se termine malgré tout. Beaucoup de route et de fatigue. Je marche donc rapidement, comme pour faire passer le temps plus vite?!
A l'angle d'un trottoir, je me retrouve bloqué en fin de cortège d'enfants qui sortaient d'une crêche. Je commence ma manœuvre de doublement. En tête de file, la personne responsable commence une comptine. La "tête dans le guidon" et déterminé à doubler, j'entends malgré moi les premières voix d'enfant relayant la chanson. Puis, petit à petit, tous les enfants chantent miment et rient! A ce moment, je ressens du plaisir à les écouter, à les regarder. Je décide de ralentir et repasser derrière eux pour profiter du spectacle malheureusement éphémère. La file indienne tourne à gauche, moi à droite. Je les entends de moins en moins. Je me retourne plusieurs fois pour en "reprendre un peu" comme étant petit quand je léchais l'assiette pour ne pas perdre une miette d'un bon plat...
Le plaisir et le bonheur est partout, il suffit juste de le voir, juste de s'ouvrir un peu au moment présent. Malheureusement, nous avons des œillères et rien n'est fait pour nous les enlever...
Illustration : même derrière les nuages gris, le soleil est toujours là
mardi 29 octobre 2013
Stress, trac.... et bêta-bloquant
Le stress est une arme de défense de l'organisme pour répondre à une sollicitation d'urgence. Face au danger, le corps déclenche un ensemble de processus physiologique permettant de réagir : fuir ou combattre.
Le système nerveux sympathique se met en fonction. Son rôle permet de stopper les fonctions non vitales en cas d'urgence et consommatrice d’énergie (exemple la digestion) et augmente celles utiles en cas de danger (dilatation de la pilule pour mieux voir, augmentation du rythme cardiaque et libération d'adrénaline pour réagir plus rapidement...). Une fois le danger passé, le système nerveux parasympathique stabilise l'organisme.
Quand le danger perdure, l'organisme s'épuise. L'excès de cortisol (hormone faisant parti du processus sympathique) fini, à long terme, par instaurer un état anxieux pouvant amener à la dépression.
J'ai toujours eu beaucoup de mal à gérer mon stress. Une fois les prémices ressentis (activation du processus sympathique), je sens que je perds le contrôle. Battements de cœurs de plus en plus fort, suées, perte de moyen (difficulté de concentration et de mémorisation), envie de fuir... Suite à un fort stress, pendant les deux ou trois jours qui suivent, je le sens bien, mon organisme est fatigué, je suis distrait, irritable... Ensuite je reprends mes esprits (activation du processus parasympathique). Lors de mon burn-out, cet état de stress avait duré trop longtemps (stade d’épuisement) provoquant donc l’anxiété et surtout la dépression.
Le stress est perçu différemment en fonction des individus. Mon manque de confiance me rend prisonnier de mon emploi car j'ai en tête l'illusion d'être incapable d'en retrouver un autre. Un moindre reproche peut donc me déstabiliser. J'ai toujours été administratif des personnes ayant un parcours professionnel diversifié, ce sont elles qui choisissent leurs employeurs et non l'inverse.
Pour un même stimulus stressant, deux personnes ne réagiront donc pas de la même manière.
Me concernant, dernièrement, lors de mon entretien individuel, je sentais bien que je perdais le contrôle. J'étais le sujet principal de la discussion, moi et mon parcours annuel, mes projets réussis loupés ou retardés. J'étais donc jugé.... Je ne menais pas la dance... Certains de mes collègues de mon service, eux, la menaient. Le stress est donc perçu différemment en fonction des individus. Ou alors mieux dissimulé.
Autre moment, lors d'une réunion que j'avais provoqué, je le sentais, le stress montait en moi. Cela démarre par le ventre, puis se répand sur l'ensemble du corps. Chaleur, suées, tremblements, difficultés de concentration...
Ce stress est trop pesant... je dois m'en débarrasser...
Après renseignements et lectures divers, je me suis aperçu que beaucoup de "traqueurs" prenaient des anxiolytiques avant un moment stressant mais aussi des bêta-bloquants. Le principe du bêta-bloquant est de prendre la place du médiateur (ou neurotransmetteur, messager chimique permettant aux neurones de discuter entres eux ou avec tout autres cellules du corps exemple les muscles) qui déclenche le processus sympathique pour atténuer la réaction des récepteurs.
Malgré le travail que je fais sur moi avec la méditation, la reprise du sport, ma nouvelle façon d'appréhender la vie et ses difficultés, je ne parviens pas à combattre ce trac. Mon fardeau est trop lourd, trop rempli... chaque problème sera réglé petit à petit... En attendant, j'ai demandé l'aide d'une "béquille chimique" par le biais de ce nouveau médicament.
Demain, grosse réunion de service ou je dois intervenir. Je ne pouvais pas trouver meilleur stimulus!
A suivre...
Article interessant sur ...
... le cortisol
... les neurotransmetteurs
Le système nerveux sympathique se met en fonction. Son rôle permet de stopper les fonctions non vitales en cas d'urgence et consommatrice d’énergie (exemple la digestion) et augmente celles utiles en cas de danger (dilatation de la pilule pour mieux voir, augmentation du rythme cardiaque et libération d'adrénaline pour réagir plus rapidement...). Une fois le danger passé, le système nerveux parasympathique stabilise l'organisme.
Quand le danger perdure, l'organisme s'épuise. L'excès de cortisol (hormone faisant parti du processus sympathique) fini, à long terme, par instaurer un état anxieux pouvant amener à la dépression.
J'ai toujours eu beaucoup de mal à gérer mon stress. Une fois les prémices ressentis (activation du processus sympathique), je sens que je perds le contrôle. Battements de cœurs de plus en plus fort, suées, perte de moyen (difficulté de concentration et de mémorisation), envie de fuir... Suite à un fort stress, pendant les deux ou trois jours qui suivent, je le sens bien, mon organisme est fatigué, je suis distrait, irritable... Ensuite je reprends mes esprits (activation du processus parasympathique). Lors de mon burn-out, cet état de stress avait duré trop longtemps (stade d’épuisement) provoquant donc l’anxiété et surtout la dépression.
Le stress est perçu différemment en fonction des individus. Mon manque de confiance me rend prisonnier de mon emploi car j'ai en tête l'illusion d'être incapable d'en retrouver un autre. Un moindre reproche peut donc me déstabiliser. J'ai toujours été administratif des personnes ayant un parcours professionnel diversifié, ce sont elles qui choisissent leurs employeurs et non l'inverse.
Pour un même stimulus stressant, deux personnes ne réagiront donc pas de la même manière.
Me concernant, dernièrement, lors de mon entretien individuel, je sentais bien que je perdais le contrôle. J'étais le sujet principal de la discussion, moi et mon parcours annuel, mes projets réussis loupés ou retardés. J'étais donc jugé.... Je ne menais pas la dance... Certains de mes collègues de mon service, eux, la menaient. Le stress est donc perçu différemment en fonction des individus. Ou alors mieux dissimulé.
Autre moment, lors d'une réunion que j'avais provoqué, je le sentais, le stress montait en moi. Cela démarre par le ventre, puis se répand sur l'ensemble du corps. Chaleur, suées, tremblements, difficultés de concentration...
Ce stress est trop pesant... je dois m'en débarrasser...
Après renseignements et lectures divers, je me suis aperçu que beaucoup de "traqueurs" prenaient des anxiolytiques avant un moment stressant mais aussi des bêta-bloquants. Le principe du bêta-bloquant est de prendre la place du médiateur (ou neurotransmetteur, messager chimique permettant aux neurones de discuter entres eux ou avec tout autres cellules du corps exemple les muscles) qui déclenche le processus sympathique pour atténuer la réaction des récepteurs.
Malgré le travail que je fais sur moi avec la méditation, la reprise du sport, ma nouvelle façon d'appréhender la vie et ses difficultés, je ne parviens pas à combattre ce trac. Mon fardeau est trop lourd, trop rempli... chaque problème sera réglé petit à petit... En attendant, j'ai demandé l'aide d'une "béquille chimique" par le biais de ce nouveau médicament.
Demain, grosse réunion de service ou je dois intervenir. Je ne pouvais pas trouver meilleur stimulus!
A suivre...
Article interessant sur ...
... le cortisol
... les neurotransmetteurs
mercredi 9 octobre 2013
Ne rien attendre...
"tu es comme le fruit pourri de cette corbeille : tous ceux à ton contact finissent par pourrir"
"si on me proposait de refaire ma vie à l'identique, je dirais non"
Certains mots, certains actes, ne m'ont pas touché sur le moment. Je pensais être atrophié de fierté personnelle et d’orgueil ce qui me donnait l'illusion d'être intouchable. Mais ils se sont stockés au plus profond de moi. Ce n'est que par la suite qu'ils resurgissent, au moment des "piqûres de rappel". Pendant un désaccord familial par exemple, les mots sortent "brut de décoffrage" comme je nomme cela, c'est à dire, pensés puis envoyés aux cordes vocales directement. Aucun filtrage, aucun état d'âme. Finalement... un concentré de vérité...
A chaque piqûre, un petit retour dans le passé, un petit flashback des moments difficiles s'affichent dans mon esprit. Comme pour compléter des énigmes, des bouts de phrases prononcées dans la retenue d'où manque donc certains mots. Avec le temps, on finit par mieux comprendre le passé...
J'ai toujours pensé que les parents étaient dévoués à leurs enfants pour toujours. Toujours là, présent, à tout âge, et pour n'importe quelle raison. C'est du moins ma vision des choses vis à vis de mes enfants. Du coup, j'ai peur de changer car je crains que cela soit dans la nature de l'homme d'élever ses oisillons pour les pousser à sauter du nid. J'ai toujours cru que les parents étaient redevable... de quoi finalement, de rien... Je me suis toujours rattaché à leur mots, leurs idées et choix. J'ai toujours attendu un retour, un "feedback", un signe de reconnaissance ou d'appartenance à une tribu.... j'ai toujours eu besoin d'un guide...En fait, ils nous offrent l'opportunité d'exister, la suite c'est à nous de la construire.
Tout compte fait, l'idéal est de ne rien attendre de personne et de voler de ses propres ailes. Le meilleur moyen de ne pas être déçu est de ne compter sur personne et créer sa propre satisfaction. D'être indépendant émotionnellement. Les mots nous touchent naturellement, à nous donc de nous rattacher aux plus bénéfiques : les nôtres.
Les jugements que l'on fait de nous sont personnels, ils n'ont donc de valeur que pour ceux qui les pensent et les prononcent. La seule opinion qui compte doit être la notre.
Voilà pourquoi il est important de se focaliser sur soi même et non sur les autres. Un gros effort pour nous est peut être un petit pour d'autres. Les valeurs des choses dépendent de chacun. Ne se fier qu'aux nôtres...
Illustration : "lieu public sans public"... lieu idéal de solitude... aucun jugement car aucune personne...
"si on me proposait de refaire ma vie à l'identique, je dirais non"
Certains mots, certains actes, ne m'ont pas touché sur le moment. Je pensais être atrophié de fierté personnelle et d’orgueil ce qui me donnait l'illusion d'être intouchable. Mais ils se sont stockés au plus profond de moi. Ce n'est que par la suite qu'ils resurgissent, au moment des "piqûres de rappel". Pendant un désaccord familial par exemple, les mots sortent "brut de décoffrage" comme je nomme cela, c'est à dire, pensés puis envoyés aux cordes vocales directement. Aucun filtrage, aucun état d'âme. Finalement... un concentré de vérité...
A chaque piqûre, un petit retour dans le passé, un petit flashback des moments difficiles s'affichent dans mon esprit. Comme pour compléter des énigmes, des bouts de phrases prononcées dans la retenue d'où manque donc certains mots. Avec le temps, on finit par mieux comprendre le passé...
J'ai toujours pensé que les parents étaient dévoués à leurs enfants pour toujours. Toujours là, présent, à tout âge, et pour n'importe quelle raison. C'est du moins ma vision des choses vis à vis de mes enfants. Du coup, j'ai peur de changer car je crains que cela soit dans la nature de l'homme d'élever ses oisillons pour les pousser à sauter du nid. J'ai toujours cru que les parents étaient redevable... de quoi finalement, de rien... Je me suis toujours rattaché à leur mots, leurs idées et choix. J'ai toujours attendu un retour, un "feedback", un signe de reconnaissance ou d'appartenance à une tribu.... j'ai toujours eu besoin d'un guide...En fait, ils nous offrent l'opportunité d'exister, la suite c'est à nous de la construire.
Tout compte fait, l'idéal est de ne rien attendre de personne et de voler de ses propres ailes. Le meilleur moyen de ne pas être déçu est de ne compter sur personne et créer sa propre satisfaction. D'être indépendant émotionnellement. Les mots nous touchent naturellement, à nous donc de nous rattacher aux plus bénéfiques : les nôtres.
Les jugements que l'on fait de nous sont personnels, ils n'ont donc de valeur que pour ceux qui les pensent et les prononcent. La seule opinion qui compte doit être la notre.
Voilà pourquoi il est important de se focaliser sur soi même et non sur les autres. Un gros effort pour nous est peut être un petit pour d'autres. Les valeurs des choses dépendent de chacun. Ne se fier qu'aux nôtres...
Illustration : "lieu public sans public"... lieu idéal de solitude... aucun jugement car aucune personne...
lundi 23 septembre 2013
Lacher prise
Le lâcher prise pour moi c'est cela : laisser faire les choses car de toute façon, elle se feront avec ou sans votre consentement. Nous ne pouvons pas tout contrôler donc autant laisser l'inévitable se produire, éventuellement trouver un contournement, mais ne pas se battre pour empêcher cela. Un proverbe tibétain disait : "si le problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter mais s'il n'en a pas, alors s'inquiéter ne change rien". Je me sers souvent de cette maxime lorsque je sens le stress monter en moi face à un problème car au final, les choses se feront (ou pas) mais le problème se réglera d'une manière ou d'une autre. Je ne connais aucun problème qui prend une vie à être réglé ou qui n'a pas de solution.
De plus, parfois, nous faisons d'un petit problème une montage. La rumination peut transformer quelque chose d'insignifiant en un véritable casse tête. Il est donc important de briser le cercle vicieux avant qu'il ne se forme. Nous nous battons donc contre des problèmes qui pourraient simplement ne pas exister.
J'essaye d'appliquer cela sur mes défauts notamment mon perfectionnisme. La perfection n'existe qu'aux yeux de chacun, et encore.... A chacun sa vision de la perfection. Ce que je trouve parfait ne l'est surement pas pour un autre. J'essaye donc de m'inculquer cela, que la perfection est impossible à atteindre aux yeux des autres, de plus n'est pas nécessaire. Un autre de mes défauts : je n'aime pas décevoir. Une fois de plus, on ne peut pas plaire à tout le monde. Certaines personnes sont d’éternelles insatisfaites. J'essaye donc de me convaincre de cela.
D'après moi, le lâcher prise devait être transmis à tous, même à nos enfants. Le monde dans le quel nous vivons à tendance à nous emprisonner dans une façon de penser, de nous habiller, de manger, de consommer, etc... Nous ne sommes plus maître de nos choix et de nos pensées.
La vision du monde est pourtant bien différente et bien plus amusante avec un regard libre, un regard en décalage. C'est du moins mon avis d'anticonformiste...
vendredi 6 septembre 2013
Rentrée des classes
Ce matin j'emmène mon fils à l'école. Comme à son habitude, petit signe de la main pour me dire "à ce soir...." que j’interprète aussi comme un "tu peux partir maintenant, laisse moi avec mes copains"....
Les grands se battent "pour de faux", les petits jouent calmement... et certains pleurent.
Une petite fille qui vient d'arriver dans "la cours des grands", première année de CP, ne veut pas lâcher la main de sa maman de l'autre côté du grillage. La séparation est difficile, les larmes coulent sur ses joues, elle est triste... Une maîtresse finit par venir la chercher, elle disparaîtra sanglotante sous le préau...
Étrangement, je trouve cette tristesse très jolie. De belles et sincères larmes sur un joli visage d'enfant. Des larmes d'amour pour un enfant qui ne veut pas quitter sa maman. L'amour, le vrai... le pure.
Ce lien si fort entre les parents et leurs enfants, cette dépendance, cette confiance... ce concentré d'émotion est tellement puissant que je ne pouvais pas passer à côté de cela sans le ressentir!
J'ai toujours pensé que les enfants étaient ingrats, peu reconnaissants, égoïstes, calculateurs etc. Ce genre de moment me fait oublier tout cela. Les émotions les trahissent, parlent pour eux. Cette tristesse les rends sincères, plus humains. Ce témoignage de reconnaissance, malgré eux, me touche de par sa sincérité. C'est ce que j'appel la belle tristesse...
Cela me ramène aussi à mon rôle, celui de père, de l'importance de ce rôle et évidement à mon manque de confiance. Leurs parcours scolaires, leurs réussites ou échecs, ce qu'ils deviendront dépend un peu de moi. C'est une épreuve sans filet à laquelle je ne dois pas échouer. Pas de retour arrière possible, le moins d'erreurs possibles autorisées, tel est le but.
Avant d'arriver à la cours, mon fils est reconnu par d'autres enfants, son sourire est évocateur du plaisir de la reconnaissance, entre gêne et fierté. Je me rassure en le voyant partir souriant, retrouver ses amis.
Cette belle émotion, je l'avais ressenti une fois précédente dans une boulangerie : l'enfant de la boulangère arrive par la petite porte derrière la caisse pour dire au revoir à sa mère qui, pour l'embrasser, à pris les joues de son enfant dans ses mains et l'embrassa longuement. Elle termine son geste en enlevant ses mains tout en douceur, en le caressant avec le pouce. Une vrai geste d'amour offert à tous les clients...
Pas besoin de parler pour transmettre un message...
Les grands se battent "pour de faux", les petits jouent calmement... et certains pleurent.
Une petite fille qui vient d'arriver dans "la cours des grands", première année de CP, ne veut pas lâcher la main de sa maman de l'autre côté du grillage. La séparation est difficile, les larmes coulent sur ses joues, elle est triste... Une maîtresse finit par venir la chercher, elle disparaîtra sanglotante sous le préau...
Étrangement, je trouve cette tristesse très jolie. De belles et sincères larmes sur un joli visage d'enfant. Des larmes d'amour pour un enfant qui ne veut pas quitter sa maman. L'amour, le vrai... le pure.
Ce lien si fort entre les parents et leurs enfants, cette dépendance, cette confiance... ce concentré d'émotion est tellement puissant que je ne pouvais pas passer à côté de cela sans le ressentir!
J'ai toujours pensé que les enfants étaient ingrats, peu reconnaissants, égoïstes, calculateurs etc. Ce genre de moment me fait oublier tout cela. Les émotions les trahissent, parlent pour eux. Cette tristesse les rends sincères, plus humains. Ce témoignage de reconnaissance, malgré eux, me touche de par sa sincérité. C'est ce que j'appel la belle tristesse...
Cela me ramène aussi à mon rôle, celui de père, de l'importance de ce rôle et évidement à mon manque de confiance. Leurs parcours scolaires, leurs réussites ou échecs, ce qu'ils deviendront dépend un peu de moi. C'est une épreuve sans filet à laquelle je ne dois pas échouer. Pas de retour arrière possible, le moins d'erreurs possibles autorisées, tel est le but.
Avant d'arriver à la cours, mon fils est reconnu par d'autres enfants, son sourire est évocateur du plaisir de la reconnaissance, entre gêne et fierté. Je me rassure en le voyant partir souriant, retrouver ses amis.
Cette belle émotion, je l'avais ressenti une fois précédente dans une boulangerie : l'enfant de la boulangère arrive par la petite porte derrière la caisse pour dire au revoir à sa mère qui, pour l'embrasser, à pris les joues de son enfant dans ses mains et l'embrassa longuement. Elle termine son geste en enlevant ses mains tout en douceur, en le caressant avec le pouce. Une vrai geste d'amour offert à tous les clients...
Pas besoin de parler pour transmettre un message...
lundi 26 août 2013
Crises d'angoisse
La fatigue fait son apparition. Les troubles associés aussi : perte de mémoire, démotivation général, tout devient effort.
Au bout de quelques jours, les secondes sont devenues des minutes, puis des journées entières... Cela peut durer une semaines comme un mois.
Le plus terrifiant dans ces crises d'angoisse c'est la perte de contrôle, la déréalisation, l'impression de devenir fou, de devenir quelqu'un d'autre...
J'ai toujours eu besoin de comprendre les choses. Je me suis donc mis à la quête d'une explication logique. Les crises d'angoisse sont souvent liées à un autre trouble, dans mon cas surement la dépression. Les crises d'angoisse sont une réponse de l'organisme suite à un traumatisme refoulé. Elles sont le signe d'un malaise profond. A force de signaux envoyés (insomnies, manque d'appétit, gorge nouée, émotivité...) et non perçus, ignorés, le corps prend les choses en mains et vous secoue. Il est donc important de s'écouter et prendre soin de nous car l'alerte maximale est lancée.
Mon corps était devenu mon patient : j'étais à son écoute, je l'entretenais, le soignais. Cela fonctionne car dans ces conditions, il nous offre des récompenses : les endorphines (suite aux efforts physiques) et la Dopamine (hormone libérée lors de l'acte sexuel ou à la vue de quelque chose de plaisant).
Au fil du temps, les crises s'espacent, leurs intensités diminuent. Chaque nouvelles victoires me donnent encore plus confiance. Je les contrôles au point de ne plus éveiller les soupçons, plus aucun signe extérieur de combat intérieur car c'est bel et bien d'un combat qu'il s'agit : celui d'un équilibre émotionnel vacillant contre une peur surdimensionnée et irréelle. La peur a beau être une émotion basique et primaire, elle peut agir directement sur de notre cerveau. Une longueur d'avance sur nous ce qui la rend difficile à combattre.
J'en reviens donc toujours aux mêmes conseils : les techniques de relaxation (me concernant, la méditation) ainsi que le sport sont nos armes pour accéder à ces mêmes zones cérébrales ce qui nous donne la possibilité d'en modifier l'état.
Comme dirait Nietzsche "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" !!!
Illustration : Le Horla, chef d'oeuvre de Guy de Maupassant où le récit des crises d'angoisse
lundi 19 août 2013
Larmes
Samedi soir, anniversaire surprise d'un très bon ami. J'étais chargé de le divertir pendant les préparatifs. L'objectif a été atteint car son étonnement fut total jusqu'au dernier moment.
Arrive l'instant émotion de la soirée : sur l'air de Love Story de Taylor Swift, sa fille et sa nièce font un live accompagné d'une simple guitare. Silence et attention total sur la scène improvisée. L'instrument ouvre le bal suivit des deux voies, le tout agrémenté d'un accent Anglais qui impose le respect vu leurs jeunes ages. Petit oubli de parole vite comblé par la complicité des deux chanteuses ce qui ajouta un petit charme aux interprètes. L’instant fut magnifique. Le papa avait un grand sourire et les larmes aux yeux...
Soudain raz de marée, les larmes pleuvent, les chanteuses, les mamans, tout le monde participe à sa façon : moi, les larmes aux yeux, certain(e)s vont se cacher, d'autres vont chercher du réconfort auprès de leurs "complices d'infortune", mon fils, très sensible pourtant, se cache derrière un rire nerveux pour repousser l'échéance. A chacun sa réaction... Certaines étaient devenues inconsolables, les mouchoirs étaient devenus la monnaie d'échange du réconfort.
Tout le monde finit par reprendre le contrôle de ses émotions et s'ensuit un débat sur la sensibilité des uns et des autres. Des larmes, tout le monde passe aux rires et la soirée se poursuit.
Arrive l'instant émotion de la soirée : sur l'air de Love Story de Taylor Swift, sa fille et sa nièce font un live accompagné d'une simple guitare. Silence et attention total sur la scène improvisée. L'instrument ouvre le bal suivit des deux voies, le tout agrémenté d'un accent Anglais qui impose le respect vu leurs jeunes ages. Petit oubli de parole vite comblé par la complicité des deux chanteuses ce qui ajouta un petit charme aux interprètes. L’instant fut magnifique. Le papa avait un grand sourire et les larmes aux yeux...
Soudain raz de marée, les larmes pleuvent, les chanteuses, les mamans, tout le monde participe à sa façon : moi, les larmes aux yeux, certain(e)s vont se cacher, d'autres vont chercher du réconfort auprès de leurs "complices d'infortune", mon fils, très sensible pourtant, se cache derrière un rire nerveux pour repousser l'échéance. A chacun sa réaction... Certaines étaient devenues inconsolables, les mouchoirs étaient devenus la monnaie d'échange du réconfort.
Tout le monde finit par reprendre le contrôle de ses émotions et s'ensuit un débat sur la sensibilité des uns et des autres. Des larmes, tout le monde passe aux rires et la soirée se poursuit.
Quelle est cette émotion qui nous met dans cet état d'apparente (ou bien réelle?) tristesse?!? Pourquoi un moment d'une aussi pure beauté nous tire les larmes à ce point? Cela nous ramène t il au fait que ces moments sont éphémères? Au temps qui passe : auparavant, c'était le père qui faisait des surprises à sa fille, désormais, c'est l'inverse.... les enfants naissent, grandissent, puis partent! Nos enfants nous ramènent à notre propre enfance et à ses souvenirs bons et mauvais... Ou alors est-ce l'overdose de bonheur et donc d'émotion qui nous pousse dans nos derniers retranchements?
L'explication rationnelle serait que suite à une décharge émotionnelle trop importante, le corps doit retrouver un équilibre. Pour cela, il doit évacuer les hormones de stress. Cela se ferait donc pas les larmes. Et en effet, nous ressentons l'apaisement suite à des pleurs.
Les larmes servent aussi à attirer l'attention sur soi pour demander de l'aide, du soutien. Une forme de signal de détresse pour les âmes en perditions...
L'explication rationnelle serait que suite à une décharge émotionnelle trop importante, le corps doit retrouver un équilibre. Pour cela, il doit évacuer les hormones de stress. Cela se ferait donc pas les larmes. Et en effet, nous ressentons l'apaisement suite à des pleurs.
Les larmes servent aussi à attirer l'attention sur soi pour demander de l'aide, du soutien. Une forme de signal de détresse pour les âmes en perditions...
mardi 6 août 2013
Oser être soi même
Cela me réconforte de recevoir un "feedback" positif.
Mon manque de confiance y est surement pour quelque chose : mon avis n'a de valeur que si il est approuvé et j'ai toujours besoin de l'entendre ou de le comprendre. Ce blog existe un peu pour cela.
Etant jeune, j'avais beaucoup de mal à assumer mon apparence. Le simple fait de porter un vêtement avec motif me posait problème, peur d'être remarqué et désapprouvé...
Le "tu m'aimes?"prononcé trop souvent à ma femme est révélateur.
Le problème de cela est que je suis parfois l'avis général même contraire au mien, pour ne pas engendrer les conflits, révélateurs d'avis discordant. Si je dois justifier mes propos c'est qu'il ne sont peut être pas bons...
Cette difficulté d'affirmation ne m'a pas posé de réels problèmes jusqu'à maintenant mais j'aimerai simplement oser être plus authentique. Le vrai Cédric en toute situation et face à n'importe qui.
Heureusement, ce rôle me sert essentiellement au travail. Je ne m'autorise que très rarement ce jeu avec ma famille ou avec mes amis. Les personnes qui comptent réellement à mes yeux méritent la sincérité même si parfois cela blesse.
Alors lâcheté ou manipulation? car au final, je parviens à mes fins sans me rabaisser ou manquer de respect et pour l'instant cela me réussi au niveau professionnel comme personnel.
Je pense qu'il faut savoir s'adapter, sans pour autant devenir hypocrite, pour pouvoir travailler avec des personnes de tous horizons intellectuels. Les personnes qui manquent d'humilité ou trop fières d'elles finissent par s'isoler. Leurs manques d'ouvertures d'esprit créent la pénibilité et donc, l'évitement, le contournement.
L'humilité étant pour moi une des plus belles valeurs, je m'y entraîne.
Il est malheureusement impossible d'éviter les conflits avec tout le monde. Dans ce cas, je deviens le Cédric pragmatique qui prouve simplement la véracité de ses propos avec preuves à l'appui. Mais travailler de la sorte m'agace. Je pense que le rôle du sérieux n'est pas fait pour moi.
Je pense également que nous portons tous un "costume" de travailleur. Le mien étant celui d'informaticien, considéré par beaucoup comme des personnes à part et sur une autre planète, cela me convient parfaitement. Impossible à un chirurgien d'arriver en short et tong comme cela m'arrive parfois.
Malgré tout, m'assumer pleinement reste difficile, le regard des autres étant encore trop important pour moi, je ne sais toujours pas apprécier à leurs justes valeurs mes qualités.
Illustration : un petit bout de moi même.... j'ose
mardi 30 juillet 2013
Entrer dans la matrice
Souvent je me demande si toutes ces réflexions sont bien utiles. Si elle ne génèrent pas plus de mal que de bien.
C'est un sujet que j'ai tendance à évoquer avec les personnes sensibles à ce genre de discussion. Certains me disent "je ne pense pas que se poser des questions aussi profondes soit utile". D'autres me disent "je préfère mille fois une vie de réflexion et de torture mentale, voir même parfois de souffrance qu'une vie monotone".
Depuis toujours je vis dans le refoulement de mes émotions. Je pense que je suis hypersensible et naturellement je protège mon esprit en les esquivant. Je n'ai jamais appris à les gérer, à les combattre ou à les digérer. Depuis maintenant 2 ans, je m'y confronte par le biais de ma psychothérapie. Par le biais de la méditation également qui apprend à laisser venir les émotions bonnes ou mauvaises. Le problème est que je ne suis apparemment pas armé pour ce combat. Parfois, une moindre émotion m'emporte dans une tristesse profonde. Si à cela s'ajoute la fatigue ou autre fragilité, je succombe.
Parfois j'envie les "imbéciles heureux" qui ne se posent aucunes questions existentielles : impossible d'être triste quand on ne voit pas le malheur. Et parfois je me dis que l’intérêt de cette vie se trouve justement dans le questionnement : comment trouver la vie belle sans en voir la laideur?
C'est en ressentant la tristesse que l'on apprécie mieux la joie. Si les contrastes n'existaient pas, aucunes nuances, tout serait sans saveur.
Mais quand même, suis-je le seul à me demander pourquoi on entend le plancher craquer dans la chanson de Birdy "Skinny Love"? ou la reprise de respiration entre chaque phrasée? tout est filtré en studio, ou bien est ce volontaire? Pourquoi? Ou encore ce matin en voyant un escargot monter le long d'un pilier "quel est son but? pourquoi cette direction? quel intérêt d'arriver au sommet?". Ou enfin pourquoi, comme par hasard, les phases de sommeil sont synchronisées avec les couchés du soleil? Quel lien avons nous avec la planète pour être en phase à ce point? Ceci est un furtif échantillon de mon bouillonnement existentiel.
Mon éveil est trop aiguisé. Tout ce que je vois ou entend sollicite à outrance ma "réflexion du pourquoi?".
J'ai tellement l'impression que tout a une cause que je ne peux laisser une question sans réponse.
Le hasard ne semble pas exister à mes yeux, tout doit être explicable et expliqué.
Moi qui suis athée, j'ai tendance à admettre que tout cela ne peut être que le fruit du hasard...
J'ai besoin de savoir et de comprendre. Trop peut être... car parfois, l'ignorance permet d’enjoliver les choses. Tout comme révéler le "truc" d'un tour de magie déçoit, donner une explication à un phénomène naturel le démystifie. J'aimerai parfois juste profiter de la beauté d'une étoile filante sans savoir pourquoi elle creuse son sillon.
C'est fatiguant à la longue...
Moi, pourtant le cancre des cours de philosophie, je me sens finalement dans ce même état d'esprit et de réflexion.
Illustration : les pilules du film "Matrix". La bleue pour avoir une vie normale, la rouge pour entrer dans la matrice et voir le "vrai monde". Ce blog représente mon choix...
C'est un sujet que j'ai tendance à évoquer avec les personnes sensibles à ce genre de discussion. Certains me disent "je ne pense pas que se poser des questions aussi profondes soit utile". D'autres me disent "je préfère mille fois une vie de réflexion et de torture mentale, voir même parfois de souffrance qu'une vie monotone".
Depuis toujours je vis dans le refoulement de mes émotions. Je pense que je suis hypersensible et naturellement je protège mon esprit en les esquivant. Je n'ai jamais appris à les gérer, à les combattre ou à les digérer. Depuis maintenant 2 ans, je m'y confronte par le biais de ma psychothérapie. Par le biais de la méditation également qui apprend à laisser venir les émotions bonnes ou mauvaises. Le problème est que je ne suis apparemment pas armé pour ce combat. Parfois, une moindre émotion m'emporte dans une tristesse profonde. Si à cela s'ajoute la fatigue ou autre fragilité, je succombe.
Parfois j'envie les "imbéciles heureux" qui ne se posent aucunes questions existentielles : impossible d'être triste quand on ne voit pas le malheur. Et parfois je me dis que l’intérêt de cette vie se trouve justement dans le questionnement : comment trouver la vie belle sans en voir la laideur?
C'est en ressentant la tristesse que l'on apprécie mieux la joie. Si les contrastes n'existaient pas, aucunes nuances, tout serait sans saveur.
Mais quand même, suis-je le seul à me demander pourquoi on entend le plancher craquer dans la chanson de Birdy "Skinny Love"? ou la reprise de respiration entre chaque phrasée? tout est filtré en studio, ou bien est ce volontaire? Pourquoi? Ou encore ce matin en voyant un escargot monter le long d'un pilier "quel est son but? pourquoi cette direction? quel intérêt d'arriver au sommet?". Ou enfin pourquoi, comme par hasard, les phases de sommeil sont synchronisées avec les couchés du soleil? Quel lien avons nous avec la planète pour être en phase à ce point? Ceci est un furtif échantillon de mon bouillonnement existentiel.
Mon éveil est trop aiguisé. Tout ce que je vois ou entend sollicite à outrance ma "réflexion du pourquoi?".
J'ai tellement l'impression que tout a une cause que je ne peux laisser une question sans réponse.
Le hasard ne semble pas exister à mes yeux, tout doit être explicable et expliqué.
Moi qui suis athée, j'ai tendance à admettre que tout cela ne peut être que le fruit du hasard...
J'ai besoin de savoir et de comprendre. Trop peut être... car parfois, l'ignorance permet d’enjoliver les choses. Tout comme révéler le "truc" d'un tour de magie déçoit, donner une explication à un phénomène naturel le démystifie. J'aimerai parfois juste profiter de la beauté d'une étoile filante sans savoir pourquoi elle creuse son sillon.
C'est fatiguant à la longue...
Moi, pourtant le cancre des cours de philosophie, je me sens finalement dans ce même état d'esprit et de réflexion.
Illustration : les pilules du film "Matrix". La bleue pour avoir une vie normale, la rouge pour entrer dans la matrice et voir le "vrai monde". Ce blog représente mon choix...
vendredi 5 juillet 2013
Soleil
A la sortie de cette foret se pose sur un champ une éclaircie imprévue, inattendue. Je vois ce soleil s'allonger sur cette végétation et en décupler l'intensité de ses couleurs. Le ciel semble passer du gris au bleu. La nature se réveille!
A ce moment, une émotion de plaisir, de joie, une belle émotion s'empare de moi allant même jusqu'à me donner l'illusion d'une vision plus précise, plus net comme si mes pupilles s'ouvraient au maximum pour profiter du spectacle! Comme l'examen méticuleux d'une oeuvre d'art, que l'on inspecte jusqu'à ses moindres détails. Je profite du spectacle malheureusement éphémère en Normandie. A l'image d'un gros fruit qui nous nourri, je me gorge de ce bonheur furtif (pas facile de s’extasier pendant que l'on conduit!).
Je continue ma route et perds de vue ce "tableau". Mais l'émotion reste là, ancrée, j'espère pour la journée...
L'action du soleil, au travers de mes yeux, agit sur la mélatonine (hormone du sommeil). Elle permet de stopper la fabrication de cette molécule qui, en surnombre, provoque la fatigue, le sommeil.
Il est claire, en tout cas chez moi, que la fatigue joue sur l'humeur. Quand je suis moins fatigué, je suis plus joyeux et plus ouvert à la beauté de la nature et de ce monde.
Je voulais juste finir la semaine, et partir en vacance sur une note positive car je pense que cette planète est une source inépuisable d'inspiration...
Illustration : "peinture de fleur", photo prise dans un champ sur ma route du travail
mercredi 3 juillet 2013
Antidépresseur
L'administration de médicament psychotrope n'est pas aussi banale qu'une pastille Drill pour soulager la gorge. Mon médecin généraliste ne m'avait pas prévenu des effets secondaires ainsi que de la lente efficacité de l’antidépresseur. Je voudrais juste faire un petit détour sur cette prise de médicament qui devrait être expliquée au patient.
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Pour commencer, je pense que ce type de médicament devrait être prescrit par un psychiatre ou éventuellement un médecin formé en psychologie. Mon médecin généraliste m'a prescrit un antidépresseur inadapté à mon cas (Fluoxetine), sans même me poser de questions sur mes symptômes. Le psychiatre lui, m'a fait lire une liste de symptômes pour en déduire l’antidépresseur le plus adapté à mon cas : Paroxétine. Ce dernier, pourtant de la même famille que le précédent, est un antidépresseur adapté aux dépressifs mais aussi aux personnes souffrant de crises d'angoisses, mon cas donc.
Ce qu'il est important de savoir également est que l'effet de l’antidépresseur met plusieurs jours à se faire ressentir. Minimum 15 jours. Le "problème" de l’antidépresseur est qu'il désinhibe avant même de supprimer les signes de dépression! Il y'a donc un fort risque de suicide pour les cas de dépression les plus sévères car la peur disparaît avant la tristesse! C'est la raison pour laquelle, les 15 premiers jours de prise de ce type de médicament sont souvent associés à un arrêt de travail car pendant cette phase, le patient est fragile et doit donc être dans un environnement calme, idéalement en présence de quelqu'un.
Étrangement, comprendre le principe de régulation de l'humeur m'a aidé. A l'image d'un tour de magie dévoilé qui n'a plus le même impact. Avoir une explication "technique" sur mes changements d'humeur m'a rassuré (ce problème n'est pas de la folie incontrôlable mais juste un dysfonctionnement et comme beaucoup de dysfonctionnement, une réparation est envisageable).
La sérotonine joue un rôle essentiel dans la gestion de nos états d'anxiété, de stress, de phobie et de dépression. Elle est appelé neurotransmetteur car transite entre nos neurones (voir illustration). Quand le récepteur (neurone postsynaptique) ne laisse plus passer la molécule, elle est recapturée par le transporteur de sérotonine pour qu'elle soit réémise par l'émetteur (neurone présynaptique). L'action de l’antidépresseur est de bloquer cette recapture. La sérotonine s'accumulant face au récepteur augmente sa probabilité de réception.
Je pense qu'il ne faut pas diaboliser ce type de médicament, il est une bonne béquille le temps de retrouver le calme intérieur, retrouver ses esprits, pour pouvoir se remettre en question et se lancer dans un travail d'introspection.
Illustration : schéma de (re)capture de la sérotonine
Explication plus précise : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/serotonine/
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Pour commencer, je pense que ce type de médicament devrait être prescrit par un psychiatre ou éventuellement un médecin formé en psychologie. Mon médecin généraliste m'a prescrit un antidépresseur inadapté à mon cas (Fluoxetine), sans même me poser de questions sur mes symptômes. Le psychiatre lui, m'a fait lire une liste de symptômes pour en déduire l’antidépresseur le plus adapté à mon cas : Paroxétine. Ce dernier, pourtant de la même famille que le précédent, est un antidépresseur adapté aux dépressifs mais aussi aux personnes souffrant de crises d'angoisses, mon cas donc.
Ce qu'il est important de savoir également est que l'effet de l’antidépresseur met plusieurs jours à se faire ressentir. Minimum 15 jours. Le "problème" de l’antidépresseur est qu'il désinhibe avant même de supprimer les signes de dépression! Il y'a donc un fort risque de suicide pour les cas de dépression les plus sévères car la peur disparaît avant la tristesse! C'est la raison pour laquelle, les 15 premiers jours de prise de ce type de médicament sont souvent associés à un arrêt de travail car pendant cette phase, le patient est fragile et doit donc être dans un environnement calme, idéalement en présence de quelqu'un.
Étrangement, comprendre le principe de régulation de l'humeur m'a aidé. A l'image d'un tour de magie dévoilé qui n'a plus le même impact. Avoir une explication "technique" sur mes changements d'humeur m'a rassuré (ce problème n'est pas de la folie incontrôlable mais juste un dysfonctionnement et comme beaucoup de dysfonctionnement, une réparation est envisageable).
La sérotonine joue un rôle essentiel dans la gestion de nos états d'anxiété, de stress, de phobie et de dépression. Elle est appelé neurotransmetteur car transite entre nos neurones (voir illustration). Quand le récepteur (neurone postsynaptique) ne laisse plus passer la molécule, elle est recapturée par le transporteur de sérotonine pour qu'elle soit réémise par l'émetteur (neurone présynaptique). L'action de l’antidépresseur est de bloquer cette recapture. La sérotonine s'accumulant face au récepteur augmente sa probabilité de réception.
Je pense qu'il ne faut pas diaboliser ce type de médicament, il est une bonne béquille le temps de retrouver le calme intérieur, retrouver ses esprits, pour pouvoir se remettre en question et se lancer dans un travail d'introspection.
Illustration : schéma de (re)capture de la sérotonine
Explication plus précise : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/serotonine/
Rumination
La dispute se termine avec une convocation de cette même personne avec son responsable, le mien et moi même.
Je passe donc le weekend à me ressasser cette histoire pourtant insignifiante, ai-je bien fait de prévenir mon responsable? vais-je perdre en crédibilité face à mon prestataire? perdre sa confiance? De plus je ne connais pas encore très bien mon nouveau responsable, arrivé depuis seulement 3 mois. Je ne connais donc pas sa virulence : va-t-il hurler? comment va se passer cette réunion?... bref, la rumination... la rumination qui boucle sans jamais s'arrêter, jour et nuit. Je sens qu'une certaine forme d'angoisse commence à m'envahir. Un malaise que je sens, là, bien ancré et qui ne se dissipe pas. Je pense même ressentir à nouveau les prémices de mes premières crises d'angoisses (frisson dans le cou, forte panique mais heureusement juste furtive...)
Le jour de la réunion arrive. On s'installe tous autour de la table. Chacun expose son point de vue. Le tout dans un calme apaisant, à la limite de la détente. Malgré le message "violent" que l'on devait passer (à la moindre faute notre partenariat est rompu) tout se passe bien. Tout se termine sereinement, chacun sait maintenant ce qu'il a à faire. Poignée de main et au revoir...
La rumination m'a amené dans des états de stress et d'angoisse surdimensionnés. La rumination ne mène à rien puisqu'elle se fonde sur des hypothèses, des prévisions qui ne se passent jamais comme on les imagines. De plus, le "principe" de la rumination est de boucler sur des réflexions sans jamais en sortir. Son but n'est pas de trouver des solutions pour mettre fin à cette boucle infinie à l'image d'un disque rayé.
L'idéal ne serait pas d'essayer de sortir de cette boucle mais de ne pas y entrer. C'est ce travail là qu'il va me falloir commencer.
Illustration : le symbole infini qui représente, pour moi, la boucle interminable qu'est la rumination
mercredi 26 juin 2013
Burn-out
Je tenais à écrire ce billet, pour raconter mon vécu du burn-out toujours dans l'idée que ceux qui en vivent les prémisses se reconnaîtront et réagiront à temps... Mieux vaut prévenir que guérir...
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Il y'a maintenant un peu plus de 12 ans, je quitte la société dans laquelle j'ai suivi ma formation d'informaticien par alternance. Mon responsable de l'époque me remercie en me disant "tu ne mérites pas mieux qu'un SMIC". Par la suite, l'opportunité d'intégrer une société de service m'est offerte. Mon rôle : assurer le dépannage informatique (téléphonique et sur site) et installer les matériels nécessaires aux utilisateurs. Mes petites compétences de passionné d'informatique allaient me servir. Mon travail me plaisait, j'étais reconnu dans le service. On comptait sur moi et j'aimais ça. J'étais envoyé également à travers toute la France. Je vivais ma petite vie d'informaticien comblé, voiture de fonction, téléphone et nuit d'hôtel. Je rencontrais beaucoup de monde et recevais régulièrement des retours positifs des utilisateurs ainsi que de ma direction. De plus, j'avais une certaine autonomie, la confiance que l'on me portait me permettait cela.
Au fil du temps, mes compétences évoluaient, mon "grade" également : d'employé à cadre, de technicien de maintenance à chef de projet. Je m'occupais des "petits" ordinateurs, maintenant des "gros" (serveurs) dans les salles informatique. Je gère maintenant des projets : réunion, organisation et planification (tout ce que je n'aime pas faire).
Les journées n'étaient plus suffisantes pour accomplir mes tâches. Je commençais à rallumer mon ordinateur chez moi le soir, puis les week-end, puis pendant les vacances, puis les nuits..... J'étais de plus en plus appelé pendant mes congés par mes responsables pour des problèmes divers. Cette "toute puissance" me valorisait. Je me sentais indispensable à la société, apparemment le seul à savoir accomplir certaines tâches bien précises.
Petit a petit, une sorte de mauvaise humeur s'installait en moi. Je commençais à ne plus supporter les réflexions, même sur le ton de l'humour. Une sorte de démotivation aussi. Pourtant le travail me plaisait toujours autant.
Par la suite, une société fut rachetée par la mienne. S'ensuit une mutualisation de notre informatique. A ce moment, je dois fournir encore plus d'effort (migration de 300 personnes et donc de toute l'informatique associée).
Depuis plusieurs jours, je commence à avoir du mal à m'endormir. Je suis pourtant fatigué.... mais impossible de m’endormir. Je tourne en rond, gigote, pense, repense, rumine... Autant utiliser mon temps à ne pas dormir pour travailler. Il est 4 heures du matin, je ressors mon ordi, j'ai tellement de travail à abattre! Mon responsable me remerciera...
Une soirée entre femme est organisée. Je suis donc de "garde" avec les enfants. Je sens déjà que la soirée sera difficile car le simple fait de fermer les yeux et je m'endors sur le canapé. Une fatigue jusqu'à maintenant jamais vécue... Je commence à me sentir étrange.... comme angoissé... et d'un coup une lourdeur sur les épaules, comme si on me déposait des sacs de ciment sur chacune d'elles! Je sens vraiment mes épaules "tomber". Mes muscles m'abandonnent, à bout de ressources. Un frisson me parcours, du bas de mon dos au sommet de ma nuque?!? L'angoisse s'amplifie, je suis seul avec mes enfants, que se passera t il si je fais un malaise? Je décide de coucher mes enfants précipitamment pour ne pas avoir à les gérer si jamais je fais un malaise (on me trouvera par terre mais au moins les enfants n'assisteront pas à la scène).
Les enfants sont couchés, je tourne en rond dans mon salon. Je me sens perdu, plus possible de réfléchir calmement, des milliers d'idées me traversent l'esprit, des choses insignifiantes, des images, des idées, tout un mélange incohérent de pensées. Que faire? je décide d'aller me coucher. Nuit catastrophique évidement.
Je me réveille dans le même état qu'en me couchant. Je me sens mal, angoissé, plus démotivé et fatigué que jamais mais je pars malgré tout au travail, en oubliant la moitié de mes affaires, laissant une fenêtre ouverte, mon ordinateur etc. Je manque même d'écraser quelqu'un à un passage piéton, plus aucune attention, impossible de me concentrer ne serait-ce que sur ma conduite.
Tous les jours sont éprouvants, mon esprit se focalise sur ce mal être devenu si profond.
Je commence à ne plus avoir faim, d'ailleurs je ne peux plus manger. Restaurant un soir entre amis (auquel je n'ai pas envie d'aller à cause de tout ce chamboulement). Je prétexte une envie d'aller aux toilettes pour vomir. Je perds 8 kg en 1 mois...
On commence à me demander ce que j'ai, je deviens livide, je ne rigole plus, je m'isole. Envie de pleurer...
Au bout de trois longs et interminables mois, j'en parle à ma femme. Incompréhension totale de sa part, elle pense que le problème vient d'elle. La discussion par la suite n'est pas ouverte sur le sujet. J'en parle également à mon responsable qui me dit que la charge de travail actuelle n'est que ponctuelle et que bientôt, le rythme habituel reprendra son cours. Je continue donc à vivoter, tant bien que mal jusqu'au jour ou je décide d'abandonner le combat.
Je prends donc rendez-vous chez le docteur en urgence, premier rendez vous du matin. Je lui explique mon aventure, j'essaye de me contrôler pour pouvoir lui expliquer précisément mon ressentit. Son verdict est rapide :"un petit coup de déprime, je vais vous donner des petits calmants". Je lui réponds que je pense que c'est bien plus profond que cela et que je pense faire une bêtise si on m'enlève pas ses pensées de ma tête. Il décide donc de m'administrer des antidépresseurs. Je commence donc le traitement sans aucune recommandation de sa part. Au bout de 3 ou 4 jours, le soir, je suis tremblant, en sueur, en panique! ma première crise de panique! Je décide d'appeler les urgences, ce n'est plus possible il faut que ça cesse, et rapidement! La personne que j'ai au téléphone me conseil de poursuivre le traitement car il n'est efficace qu'au bout de 2 semaines minimum et d'y ajouter un décontractant musculaire juste pour ce soir. Il me recommande surtout d'aller voir un psychiatre. Coup de chance, je prends la place d'un rendez vous annulé quelques jours seulement après. Le lendemain, premier réflexe étrange, j'appel ma mère... en pleure. N'entendant que mes sanglots, sa première question est "qu'est il arrivé aux enfants?!?" ma réponse sera "c'est ton fils qui va mal!". J'arrive enfin chez le psychiatre. Impossible de lui dire ne serait-ce que "bonjour". Je suis en pleurs, impossible de m'arrêter. J'arrive juste à lui dire que je ne comprends pas ce que j'ai...
Il sort un vieux "grimoire" (appelé DSM pour Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) de psychiatre et me fait lire un texte contenant des symptômes (lire page 496 du livre DSM (pas du document PDF)) auxquels je réponds à chaque fois oui de la tête pour dire que je suis concerné. Le verdict tombe, je suis en pleine dépression associée à des crises d'angoisses. Mon traitement est réévalué, il m'administre un antidépresseur appelé Paroxétine, plus adapté à mon cas, et aussi un anxiolytique appelé Lysanxia. Arrêt de travail de 2 semaines pour que le traitement aie bien le temps d'agir. Quelques jours suffisent enfin à calmer ma tristesse et mes angoisses... enfin, une petite éclaircie...
Les 2 semaines passent et je retourne au travail. Mes collègues ne me reconnaissent plus. J'ai changé physiquement et psychologiquement. Certains me conseillent d'arrêter les médicaments, pensant que c'est cela qui me détruit, d'autres de me ressaisir (j'adore ces gens là......).
J'entreprends ensuite une psychothérapie et décide de prendre rendez vous...
To be continued....
Illustration : Certains "crament" parmi d'autres le tout dans l'indifférence la plus totale...
samedi 22 juin 2013
Manque de confiance
Aujourd'hui, dernier tournoi de foot de la saison. Parents contre enfants. Tous les parents volontaires sont invités sur le terrain.
J'aime scruter les attitudes des personnes, leurs charismes, leurs prestances, leurs mimiques... Il y'a le silencieux, pas la peine de parler pour se faire comprendre. Il y'a le "beau gosse" qui impose le respect de part son physique. Il y'a le meneur, que tous les joueurs écoutent. Il y'a le rigolo, qui anime l'évènement. Il y'a l'athlète, que tout le monde admire... Tout un panaché de caractères que j'aime étudier... Certains se connaissent déjà en dehors du club. Des groupes de copains se forment donc. Et il y'a moi.
Coup de sifflet, début du match, la balle est lâchée dans "l'arène".
Les parents s'échangent la balle, miment une bataille difficile et sans relâche contre les enfants (au passage, j'adore cette naïveté, celle des enfants, qui n'y voient que du feu, qui se confondent avec David contre Goliath, qui jubilent à l'idée de battre les "grands"!). Et à un moment, la balle arrive à mes pieds.
J'ai toujours douté de moi, toujours eu une défaillance au niveau de mon estime personnelle. Tout le monde attend après moi. Que faire de cette balle? la conserver, au risque de me la faire prendre? la renvoyer, au risque de louper le tire? Je dois prendre une décision rapidement car toute l'attention est portée sur moi. Tous les jugements sont en train de se faire. Je décide donc de jouer le maladroit en perdant (ou plutôt en offrant) la balle aux enfants. Beau subterfuge sur ce coup là, surtout qu'on est là pour cela, jouer en notre défaveur, nous sommes là pour eux, là pour perdre et cela m'arrange.
A un moment, un père lance une stratégie "maintenant, on va marquer un peu". L'enjeu n'est plus le même, la performance entre en jeu, chaque parent va donc exposer ses compétences de footballeur. La plupart sont en club, chaussures à crampons aux pieds, maillots de leur équipe. Et il y'a moi.
La balle m'est envoyée à nouveau. Je dois agir rapidement. Je décide de refiler la "patate chaude" au plus proche. Inutile de conserver la balle trop longtemps, je risque de me faire démasquer en loupant un drible!
Voilà comment se manifeste, chez moi, le manque de confiance. Un perpétuel questionnement. Pour l'achat d'une simple baguette, c'est idem (cuite? pas trop cuite?). Peut être le besoin de toujours "trop bien faire" les choses, je ne me permets pas l'erreur, pas le droit de décevoir....
Après cinq matchs, le coup de sifflet final est donné. Nous avons gagné autant que perdu. Les enfants sont fières d'eux, les parents également car leur rôle a été respecté : donner du rêve aux enfants.
Malgré mes lacunes de footballeur, ma chance m'a été donnée autant qu'aux autres. J'ai accompli mon devoir en défendant mon camp et en tentant de bonnes passes. De plus l'ambiance était bonne, aucune reflexion particulière, aucune rancoeur concernant les loupés des uns et des autres.
Finalement, l'estime de soi est basée sur notre propre jugement. Un jugement parfois corrompu par son vécu, les moqueries de jeunesse, ou encore un manque de valorisation. Ces mauvaises habitudes je les ai toujours. Pourtant il suffit "simplement" de ne pas se centrer sur soi même. Après tout, peu importe ce que l'on pense de moi, peu importe le regard que l'on me porte, du moment que j'ai fait de mon mieux... A chacun ses compétences, valeurs, caractéristiques. Je suis certainement bon là où d'autres sont mauvais, et inversement.
Illustration : mon fils "Lulu", 6 ans, juste avant un shoot dans le but qu'il défendait
J'aime scruter les attitudes des personnes, leurs charismes, leurs prestances, leurs mimiques... Il y'a le silencieux, pas la peine de parler pour se faire comprendre. Il y'a le "beau gosse" qui impose le respect de part son physique. Il y'a le meneur, que tous les joueurs écoutent. Il y'a le rigolo, qui anime l'évènement. Il y'a l'athlète, que tout le monde admire... Tout un panaché de caractères que j'aime étudier... Certains se connaissent déjà en dehors du club. Des groupes de copains se forment donc. Et il y'a moi.
Coup de sifflet, début du match, la balle est lâchée dans "l'arène".
Les parents s'échangent la balle, miment une bataille difficile et sans relâche contre les enfants (au passage, j'adore cette naïveté, celle des enfants, qui n'y voient que du feu, qui se confondent avec David contre Goliath, qui jubilent à l'idée de battre les "grands"!). Et à un moment, la balle arrive à mes pieds.
J'ai toujours douté de moi, toujours eu une défaillance au niveau de mon estime personnelle. Tout le monde attend après moi. Que faire de cette balle? la conserver, au risque de me la faire prendre? la renvoyer, au risque de louper le tire? Je dois prendre une décision rapidement car toute l'attention est portée sur moi. Tous les jugements sont en train de se faire. Je décide donc de jouer le maladroit en perdant (ou plutôt en offrant) la balle aux enfants. Beau subterfuge sur ce coup là, surtout qu'on est là pour cela, jouer en notre défaveur, nous sommes là pour eux, là pour perdre et cela m'arrange.
A un moment, un père lance une stratégie "maintenant, on va marquer un peu". L'enjeu n'est plus le même, la performance entre en jeu, chaque parent va donc exposer ses compétences de footballeur. La plupart sont en club, chaussures à crampons aux pieds, maillots de leur équipe. Et il y'a moi.
La balle m'est envoyée à nouveau. Je dois agir rapidement. Je décide de refiler la "patate chaude" au plus proche. Inutile de conserver la balle trop longtemps, je risque de me faire démasquer en loupant un drible!
Voilà comment se manifeste, chez moi, le manque de confiance. Un perpétuel questionnement. Pour l'achat d'une simple baguette, c'est idem (cuite? pas trop cuite?). Peut être le besoin de toujours "trop bien faire" les choses, je ne me permets pas l'erreur, pas le droit de décevoir....
Après cinq matchs, le coup de sifflet final est donné. Nous avons gagné autant que perdu. Les enfants sont fières d'eux, les parents également car leur rôle a été respecté : donner du rêve aux enfants.
Malgré mes lacunes de footballeur, ma chance m'a été donnée autant qu'aux autres. J'ai accompli mon devoir en défendant mon camp et en tentant de bonnes passes. De plus l'ambiance était bonne, aucune reflexion particulière, aucune rancoeur concernant les loupés des uns et des autres.
Finalement, l'estime de soi est basée sur notre propre jugement. Un jugement parfois corrompu par son vécu, les moqueries de jeunesse, ou encore un manque de valorisation. Ces mauvaises habitudes je les ai toujours. Pourtant il suffit "simplement" de ne pas se centrer sur soi même. Après tout, peu importe ce que l'on pense de moi, peu importe le regard que l'on me porte, du moment que j'ai fait de mon mieux... A chacun ses compétences, valeurs, caractéristiques. Je suis certainement bon là où d'autres sont mauvais, et inversement.
Illustration : mon fils "Lulu", 6 ans, juste avant un shoot dans le but qu'il défendait
mercredi 19 juin 2013
Musique émotionnelle
Le matin, sur la route du travail, j'aime écouter des musiques douces, voir mélancoliques. La mélancolie, cette douce tristesse... cette tristesse joyeuse...
Dans ces moments de confiance et de sérénité, j'en profite pour me faire un "shoot émotionnel" en écoutant par exemple Somehow, Hometown Glory, Mad World ou encore Colorblind (sortez les mouchoirs!).
J'aime ces petits moments de solitude, seul avec mes émotions, avec mes pensées. Ces émotions expérimentales, ces échantillons, sont comme un vaccin, une injection de faible mal être permettant l'apprentissage de la défense, la rééducation du bien être.
C'est étrange ce besoin, parfois, de se faire un peu souffrir. Ma compagne elle aussi, parfois, aime s'affliger des moments émotionnels douloureux en imaginant des évènements tristes. Comme s'il était necessaire de se faire souffrir pour se rappeler ce qu'est le bonheur. A croire que l'on ne sait plus l'atteindre sans artifices.
Mais parfois, cette épreuve m'est difficile, voir impossible. Obligé de changer de musique ou d'éteindre l'autoradio. Besoin de silence, aucun stimuli émotionnel nécessaire pour flirter avec la tristesse.
Alors je prends mon mal en patience et j'accueil cet état d'âme en essayant d'en comprendre l'origine et sans le laisser prendre de l'ampleur. Ensuite, je l'ignore, le laisse vivre, puis mourir (la méditation apprend cela).
Je me sers d'ailleurs de cela pour jauger mon état émotionnel (ce que j'ai baptisé le feel-o-mètre). Dans mon métier, je participe parfois à des réunions. Je m'injecte un peu de mélancolie et j'attends la réaction.
Connaitre mon état émotionnel avant d'entrer dans "la cage aux lions", dans cette pièce ou chacun doit prouver sa compétence et défendre ses idées, me permet de mieux m'y préparer. Parfois je me sens fort et je pourrais donc m'imposer, parfois faible et dans ce cas, je laisse la parole à mes alliés.
Tout ce va et vient d'émotions permet de mieux valoriser chacun de ses états, puisqu'il permet de les comparer, et de mieux apprécier les moments de bien être..
Dans ces moments de confiance et de sérénité, j'en profite pour me faire un "shoot émotionnel" en écoutant par exemple Somehow, Hometown Glory, Mad World ou encore Colorblind (sortez les mouchoirs!).
J'aime ces petits moments de solitude, seul avec mes émotions, avec mes pensées. Ces émotions expérimentales, ces échantillons, sont comme un vaccin, une injection de faible mal être permettant l'apprentissage de la défense, la rééducation du bien être.
C'est étrange ce besoin, parfois, de se faire un peu souffrir. Ma compagne elle aussi, parfois, aime s'affliger des moments émotionnels douloureux en imaginant des évènements tristes. Comme s'il était necessaire de se faire souffrir pour se rappeler ce qu'est le bonheur. A croire que l'on ne sait plus l'atteindre sans artifices.
Mais parfois, cette épreuve m'est difficile, voir impossible. Obligé de changer de musique ou d'éteindre l'autoradio. Besoin de silence, aucun stimuli émotionnel nécessaire pour flirter avec la tristesse.
Alors je prends mon mal en patience et j'accueil cet état d'âme en essayant d'en comprendre l'origine et sans le laisser prendre de l'ampleur. Ensuite, je l'ignore, le laisse vivre, puis mourir (la méditation apprend cela).
Je me sers d'ailleurs de cela pour jauger mon état émotionnel (ce que j'ai baptisé le feel-o-mètre). Dans mon métier, je participe parfois à des réunions. Je m'injecte un peu de mélancolie et j'attends la réaction.
Connaitre mon état émotionnel avant d'entrer dans "la cage aux lions", dans cette pièce ou chacun doit prouver sa compétence et défendre ses idées, me permet de mieux m'y préparer. Parfois je me sens fort et je pourrais donc m'imposer, parfois faible et dans ce cas, je laisse la parole à mes alliés.
Tout ce va et vient d'émotions permet de mieux valoriser chacun de ses états, puisqu'il permet de les comparer, et de mieux apprécier les moments de bien être..
lundi 3 juin 2013
Corps et esprit
Suite à mon "burn-out", j'ai décidé de me reprendre en main. Reprise en main psychologique (lecture, discussion et compréhension autour de cette maladie) mais aussi physique grâce au sport, plus précisément le footing. Le sport étant bon pour les états dépressifs puisqu'il permet la libération de neurotransmetteurs tels que la sérotonine, agissant sur l'humeur, ou encore les endorphines, agissant sur le bien être.
Au début de mon entrainement, il m'était très difficile de dépasser 1km! Surement lié au fait que je n'ai jamais été sportif de ma vie. Au fil du temps, ma distance s'allongeait, le souffle me manquait de moins en moins. Désormais je fais mes 8 km une ou deux fois par semaine.
Ce que je remarque malgré tout est que, en fonction de mes états d'âmes, l'effort est plus ou moins agréable et difficile. Par exemple, dans mes moments de tristesse, lorsque je me laisse envahir par des ruminations lourdes, difficiles à évacuer, qui finissent par prendre le dessus sur mes pensées, je le sens, dès le début de l'exercice, le souffle est déjà court, le plaisir n'est plus là, l’essoufflement arrive vite.
Parfois, lorsque je cours, quand j'atteins ma limite physique, je ressens un palier psychologique, comme un message très claire, émis par mon cerveau, qui me prévient qu'il est temps d'arrêter de courir car les ressources sont arrivées à épuisement. Quand je me sens serein et calme et que je débute une course, ce message ne m'est jamais transmis. Mieux, je peux atteindre des distances inimaginables pour moi : mon record 12km en 1h18.
Ce que je peux déduire de cette expérience est que l'esprit contrôle le corps et pas l'inverse. Que la volonté et la persévérance permet tout ce que l'on souhaite. Que les limites du corps ne sont peut être que celles de l'esprit et qu'il est donc possible de les repousser (ce qui confirme donc "l'elasticité du cerveau").
En tout cas, à tous les nons sportifs, dont je fais(faisais?) parti, le sport est un réel exutoire. Il est vrai que cela représente un effort très difficile à fournir pendant la période de dépression, je dirai même qu'il est impossible de se motiver à en faire pendant ces phases difficile à vivre. Il faut donc se lancer dès la moindre petite éclaircie de morale.
L'endorphine ressemble aux opiacés (dérivé de l'opium) et je comprends mieux, car je la ressens, cette dépendance dont parles les grands sportifs. L'effet de bonheur ressentit (pas à mes débuts, je l'avoue) est réel et même étrange car même dans la souffrance, quand je termine une course, j'ai très rapidement l'envie de recommencer.
Illustration : le corps alimenté par l'esprit
Au début de mon entrainement, il m'était très difficile de dépasser 1km! Surement lié au fait que je n'ai jamais été sportif de ma vie. Au fil du temps, ma distance s'allongeait, le souffle me manquait de moins en moins. Désormais je fais mes 8 km une ou deux fois par semaine.
Ce que je remarque malgré tout est que, en fonction de mes états d'âmes, l'effort est plus ou moins agréable et difficile. Par exemple, dans mes moments de tristesse, lorsque je me laisse envahir par des ruminations lourdes, difficiles à évacuer, qui finissent par prendre le dessus sur mes pensées, je le sens, dès le début de l'exercice, le souffle est déjà court, le plaisir n'est plus là, l’essoufflement arrive vite.
Parfois, lorsque je cours, quand j'atteins ma limite physique, je ressens un palier psychologique, comme un message très claire, émis par mon cerveau, qui me prévient qu'il est temps d'arrêter de courir car les ressources sont arrivées à épuisement. Quand je me sens serein et calme et que je débute une course, ce message ne m'est jamais transmis. Mieux, je peux atteindre des distances inimaginables pour moi : mon record 12km en 1h18.
Ce que je peux déduire de cette expérience est que l'esprit contrôle le corps et pas l'inverse. Que la volonté et la persévérance permet tout ce que l'on souhaite. Que les limites du corps ne sont peut être que celles de l'esprit et qu'il est donc possible de les repousser (ce qui confirme donc "l'elasticité du cerveau").
En tout cas, à tous les nons sportifs, dont je fais(faisais?) parti, le sport est un réel exutoire. Il est vrai que cela représente un effort très difficile à fournir pendant la période de dépression, je dirai même qu'il est impossible de se motiver à en faire pendant ces phases difficile à vivre. Il faut donc se lancer dès la moindre petite éclaircie de morale.
L'endorphine ressemble aux opiacés (dérivé de l'opium) et je comprends mieux, car je la ressens, cette dépendance dont parles les grands sportifs. L'effet de bonheur ressentit (pas à mes débuts, je l'avoue) est réel et même étrange car même dans la souffrance, quand je termine une course, j'ai très rapidement l'envie de recommencer.
Illustration : le corps alimenté par l'esprit
lundi 27 mai 2013
Bonheur
Vendredi soir, je me rends à la cathédrale Notre-Dame de Rouen où se déroule un "disputatio" sur le thème du bonheur. Invité Christophe ANDRÉ (mon guide spirituel!), psychothérapeute, et Martins STEFFENS, philosophe. Chacun à leur tour, il débattent sur ce qu'est pour eux le bonheur et la façon d'y accéder.
Certaines personnes seraient apparemment prédisposées au bonheur. Elles seraient capables de tirer le meilleur du pire. Certains portent donc cette aptitude en eux naturellement. Christophe racontait l'anecdote de son beau père qui, suite à un accident domestique violent, parlait d'avantage de la chance qu'il a eu de rencontrer du personnel hospitalier compétent et agréable plutôt que de parler de la gravité de son accident. Belle leçon de vie.
Pour certaines personnes, comme moi, cela n'est pas inné mais je pense qu'il est tout a fait possible de ré-éduquer sa vision des choses, sa vision des moments de vie désagréables, des épreuves que l'on vivra de toute manière à plusieurs reprises tout au long de notre vie, et se dire, avec conviction, qu'il y'a toujours pire que ce que nous vivons ou bien que ce n'est pas si grave. Cela peut sembler simple et naïf et pourtant, "l’élasticité du cerveau" est tel que son mécanisme peut changer par simple apprentissage (les TCC semblent être efficaces dans ce domaine).
L'autre réflexion exposée par Christophe était "l'habituation hédonique" qui expliquait que l'on s'habitue au bonheur et qu'il était donc nécessaire de sauter de bonheur en bonheur régulièrement pour ne pas tarir la source. A cela je rajouterai dans ce cas, qu'il est préférable de se focaliser sur des petits bonheurs simples, facile à trouver, plutôt que de viser les gros bonheurs, souvent rares, dans l'espoir qu'ils s'épuisent moins rapidement. On pourrait penser qu'une grosse source de plaisir mettrait plus de temps à s'épuiser, et pourtant, d'après moi, en ce qui concerne les émotions, c'est la durée qui fait l'épuisement.
Une définition mathématique du bonheur, selon Christophe, est que : le bonheur = le plaisir + la conscience de ce plaisir.
Cela signifie donc que le plaisir n'amène pas le bonheur sans conscience de ce plaisir. Et il est vrai que, en ce qui me concerne, je me suis rendu compte de mon bonheur que quand je l'ai perdu, quand j'ai pris conscience de ce manque. Quand tout va bien, on ne profite même plus de nos moments de bonheur car on en a plus conscience. C'est quand la dépression s'empare de vous que vous comprenez que les sensations de joie et de bonheur de tous les jours, que l'on ne savoure plus à force de les vivres, sont pourtant de vrais trésors. A chaque petits moments de bonheurs que je vis à nouveau, je fais tout pour que ce moment dure, je les vis en pleine conscience, pour en profiter le plus longtemps possible. C'est à ce moment que c'est le plus intense, en savourant doucement mes émotions car je prends le temps de le ressentir, d'en prendre conscience! Le philosophe (Martin STEFFENS), quant à lui, pense que le bonheur n'existe que si il est partagé. Sa formule est donc : le bonheur = être + autre. Formule intéressante car à quoi bon être heureux seul? sans le fameux "feedback" qui permet de voir dans l'autre l’intérêt qu'il porte à notre bonheur?
Illustration : autographe de Christophe ANDRE (j'ai osé lui demander! YES... intimidé quand même!)
Certaines personnes seraient apparemment prédisposées au bonheur. Elles seraient capables de tirer le meilleur du pire. Certains portent donc cette aptitude en eux naturellement. Christophe racontait l'anecdote de son beau père qui, suite à un accident domestique violent, parlait d'avantage de la chance qu'il a eu de rencontrer du personnel hospitalier compétent et agréable plutôt que de parler de la gravité de son accident. Belle leçon de vie.
Pour certaines personnes, comme moi, cela n'est pas inné mais je pense qu'il est tout a fait possible de ré-éduquer sa vision des choses, sa vision des moments de vie désagréables, des épreuves que l'on vivra de toute manière à plusieurs reprises tout au long de notre vie, et se dire, avec conviction, qu'il y'a toujours pire que ce que nous vivons ou bien que ce n'est pas si grave. Cela peut sembler simple et naïf et pourtant, "l’élasticité du cerveau" est tel que son mécanisme peut changer par simple apprentissage (les TCC semblent être efficaces dans ce domaine).
L'autre réflexion exposée par Christophe était "l'habituation hédonique" qui expliquait que l'on s'habitue au bonheur et qu'il était donc nécessaire de sauter de bonheur en bonheur régulièrement pour ne pas tarir la source. A cela je rajouterai dans ce cas, qu'il est préférable de se focaliser sur des petits bonheurs simples, facile à trouver, plutôt que de viser les gros bonheurs, souvent rares, dans l'espoir qu'ils s'épuisent moins rapidement. On pourrait penser qu'une grosse source de plaisir mettrait plus de temps à s'épuiser, et pourtant, d'après moi, en ce qui concerne les émotions, c'est la durée qui fait l'épuisement.
Une définition mathématique du bonheur, selon Christophe, est que : le bonheur = le plaisir + la conscience de ce plaisir.
Cela signifie donc que le plaisir n'amène pas le bonheur sans conscience de ce plaisir. Et il est vrai que, en ce qui me concerne, je me suis rendu compte de mon bonheur que quand je l'ai perdu, quand j'ai pris conscience de ce manque. Quand tout va bien, on ne profite même plus de nos moments de bonheur car on en a plus conscience. C'est quand la dépression s'empare de vous que vous comprenez que les sensations de joie et de bonheur de tous les jours, que l'on ne savoure plus à force de les vivres, sont pourtant de vrais trésors. A chaque petits moments de bonheurs que je vis à nouveau, je fais tout pour que ce moment dure, je les vis en pleine conscience, pour en profiter le plus longtemps possible. C'est à ce moment que c'est le plus intense, en savourant doucement mes émotions car je prends le temps de le ressentir, d'en prendre conscience! Le philosophe (Martin STEFFENS), quant à lui, pense que le bonheur n'existe que si il est partagé. Sa formule est donc : le bonheur = être + autre. Formule intéressante car à quoi bon être heureux seul? sans le fameux "feedback" qui permet de voir dans l'autre l’intérêt qu'il porte à notre bonheur?
Illustration : autographe de Christophe ANDRE (j'ai osé lui demander! YES... intimidé quand même!)
Retour aux sources
Il est parfois difficile de vire suite à la perte d'un proche que l'on aimait. Mais il est aussi difficile de vivre en ignorant cette perte. 13 ans que mon grand père (le père que je n'ai pas eu, qui m'a élevé) est mort, et c'est seulement maintenant que je vais sur sa tombe. Il est plus facile de se dire que l'on ne voit plus cette personne pour une raison autre (déménagement, manque de temps etc) que parce qu'elle est morte.
Je n'ai jamais pu y aller, trop difficile, larmes impossible à retenir, j'ai toujours préféré oublier. Penser inconsciemment que je n'avais pas le temps d'aller le voir, chez lui, comme si il était toujours vivant.
Malheureusement, l'esprit n'est pas dupe et se rappel des événements. A chaque photos que je croise du regard, a chaque événements que je me remémore, l'esprit me rappel que cette personne n'est plus de ce monde. Et cela me fait souffrir.
En psychologie, cela s'appel un "deuil bloqué". Comme un aliment mal digéré, qui reste là, à attendre son traitement, et qui gênera tant qu'il restera dans l'estomac. Pire, qui amènera des hauts le cœur de temps en temps, comme ces moments de tristesses qui resurgissent quand je repense à mon grand père.
Tous ces petits (ou gros) événements, que l'on oublie, plutôt que de les digérer, forme au final un cumul de tristesse qui, à la longue, peuvent se transformer en mal être. Il est donc important de statuer sur un conflit (avais-je tort ou raison, peut importe, du moment qu'une conclusion est donnée et qu'elle nous semble juste), sur nos états d'âme (ne pas rester sur un doute, trouver une réponse)... et sur un décès.
Il n'y'a malheureusement pas de réponse à une mort naturelle, pas possible de savoir pourquoi lui? pourquoi déjà? La vie est ainsi faite et il est important de s'y préparer.
Le seul moyen de surmonter ces moments est de vivre sur les souvenirs, les bons moments passés ensemble, les moments de rire, et avec lui, il y'en avait. C'était quelqu'un de drôle et de courageux, un exemple pour moi. Des qualités que j'aime et qui alimenteront mes pensées.
Oublier pour ne plus souffrir ne fonctionne pas car à vivre dans le déni, je suis, au bout de 13 ans, toujours incapable de parler de lui sans pleurer. La simple pensée me fait du mal, profondément.
Le deuil doit donc se faire dans la réalité comme dans l'esprit.
Illustration : tombe de mon grand père, l'homme que j'aimerai devenir
Je n'ai jamais pu y aller, trop difficile, larmes impossible à retenir, j'ai toujours préféré oublier. Penser inconsciemment que je n'avais pas le temps d'aller le voir, chez lui, comme si il était toujours vivant.
Malheureusement, l'esprit n'est pas dupe et se rappel des événements. A chaque photos que je croise du regard, a chaque événements que je me remémore, l'esprit me rappel que cette personne n'est plus de ce monde. Et cela me fait souffrir.
En psychologie, cela s'appel un "deuil bloqué". Comme un aliment mal digéré, qui reste là, à attendre son traitement, et qui gênera tant qu'il restera dans l'estomac. Pire, qui amènera des hauts le cœur de temps en temps, comme ces moments de tristesses qui resurgissent quand je repense à mon grand père.
Tous ces petits (ou gros) événements, que l'on oublie, plutôt que de les digérer, forme au final un cumul de tristesse qui, à la longue, peuvent se transformer en mal être. Il est donc important de statuer sur un conflit (avais-je tort ou raison, peut importe, du moment qu'une conclusion est donnée et qu'elle nous semble juste), sur nos états d'âme (ne pas rester sur un doute, trouver une réponse)... et sur un décès.
Il n'y'a malheureusement pas de réponse à une mort naturelle, pas possible de savoir pourquoi lui? pourquoi déjà? La vie est ainsi faite et il est important de s'y préparer.
Le seul moyen de surmonter ces moments est de vivre sur les souvenirs, les bons moments passés ensemble, les moments de rire, et avec lui, il y'en avait. C'était quelqu'un de drôle et de courageux, un exemple pour moi. Des qualités que j'aime et qui alimenteront mes pensées.
Oublier pour ne plus souffrir ne fonctionne pas car à vivre dans le déni, je suis, au bout de 13 ans, toujours incapable de parler de lui sans pleurer. La simple pensée me fait du mal, profondément.
Le deuil doit donc se faire dans la réalité comme dans l'esprit.
Illustration : tombe de mon grand père, l'homme que j'aimerai devenir
lundi 20 mai 2013
Tout est une question de dosage
D'après moi, tout est une question de dosage. Le mal comme le bien. Il faut un peu de tout pour être en équilibre... le Yin et le Yang.
Au premier abord, l’égoïsme est plutôt un défaut qu'il est préférable de ne pas avoir. Et pourtant, ne penser qu'à soi, de temps en temps, rien qu'à soi, c'est important, je dirais même nécessaire. A contrario, l'altruisme est une grande qualité, malgré tout, ne penser qu'aux autres, malgré le plaisir que cela peut procurer, ne suffit pas à atteindre le bonheur absolu. On pourrait croire que la colère est à éviter, et pourtant, elle est parfois nécessaire quand certaines limites sont dépassées. Et que dire de la gentillesse.... trop bon trop c....
Moi par exemple, un de mes traits de caractère est d'être solitaire. Malgré tout, passer de bons moments en famille ou entre ami me fait du bien. Même dans les moments ou je veux rester seul cela me fait du bien. Il suffit de trouver le bon dosage...
Les émotions, d'après moi, se gèrent de la même manière. Un peu de tristesse permet de se poser et de réfléchir, se remettre en question. La joie permet d'évacuer son stress. La hargne permet d'exprimer son mécontentement. Il faut juste le bon dosage... Que cela ne dure pas trop, ni trop peu (imaginez vous vivre sans ne jamais ressentir cette 'douce mélancolie' (que j'appel la joyeuse tristesse) ou au contraire, en étant triste en permanence).
Toutes les émotions sont bonnes a prendre. Toutes nos pensées, nos états également. C'est sont les fondements de nos caractères qui rendent chacun unique. Ce sont également des indicateurs à ne pas négliger, le moyen de communiquer de notre esprit.
Là ou cela devient problématique c'est quand cet équilibre devient instable. Cela crée des états d'euphorie dans le cas d'excès de bonheur, ou bien, à l'inverse, la dépression dans le cas d'une surcharge de tristesse qui dure. Il est donc nécessaire d'entretenir cet équilibre.
La méditation, par exemple, permet cela:avoir un rapport amicale avec ses émotions, bonnes mais aussi mauvaises. Cela apprend à se détacher de l'influence de nos pensées.
Le cerveau, cette formidable mécanique, est pourtant très influençable:il suffit de se répéter avec conviction que l'on a des défauts pour être convaincu de les avoirs. Heureusement l'inverse fonctionne également. Il est donc tout a fait possible de rééduquer ses émotions. Les TCC permettent cet entrainement en 'cassant' ses automatismes de pensées.
Prenez donc le temps de vous écouter, de ressentir les choses, de VOUS ressentir. Nous negligeons nos emotions, nos etats d'ame, pour repondre aux demandes et besoins incessants de nos vies. Et pourtant, il y'a tellement a apprendre de nous même...
Illustration : symbole de la complementarité des opposés, le Yin et le Yang
vendredi 17 mai 2013
Cédric, né de père inconnu...
Rejeté à la naissance, non désiré.
37 ans sans père, 37 ans à imaginer le visage du père que je n'ai pas eu. Je ne connais pas son caractère, ni même le son de sa voix.
On pense pouvoir vivre toute une vie avec des questions sans réponses mais le besoin de savoir finit par prendre le dessus.
J'ai donc décidé de retrouver sa trace. Le connaitre pour mieux me connaitre. Mieux comprendre mes traits de caractères. Mon mal être aussi peut être?
Premier contact retrouvé : une de ses sœurs.
Je l'appel, lui laisse un message. Elle me rappel. On se présente et elle commence en me disant "vous n'auriez pas du naître" . Même si je le savais déjà, ça fait toujours drôle à entendre(en effet, ses parents voulaient payer l'avortement).J'apprends donc que j'ai un frère 7 ans plus jeune que moi qui avait essayé de me retrouver il y'a 10 ans. J'apprends également que j'ai 2 nièces et plusieurs cousines. Je lui demande de me parler de mon père qu'elle me décrit comme étant un personnage sanguin (je hais ce trait de caractère) avec qui elle a eu des problèmes "les histoires de familles, vous savez ce que c'est...". J'apprends également qu'il est méticuleux dans tout ce qu'il fait, je comprends donc d'où me vient mon perfectionnisme maladif! On termine la conversation au bout de 20 minutes et elle me précise qu'elle a donné mes coordonnées téléphoniques à mon père. Elle me précise également qu'il ne souhaite pas qu'elle me communique les siennes "car il a besoin de digérer la nouvelle", 37 ans ne suffisent peut être pas...
C'est étrange de se dire que l'on a de la famille que l'on ne connait pas. Que mon père ne représente rien de plus qu'un inconnu que j'ai peut être même déjà croisé dans une rue. Que la mort même de mon père peut ne pas m'émouvoir... Bouleversement d'émotion dans ma tête : ai-je eu tort de remuer tout ce passé? Vais-je plaire ou déplaire? Vais-je décevoir? Vers quoi va aboutir cette aventure?
J'attends donc son appel, tous les soirs. Tous les soirs je me pose la même question : pourquoi met-il autant de temps à décrocher son téléphone? Est-ce si difficile pour lui? Ou bien ne le fait il pas par manque d’intérêt?
37 ans sans père, 37 ans à imaginer le visage du père que je n'ai pas eu. Je ne connais pas son caractère, ni même le son de sa voix.
On pense pouvoir vivre toute une vie avec des questions sans réponses mais le besoin de savoir finit par prendre le dessus.
J'ai donc décidé de retrouver sa trace. Le connaitre pour mieux me connaitre. Mieux comprendre mes traits de caractères. Mon mal être aussi peut être?
Premier contact retrouvé : une de ses sœurs.
Je l'appel, lui laisse un message. Elle me rappel. On se présente et elle commence en me disant "vous n'auriez pas du naître" . Même si je le savais déjà, ça fait toujours drôle à entendre(en effet, ses parents voulaient payer l'avortement).J'apprends donc que j'ai un frère 7 ans plus jeune que moi qui avait essayé de me retrouver il y'a 10 ans. J'apprends également que j'ai 2 nièces et plusieurs cousines. Je lui demande de me parler de mon père qu'elle me décrit comme étant un personnage sanguin (je hais ce trait de caractère) avec qui elle a eu des problèmes "les histoires de familles, vous savez ce que c'est...". J'apprends également qu'il est méticuleux dans tout ce qu'il fait, je comprends donc d'où me vient mon perfectionnisme maladif! On termine la conversation au bout de 20 minutes et elle me précise qu'elle a donné mes coordonnées téléphoniques à mon père. Elle me précise également qu'il ne souhaite pas qu'elle me communique les siennes "car il a besoin de digérer la nouvelle", 37 ans ne suffisent peut être pas...
C'est étrange de se dire que l'on a de la famille que l'on ne connait pas. Que mon père ne représente rien de plus qu'un inconnu que j'ai peut être même déjà croisé dans une rue. Que la mort même de mon père peut ne pas m'émouvoir... Bouleversement d'émotion dans ma tête : ai-je eu tort de remuer tout ce passé? Vais-je plaire ou déplaire? Vais-je décevoir? Vers quoi va aboutir cette aventure?
J'attends donc son appel, tous les soirs. Tous les soirs je me pose la même question : pourquoi met-il autant de temps à décrocher son téléphone? Est-ce si difficile pour lui? Ou bien ne le fait il pas par manque d’intérêt?
vendredi 19 avril 2013
Ereutophobie
"Aujourd'hui, j'ai rendez vous à une formation sur le confiance en soi organisée par mon entreprise. J'ai, pour le moment, la force d'y participer... déjà j'avais trouvé la force de m'y inscrire... Nous sommes 7 participants plus l'animatrice, une femme qui a l'air sure d'elle... déstabilisant...
Arrive le moment des présentations. Toujours empli de courage, je me lance à l'eau pour démarrer le "show":
Moi : bonjour je m'appel Cédric
Elle : bonjour. présentez vous s'il vous plait
- - - mes battements de cœur commencent à s’accélérer - - -
Moi : je suis ici car la psychologie est un sujet qui m’intéresse. De plus je pense manquer de confiance en moi
- - - je commence à ressentir de la chaleur au niveau de mon corps - - -
Elle : parfait, et qu'aimeriez vous que cette formation vous apporte
- - - je change de position pour avoir l'air détendu - - -
Moi : J'aimerai avoir plus confiance en moi. J'aimerai par exemple être capable de prendre la parole en public sans être mal à l'aise...
- - - je commence à ressentir de la chaleur au niveau de mon visage - - -
Moi : .... et j'aimerai arrêter de rougir quand je me présente!"
L'ereutophie, ou la peur du rougissement en lieu public, est en fait liée à une hyper conscience de soi. Le rougissement est provoqué par le fait que la personne se focalise plus sur elle même que sur son interlocuteur et/ou le sujet à défendre. Les personnes atteintes de ce trouble anxieux (pouvant même être une phobie sociale) pensent, souvent à tort, que leur malaise est visible et que leurs interlocuteurs le remarquent. Ces personnes perçoivent le rougissement comme quelque chose de honteux. Etant conscient de leur rougissement, ils essayent d'en atténuer les signes ce qui a tendance à les accentuer. Dans le pire des cas, le sujet aura tendance à éviter les situations à risques et, petit à petit, se couper de tous liens sociaux. On en arrive aux évitements (sujet évoqué sur ce blog).
La thérapie la plus adaptée semble être la TCC (sujet également évoqué sur ce blog) qui permet d'apprendre à maîtriser ses émotions face aux autres, à dédramatiser son rougissement et à modifier l'attention sur soi même. Pour les cas les plus invalidants, la prise de bêtabloquants (qui agit sur la libération d’adrénaline) permet aussi de moins ressentir les prémices du rougissement. L'actions désinhibitrice des antidépresseurs peut aussi aider. Dans les cas extrêmes, la suppression du nerf sympathique (nerf dont la fonction est de préparer le corps à l'action, les signes étant les mêmes que lors du rougissement),ou sympathectomie, permet l'arrêt physique des rougissements. Cette dernière solution comportant plusieurs inconvénient, notamment l'augmentation de la transpiration.
Témoignage : Cédric, anonyme ;-)
Illustration : les ereutophobes comprendront ;-)
Arrive le moment des présentations. Toujours empli de courage, je me lance à l'eau pour démarrer le "show":
Moi : bonjour je m'appel Cédric
Elle : bonjour. présentez vous s'il vous plait
- - - mes battements de cœur commencent à s’accélérer - - -
Moi : je suis ici car la psychologie est un sujet qui m’intéresse. De plus je pense manquer de confiance en moi
- - - je commence à ressentir de la chaleur au niveau de mon corps - - -
Elle : parfait, et qu'aimeriez vous que cette formation vous apporte
- - - je change de position pour avoir l'air détendu - - -
Moi : J'aimerai avoir plus confiance en moi. J'aimerai par exemple être capable de prendre la parole en public sans être mal à l'aise...
- - - je commence à ressentir de la chaleur au niveau de mon visage - - -
Moi : .... et j'aimerai arrêter de rougir quand je me présente!"
L'ereutophie, ou la peur du rougissement en lieu public, est en fait liée à une hyper conscience de soi. Le rougissement est provoqué par le fait que la personne se focalise plus sur elle même que sur son interlocuteur et/ou le sujet à défendre. Les personnes atteintes de ce trouble anxieux (pouvant même être une phobie sociale) pensent, souvent à tort, que leur malaise est visible et que leurs interlocuteurs le remarquent. Ces personnes perçoivent le rougissement comme quelque chose de honteux. Etant conscient de leur rougissement, ils essayent d'en atténuer les signes ce qui a tendance à les accentuer. Dans le pire des cas, le sujet aura tendance à éviter les situations à risques et, petit à petit, se couper de tous liens sociaux. On en arrive aux évitements (sujet évoqué sur ce blog).
La thérapie la plus adaptée semble être la TCC (sujet également évoqué sur ce blog) qui permet d'apprendre à maîtriser ses émotions face aux autres, à dédramatiser son rougissement et à modifier l'attention sur soi même. Pour les cas les plus invalidants, la prise de bêtabloquants (qui agit sur la libération d’adrénaline) permet aussi de moins ressentir les prémices du rougissement. L'actions désinhibitrice des antidépresseurs peut aussi aider. Dans les cas extrêmes, la suppression du nerf sympathique (nerf dont la fonction est de préparer le corps à l'action, les signes étant les mêmes que lors du rougissement),ou sympathectomie, permet l'arrêt physique des rougissements. Cette dernière solution comportant plusieurs inconvénient, notamment l'augmentation de la transpiration.
Témoignage : Cédric, anonyme ;-)
Illustration : les ereutophobes comprendront ;-)
vendredi 22 mars 2013
Déréalisation
La déréalisation, pour ceux qui la vivent ou l'ont vécu, est une sorte de monde dans lequel on est spectateur et acteur en même temps. La perception de la réalité est altérée et son aspect se rapproche de celui du rêve. Malgré tout, le contrôle de soi est conservé, aucun danger de commettre un acte de folie. Ce symptôme est surtout gênant, d'autant plus qu'il ne peut être supprimé par la simple volonté de le faire disparaître. Ce symptôme est fréquent chez les anxieux chronique et les dépressifs.
Les causes sont apparemment multiples:
* L'anxiété prolongée ou chronique modifie le fonctionnement de notre cerveau et en bouleverse sa capacité de perception. Nos sens, qui nous permettent de ressentir le monde, sont donc altérés. La vue, le touché et tous les sens qui nous orientent, nous positionnent dans notre monde, nous transmettent des informations erronées. Notre environnement finit par changer d’aspect et ne plus ressembler à la réalité comme nous la percevions.
* L'esprit, tout comme le corps, sait se défendre, du moins, est équipé pour combattre les maux auxquels il est confronté. Quand ces attaques ne sont pas trop violentes et régulières, il s'en sort. Mais lorsqu'il est submergé, et quand en plus il est épuisé (fatigue physique ou psychologique) il se met dans un mode de défense ultime lui permettant de ne plus avoir à répondre aux attentes (comme pour esquiver les attaques).
La métaphore souvent utilisée est celle d'un ordinateur trop sollicité ne pouvant répondre aux demandes de l'utilisateur. A ce moment, la perception de la réalité est modifiée car l'esprit ne nous la transmet plus correctement.
Les états de fatigue et d'anxiété semblent être le point commun de tous les "déréalisés". Les méthodes de relaxation et de méditation semblent être les mieux adaptés pour répondre à ce problème puisqu'elles apaisent l'anxiété et permettent de relativiser sur le monde qui nous entoure ou plutôt sur les multiples sources de l'anxiété.
Si ceux qui en sont sortis pouvaient témoigner.... Merci.
Source : http://touspsys.ning.com/profiles/blogs/la-depersonnalisation-et-la
Illustration : cette illustration représente exactement ma perception de la déréalisation... ce monde est le mien depuis une vingtaine d'année...
Les causes sont apparemment multiples:
* L'anxiété prolongée ou chronique modifie le fonctionnement de notre cerveau et en bouleverse sa capacité de perception. Nos sens, qui nous permettent de ressentir le monde, sont donc altérés. La vue, le touché et tous les sens qui nous orientent, nous positionnent dans notre monde, nous transmettent des informations erronées. Notre environnement finit par changer d’aspect et ne plus ressembler à la réalité comme nous la percevions.
* L'esprit, tout comme le corps, sait se défendre, du moins, est équipé pour combattre les maux auxquels il est confronté. Quand ces attaques ne sont pas trop violentes et régulières, il s'en sort. Mais lorsqu'il est submergé, et quand en plus il est épuisé (fatigue physique ou psychologique) il se met dans un mode de défense ultime lui permettant de ne plus avoir à répondre aux attentes (comme pour esquiver les attaques).
La métaphore souvent utilisée est celle d'un ordinateur trop sollicité ne pouvant répondre aux demandes de l'utilisateur. A ce moment, la perception de la réalité est modifiée car l'esprit ne nous la transmet plus correctement.
Les états de fatigue et d'anxiété semblent être le point commun de tous les "déréalisés". Les méthodes de relaxation et de méditation semblent être les mieux adaptés pour répondre à ce problème puisqu'elles apaisent l'anxiété et permettent de relativiser sur le monde qui nous entoure ou plutôt sur les multiples sources de l'anxiété.
Si ceux qui en sont sortis pouvaient témoigner.... Merci.
Source : http://touspsys.ning.com/profiles/blogs/la-depersonnalisation-et-la
Illustration : cette illustration représente exactement ma perception de la déréalisation... ce monde est le mien depuis une vingtaine d'année...
lundi 18 mars 2013
EMDR
Parmi les techniques psychothérapeutiques que j'ai découvert au travers de mes lectures, celle qui m'a le plus interpellé est l'EMDR (ou Eye Movement Desensitization and Reprocessing). Cette méthode permet, par un mouvement d'aller et retour des yeux, d’atténuer (voir même de faire disparaître) les souffrances liées aux émotions négatives refoulées.
Cette méthode a été découverte en 1987 par hasard par la psychologue Américaine Francine Shapiro. Elle s'aperçue que ses ruminations négatives disparaissaient lorsqu'elle faisait des mouvements de gauche à droite avec ses yeux.
Cet exercice semble particulièrement efficace avec les états de stress post-traumatique (viols, agressions etc). Testé sur de nombreux patients, les résultats ont été approuvés. Le docteur a même reçu le prix Sigmud Freud (plus haute distinction mondiale en psychologie!) pour ses travaux et recherches.
De très nombreux praticiens ont depuis étés formés et les patients guéris se comptent par centaines de milliers.
L'esprit est capable de soigner par lui même ses blessures à l'instar du corps capable de soigner ses plaies. Malgré tout, les émotions trop violentes ne sont pas traitées et restent là, enfouies, au plus profond de notre esprit, prêt à resurgir au moindre évènement similaire, au moindre rappel.... D'après les études menées, l'explication théorique évoquée est que cette méthode permet la "digestion" de nos émotions négatives. Cette "psycho-digestion" permettrait de débloquer l'émotions négative, jusqu'alors en attente de traitement, pour qu'elle poursuivre son chemin. Elle serait donc par la suite naturellement soignée par l'esprit pour ensuite disparaître.
Un lien serait même probable avec ces mêmes mouvements naturels que l'on fait la nuit pendant notre sommeil, comme pour traiter, assainir peut être, les informations enregistrées dans notre esprit.
L'EMDR étant considérée comme une pseudo-science, elle n'est pas encore largement répandue. Le manque de preuve scientifique en font une méthode de guérison obscure. Le cerveau reste un mystère et l'homme a du mal à faire confiance aux thérapies mystérieuses. Il en est de même pour la méditation désormais largement étudiée et dont les bienfaits sont prouvés.
Si certains ont déjà pratiqués cette thérapie et peuvent en témoigner, merci par avance.
Source : www.psychologies.com
Association : http://www.emdr-france.org/
Cette méthode a été découverte en 1987 par hasard par la psychologue Américaine Francine Shapiro. Elle s'aperçue que ses ruminations négatives disparaissaient lorsqu'elle faisait des mouvements de gauche à droite avec ses yeux.
Cet exercice semble particulièrement efficace avec les états de stress post-traumatique (viols, agressions etc). Testé sur de nombreux patients, les résultats ont été approuvés. Le docteur a même reçu le prix Sigmud Freud (plus haute distinction mondiale en psychologie!) pour ses travaux et recherches.
De très nombreux praticiens ont depuis étés formés et les patients guéris se comptent par centaines de milliers.
L'esprit est capable de soigner par lui même ses blessures à l'instar du corps capable de soigner ses plaies. Malgré tout, les émotions trop violentes ne sont pas traitées et restent là, enfouies, au plus profond de notre esprit, prêt à resurgir au moindre évènement similaire, au moindre rappel.... D'après les études menées, l'explication théorique évoquée est que cette méthode permet la "digestion" de nos émotions négatives. Cette "psycho-digestion" permettrait de débloquer l'émotions négative, jusqu'alors en attente de traitement, pour qu'elle poursuivre son chemin. Elle serait donc par la suite naturellement soignée par l'esprit pour ensuite disparaître.
Un lien serait même probable avec ces mêmes mouvements naturels que l'on fait la nuit pendant notre sommeil, comme pour traiter, assainir peut être, les informations enregistrées dans notre esprit.
L'EMDR étant considérée comme une pseudo-science, elle n'est pas encore largement répandue. Le manque de preuve scientifique en font une méthode de guérison obscure. Le cerveau reste un mystère et l'homme a du mal à faire confiance aux thérapies mystérieuses. Il en est de même pour la méditation désormais largement étudiée et dont les bienfaits sont prouvés.
Si certains ont déjà pratiqués cette thérapie et peuvent en témoigner, merci par avance.
Source : www.psychologies.com
Association : http://www.emdr-france.org/
vendredi 1 mars 2013
Tristesse subjective
L'autre soir, lors du repas avec mes enfants, mon fils de 2 ans m'a demandé du sel. Les enfants mangent trop sucré trop salé, c'est bien connu. Ne voulant donc pas en rajouter, je mime de lui mettre du sel. Mon fils n'y a vu que du feu et satisfait d'avoir répondu à sa demande, continua de manger pensant avoir eu ce qu'il voulait.
J'ai ressenti à ce moment une profonde tristesse en voyant mon fils sourire, content d'avoir eu ce qu'il demandait, heureux de se dire que son père avait accédé à sa demande alors qu'en faite, rien de tout cela n'était vrai.
La tristesse est vraiment subjective et peu prendre des dimensions disproportionnées car cette même histoire insignifiante chez un autre enfant, ne m'aurait pas du tout affectée. Là, cela touche à la relation, et à la confiance, père - fils et sur le moment, cette confiance a été bafouée. Quand j'ai parlé de cet épisode de tristesse à ma femme elle n'a bien sûr pas compris pourquoi une telle importance a cet acte si banal.
La tristesse dépend donc de plusieurs variantes notamment l'environnement, la personne concernée, le moment précis et l'état d'âme à un instant particulier.
"L'angle de vue" de cette scène en change complètement les aspects.
Mais cela signifie donc aussi que la tristesse peut se manipuler, se contrôler, en modifiant les conditions qui l'ont créées puisque deux personnes ayant assisté à cette même histoire ne l'ont pas ressentie de la même manière. Ce n'est donc pas l'acte qui est triste mais l’interprétation de la scène.
A cogiter....
Illustration : quelqu'un qui verse réellement du sel à son fils ;-)
J'ai ressenti à ce moment une profonde tristesse en voyant mon fils sourire, content d'avoir eu ce qu'il demandait, heureux de se dire que son père avait accédé à sa demande alors qu'en faite, rien de tout cela n'était vrai.
La tristesse est vraiment subjective et peu prendre des dimensions disproportionnées car cette même histoire insignifiante chez un autre enfant, ne m'aurait pas du tout affectée. Là, cela touche à la relation, et à la confiance, père - fils et sur le moment, cette confiance a été bafouée. Quand j'ai parlé de cet épisode de tristesse à ma femme elle n'a bien sûr pas compris pourquoi une telle importance a cet acte si banal.
La tristesse dépend donc de plusieurs variantes notamment l'environnement, la personne concernée, le moment précis et l'état d'âme à un instant particulier.
"L'angle de vue" de cette scène en change complètement les aspects.
Mais cela signifie donc aussi que la tristesse peut se manipuler, se contrôler, en modifiant les conditions qui l'ont créées puisque deux personnes ayant assisté à cette même histoire ne l'ont pas ressentie de la même manière. Ce n'est donc pas l'acte qui est triste mais l’interprétation de la scène.
A cogiter....
Illustration : quelqu'un qui verse réellement du sel à son fils ;-)
vendredi 15 février 2013
Impact de l'angoisse sur le cerveau
Quand la crise de panique prend possession de mon corps et de mon esprit, dans le pic le plus haut de la crise, j'ai l'impression de devenir fou.
Quand cet état d’anxiété perdure plusieurs jours, s'ajoute alors des troubles de la mémoire et une impression de ne plus savoir où je suis et qui je suis. Un déboussolement total du cerveau.
M’intéressant beaucoup à la psychologie depuis mes premières crises, pour mieux comprendre mon état et mieux gérer mes émotions, j'ai lu un passage concernant le fonctionnement du cerveau face aux peurs ou plutôt phobies (les phobies correspondant aux peurs excessives).
L'élément clé du cerveau dans la gestion des peurs est l'amygdale (ou complexe amygdalien). Quand une stimuli angoissant vous parvient, l'amygdale déclenche des réflexes de survie (sursaut, fuite etc). Ensuite, dans un deuxième temps, l'angoisse est analysée par une autre partie du cerveau pour en valider la véracité. Si l'angoisse est justifiée, le processus est renforcé (irrigation des muscles pour la fuite ou le combat), si non, le cerveau reprend son état normal.
Pour les phobiques normaux, les zones du cerveaux qui gèrent la mémoire et la réflexion sont sur irrigués pour aider le phobique à réagir. Pour les phobiques "anormaux", ces zones ne sont plus correctement irriguées... ce qui explique donc ces états de déboussolement et de perte de mémoire. En fait, ce n'est que l'accès à la mémoire et à la réflexion qui est perturbé, il n'y'a aucune perte (à chaque fois je crois être atteint d'alzheimer !)
Je trouve ces explications rassurantes car elles expliquent physiologiquement le fonctionnement de l'anxiété et m'empêchent de croire en la folie pure et simple. C'est "juste" une histoire de chimie mal réglée.
Tout le travail qui reste à faire (facile à dire) est de stabiliser les émotions, notamment les angoisses, pour ne plus se laisser déborder et mettre notre cerveau dans un état de dérèglement.
Source : Christophe ANDRE dans son Livre "Psychologie de la peur"
Image : Position de l'amygdale dans le cerveau vu du dessous (source http://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_(cerveau) )
Quand cet état d’anxiété perdure plusieurs jours, s'ajoute alors des troubles de la mémoire et une impression de ne plus savoir où je suis et qui je suis. Un déboussolement total du cerveau.
M’intéressant beaucoup à la psychologie depuis mes premières crises, pour mieux comprendre mon état et mieux gérer mes émotions, j'ai lu un passage concernant le fonctionnement du cerveau face aux peurs ou plutôt phobies (les phobies correspondant aux peurs excessives).
L'élément clé du cerveau dans la gestion des peurs est l'amygdale (ou complexe amygdalien). Quand une stimuli angoissant vous parvient, l'amygdale déclenche des réflexes de survie (sursaut, fuite etc). Ensuite, dans un deuxième temps, l'angoisse est analysée par une autre partie du cerveau pour en valider la véracité. Si l'angoisse est justifiée, le processus est renforcé (irrigation des muscles pour la fuite ou le combat), si non, le cerveau reprend son état normal.
Pour les phobiques normaux, les zones du cerveaux qui gèrent la mémoire et la réflexion sont sur irrigués pour aider le phobique à réagir. Pour les phobiques "anormaux", ces zones ne sont plus correctement irriguées... ce qui explique donc ces états de déboussolement et de perte de mémoire. En fait, ce n'est que l'accès à la mémoire et à la réflexion qui est perturbé, il n'y'a aucune perte (à chaque fois je crois être atteint d'alzheimer !)
Je trouve ces explications rassurantes car elles expliquent physiologiquement le fonctionnement de l'anxiété et m'empêchent de croire en la folie pure et simple. C'est "juste" une histoire de chimie mal réglée.
Tout le travail qui reste à faire (facile à dire) est de stabiliser les émotions, notamment les angoisses, pour ne plus se laisser déborder et mettre notre cerveau dans un état de dérèglement.
Source : Christophe ANDRE dans son Livre "Psychologie de la peur"
Image : Position de l'amygdale dans le cerveau vu du dessous (source http://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_(cerveau) )
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